« Les Chaussures Italiennes », deuxième roman que je lis de Henning Mankell et je reste sous le charme de cette écriture simple, imagée et efficace.
Le récit tourne autour de Fredrik Welin, médecin dans une autre vie et devenu un vieil égoïste, acariâtre et solitaire. Importante aussi Harriet, femme qu'il a abandonnée dans sa jeunesse et qui se révèlera au fil du récit menteuse, lâche et égocentrique.
Autour de ce couple tournent d'autres personnages aussi peu conformes mais auxquels on finit par s'attacher car ils sont profondément humains, fragiles et imparfaits.
Le lecteur baigne dans l'atmosphère froide de la Baltique où l'on passe une année à vivre selon les saisons, avec la nature et les animaux.
Beaucoup d'introspection, de regrets, d'amertume. Un récit lent mais pas long, à comparer à la lenteur de la vie de cet homme pathétique et que j'associerais au durcissement de l'eau en glace et vice versa… Ce temps, cette eau qui coule sont aussi ce qu'il faut pour pardonner et recommencer à aimer.
C'est un livre subtil, riche, rempli de réflexions profondes et que l'on déguste agréablement.