Il avait beau écrire qu'il vivrait et écrirait pendant encore 20 ans, le destin a voulu que Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski ait pour testament Les Frères Karamazov et comme le destin aime quelquefois faire les choses bien, rarement le destin a permis un écrivain de tirer sa révérence sur une oeuvre ayant autant l'allure d'un testament...
Une oeuvre-somme où Dostoïevski a tout mis, parle de religion, parle d’athéisme, de foi, de rationalisme, de bien, de mal. Une oeuvre qui peut être considérée comme littéraire, philosophique, psychologique,... tout cela en une seule et unique oeuvre...
Toute cette redondance dans cette critique parce que c'est une oeuvre tellement foisonnante, sans pour autant (et contrairement à certaines autres œuvres de l'écrivain !!!) s’embarrasser avec du superflu, et riche qu'on ne sait pas par où commencer, qu'on ne sait pas dire quoi sans tomber dans un amas de confusion descriptif.
En fait, une seule phrase pourrait résumer tout le propos du livre d'une intemporalité, d'une justesse et d'une profondeur grandioses, qui cumule les personnages mémorables et les morceaux de bravoure :
Pères, ne contristez point vos enfants !
J'ajouterais juste "espérance", espérance réaliste mais espérance tout de même, et "humilité".
Le mieux, c'est de le découvrir par soi-même... On n'en parle pas, on le ressent...