Décidément, cette pièce n’est pas faite pour moi. En la voyant présentée sans cesse comme un immense chef d’œuvre, voire la seule pièce du théâtre romantique français qui ait encore de l’intérêt (ceux qui affirment cela ont-ils lu Hugo ?), je pensais que je l’avais lue trop vite la première fois, il y a bien longtemps, sans en saisir l’intérêt.
Mais je n’ai pas changé d’avis après l’avoir relue. Si j’ai trouvé intéressante la réflexion sur le pouvoir, j’ai trouvé tout le reste assez médiocre. Elle est tout d’abord mal construite. L’intrigue ne commence qu’à l’acte III, qui est donc précédé de deux actes d’exposition filandreuse.
L’on dit sans cesse que cette pièce est shakespearienne. Mais les pièces de Shakespeare, elles, sont bien écrites… Il y dans le théâtre de Musset des pages magnifiques, mais pas ici. La prose, le plus souvent, est insipide, et tout est lourd, appuyé, souligné…
Bref, une pièce « italienne » qui a la lourdeur d’un tiramisu industriel décongelé servi dans une pseudo trattoria pour touristes.