Qu'il m'en aura fallu du temps pour me lancer dans la lecture de ce livre pourtant porté aux nues par une majorité de gens. C'est qu'aussi bizarre que cela paraisse, je ne me voyais pas aimer ce bouquin, pour tout avouer je m'en était même fait une idée totalement fausse.
Et pourtant on ne peut pas dire que je sois repoussée par les dames en costumes et les manières ampoulées, au contraire, et ce mois-ci personne ne m'empêchera d'aller voir sur grand écran Terminator ET Downton Abbey, mais je m'imaginais plombée d'ennui dès les premières pages..
A noter que le seul "avant-goût" que j'en avais eu était "Orgueil et Préjugés et Zombies".
On a les goûts cinématographiques que l'on mérite.
J'ai donc découvert un récit piquant, drôle, où la société bourgeoise et campagnarde victorienne se voit dresser un portrait au vitriol. On devine Jane Austen derrière Elizabeth Bennet (et un peu derrière Mary aussi, non ?) et même si l'on sait dès le début comment tout cela se terminera, on est très vite happé dans le tumulte des (nombreuses) péripéties qui arrivent à la famille Bennet.
C'est une lecture vraiment agréable, de celles qui nous donnent envie de ne pas lâcher le livre une minute. Elizabeth est quasiment le seul personnage intelligent et sympathique de ce roman (hormis peut-être son oncle et sa tante) et... Mr Darcy, bien évidemment.
Personnage archi-cool. J'en ai ressorti mon expression préférée du CM1.
Je t'aime Darcy, on se capte sur Skype quand tu veux.
On ri. On prend aussi conscience de la situation peu enviable de la femme de cette époque qui n'a comme seul but, seule issue dans la vie, que de faire un bon mariage. La mère, personnage grotesque au possible, n'a que cette idée en tête : marier ses cinq filles, presque aux premiers venus. J'aurais tant apprécié qu'elle finisse étouffée dans de la crinoline que c'en fut presque douloureux pour moi de la voir durer et prospérer. Tant pis.
Mention spéciale au daron, Mr Bennet, qui s'il n'en est pas moins lâche et indolent, balance des vacheries à sa femme tel un Booba égaré au salon de la punchline 2019.
En gros, z'aviez raison @Tontonch et @Jkritikpa Jconstaste.
Et je dis pas ça si souvent.