Résumé :
Ce livre est une autobiographie de Primo Levi sur son expérience au camp d'Auschwitz en 1944.
C'est un juif déporté d'Italie qui a survécu au camp de travail forcé, nommé le Lager, avant d'être libéré en 1945. Il raconte son histoire, de sa déportation jusqu'à son sauvetage, et celui de tous les survivants, par l'armée rouge.
Avis :
C'est un livre difficilement critiquable, autant en bien qu'en mal étant donné les atrocités qui y sont dépeintes. C'est un livre qui fait réfléchir; sur l'histoire évidemment, sur comment le monde est passé d'une population civilisée à l'extermination de plusieurs communautés. Mais aussi sur le futur : pouvons nous être surs que cela n'arrivera plus jamais ? Quand on voit le monde d'aujourd'hui pouvons nous affirmer que nous avons retenu la leçon ?
Pour en revenir au livre, parlons de la structure, aussi intéressante que surprenante.
Levi nous prévient dès le départ que la composition de ses chapitres n'est pas organisé. En effet, il mélange ce dont il se rappelle avec ce qu'il a appris plus tard, ce qui donne un récit complet mais décousu. Pour le titre, il paraît au début saugrenu voire grammaticalement faux puisqu'il n'y a pas de suite. Au fil de la lecture on comprend de mieux en mieux ce que l'auteur a voulu mettre en avant avec ce titre : la déshumanisation des prisonniers. Le camp détruit l'âme des hommes pour qu'il ne reste que le corps. On les prive de leurs identités : leurs noms sont remplacés par des numéros. La notion d'identité est quelque chose sur lequel Levi insiste souvent : ce camp a uniformisé les hommes, les a privé de leur personnalité, leur singularité, tout ce qui faisait d'eux des Hommes. Ce qui est également intéressant dans ce livre et dans la façon qu'a Levi de l'écrire est qu'il n'utilise pas de métaphores ou d'euphémismes pour adoucir la réalité : il nous met devant les yeux la vérité et son livre représente le témoignage de ce, qu'un jour, un Homme a pu faire à un autre. Pour terminer je dirai que ce livre m'a beaucoup plu mais cela dépasse évidemment mon simple avis : il faut surtout le lire pour ne jamais oublier.