Je me demande ce qui m’a pris de regarder cet anime. La bonne réputation, oui, d’accord. Mais je connaissais le synopsis, avais-je vraiment envie de vivre les aventures d’un hikikomori pendant huit heures ? Et la réponse maintenant que j’en suis à la fin est bien sûr non.
Je n’ai rien pour Satou, ni empathie, ni antipathie. S’il n’est pas une larve détestable, il est mine de rien terriblement stupide à se faire avoir par les autres. Il n’a aucune véritables qualités à lui et est destiné à apprendre des autres. « Forcément » vous allez me dire, « C’est un hikikomori ». Oui mais non, j’ai quand même un minimum d’estime à leur égard pour me dire que ce ne sont pas que de purs incompétents. De la subtilité aurait été attendue.
Là où l’animé m’intéresse, c’est d’arriver à faire une synthèse des déviances japonaises. C’est vrai, je me suis toujours demandé comment c’était possible quand même de voir des gens de mon âge ou plus adorer Clannad ou Fate/Stay-Night comme si c’était des chefs-d’œuvre au même titre qu’A la recherche du Temps Perdu ou je ne sais quel livre qu’ils ne liront sans doute jamais. Eh bien j’ai ma réponse quand je vois Yamazaki. Les otaku sont dans leur univers, ils lisent des œuvres d’otaku écrites par d’autres otaku, écoute de la musique d’otaku, et ainsi de suite. Voir ce genre de gars, arrivé à les comprendre dans leur trip, c’est une qualité que je reconnais volontiers à l’anime.
On switche assez bien d’un thème à l’autre, la vente pyramidale est très atypique et agréable. Les suicides collectifs en demi-teinte, brouillés par une « happy end » légèrement ridicule.
Un truc qui m’est resté en travers de la gorge n’empêche, c’est ce baiser manqué dans l’épisode 8, un élément typique des shônen et horriblement gênant. Pourquoi toujours refuser d’avancer et préférer trainer de la patte ? J’aime quand ça bouge moi ! Que Satou évolue et n’en reste pas limité au hikikomorisme de base. Mais bon… j’ai l’impression que c’est trop demandé déjà…
Notez que j’aime assez Misaki. Mystérieuse et pas forcément très belle, une fille au look plutôt banal même. C’est rare, et ça mérite un point.
Bon… il me reste le dernier épisode à voir là. C’était assez amusant de voir à quel point le précédent épisode a construit in-extremis l’histoire de Misaki pour pouvoir créer le dernier épisode. Ca promet d’être moyen… enfin qu’importe. De toute manière, je m’en fous pas mal de cet anime… je pourrais m’arrêter maintenant que ça me ferais ni chaud ni froid. Néanmoins, je l’avoue, il n’est pas dégueulasse, même si cela dépend beaucoup après si vous vous retrouvez dans le personnage principal ou non.
Allé, je me matte la fin.
Maté. Ca n’a rien changé à ma vie. Ahlala…
"Ce monde est chaotique.
Il n'existe rien de tel que le destin.
Ce monde est uniquement rempli de coïncidences.
C’est irrationnel.
C’est absurde.
Il n’a aucun sens.
Créé à partir des fameux voeux de ceux qui ont compris cette vérité et qui ne veulent l’accepter."
N’empêche, ils craignent quand même, ces hikikomori ! A rester tout le temps cloîtré dans leur chambre, ils pourraient au moins faire quelque chose de constructif ! Comme lire A la recherche du Temps Perdu, écouter du R.E.M., ou bien ECRIRE DES CRITIQUES sur le net !