Il est difficile de chroniquer Foundation, en raison de la densité voire de l'excessive complexité de son intrigue. Plusieurs personnages ressortent très nettement, à commencer par le dirigeant tyrannique de l'Empire, Day, qui se nomme ainsi car l'Empereur se divise en trois personnalités, Dawn, Day, Dusk, soit le même personnage à trois âges différents, Day étant celui qui gouverne. Et gouverne en l'occurrence d'une main de fer un Empire dont la probable chute est pronostiquée par un mathématicien de génie, Hari Seldon.
Gaal, génie mathématique, et Salvor, gardienne d'une planète où se concentrent les disciples de Seldon, figurent au premier rang des protagonistes mais j'insisterai sur la performance de Lee Pace, qui incarne un Day aussi impitoyable que machiavélique.
Ce serait une gageure de vouloir résumer l'action au-delà du peu que j'en ai dit. Il me semble que la série souffre au début d'un vrai problème de rythme, elle met du temps à se mettre en route, en quelque sorte, au risque de dissuader le spectateur potentiel. Passé ces premiers épisodes, l'intrigue devient assez passionnante, qui joue par exemple sur une chronologie affectée par les voyages spatiaux, ou l'existence de doubles voire d'avatars multiples de certains des personnages principaux.
(À noter, me suis-je laissé dire, que la tripartition de l'Empereur ne figure pas dans le roman d'Asimov, qui ne faisait pas non plus une telle place aux personnages féminins — ce qui est assez classique pour une suite romanesque datant principalement des années quarante.)