Pour les jeunes générations (mode millennial activé) il est peut-être difficile de comprendre l’engouement qu’a pu connaître cette série.
Mais à cette époque Netflix n’existait pas, la VOD c’était encore le vidéo-club du coin ou emule pour les petits chanceux possédant un ordinateur et ayant un penchant pour le suspens du pile ou fiac résultant d’un long téléchargement.
En parallèle on était biberonnés aux programmes télé : films, séries télé, dessins animés, il y’en avait pour tout les âges et tout les goûts suivant l’horaire et la chaîne.
Et les programmes courts humoristiques ça faisait déjà parti du quotidien. Ce format perdure encore aujourd’hui, notamment sur M6, chaîne qui a vu naître la série Kaamelott.
On ne va pas refaire l’historique de la naissance, on va juste dire qu’au milieu du paysage télévisuel à l’humour qualitativement variable, Kaamelott a fait l’effet d’un ovni.
A grand coups de dézinguage mythologique, de personnages iconiques pour le meilleur comme pour le pire et de répliques devenues cultes (un peu trop ?), cet ovni est rapidement devenu un incontournable pour beaucoup de monde… Et accessoirement la bête noire de ceux qui n’aimaient pas son humour et/ou son univers.
J’ose à peine imaginer le gavage intégral que j’aurais pu ressentir à force d’entendre des « c’est pas faux », « elle est où la poulette », « le gras c’est la vie » et tant d’autres de manière quotidienne, parfois des années durant, si je n’avais pas immédiatement adoré cette série.
A vous donc, ceux qui n’ont jamais aimé Kaamelott, je suis désolée pour ces années de souffrance souvent silencieuses.
Est-ce que je trouve pour autant que cette série est parfaite ? Bien sûr que non.
Il y’a par exemple des petites incohérences de scénario au fil des Livres.
Caius : Le roi et lui se vouvoient dans les premiers tomes alors que dans le livre VI on voit qu’ils font parti de la même caserne (et qu’ils se connaissent depuis l’enfance si on prend en compte le film) ; Au cours de la série il dit au roi que ça fait des années qu’il n’a pas vu sa femme et ses gosses alors qu’il retourne à Rome au moins deux fois avec la reine.
L’enfance d’Arthur : Dans le livre VI on voit qu’Arthur ne se souvient plus de son enfance à part quelques bribes qui concernent Merlin et la première fois qu’il a retiré Excalibur, or dans les premiers livres il se rappelle très bien que sa mère l’envoyait en cure quand il était malade et qu’elle lui faisait sentir une potion à base de souffre ; que sa tante l’a puni pour avoir mangé de la confiture ; et même de son père adoptif (sauf qu’il ne le reconnaît pas dans le livre V)
Rendons tout de même à not’ bon roi ce qui lui appartient, cela n’entache en rien le plaisir de voir et revoir cette série, et il est vrai que des éléments ont été modifiés après la diffusion du Livre I car le renouvellement de la série n’était pas garanti.
J’aime cette série comme au premier jour (même si je suis moins fan du livre V, qui est un tantinet trop dépressif et sombre à mon goût), et je la regarde une fois par an minimum.
Un ptit cul de chouette ?