Saison 1 : 6/10
Diffusée en France sur Arte, cette série policière danoise démarre bien, avec une intrigue accrocheuse, un bon rythme et une ambiance inquiétante bien rendue dans les deux premiers épisodes, même si on assiste à un melting-pot des poncifs du genre (en même temps, comment être réellement original sur ce créneau, après tant de séries comparables).
Hélas, les parti-pris choisis au fur et à mesure ne m'ont pas semblé les plus pertinents : on découvre très vite l'identité du tueur principal (je ne suis pas fan de ce procédé, mais soit...), on multiplie les points de vue (les enquêteurs, les ravisseurs, les otages...), avant de basculer vers un mélo familial glauque digne de "Festen".
De sorte que les deux derniers épisodes laissent une impression désagréable de remplissage, le spectateur ayant constamment un temps d'avance sur les flics : le climat de mystère s'est évaporé en même temps qu'on évoluait du polar d'enquête vers le simple thriller un peu cheap.
Heureusement, "Den som draeber" s'inscrit dans les standards qualitatifs de la télévision scandinave, c'est à dire une réalisation efficace, une atmosphère soignée et une interprétation convaincante, à l'image de la séduisante Natalie Madueno, ou de la flippante Signe Egholm Olsen.
Au final, une série post metoo assez violente sur le plan psychologique, qui se laisse regarder sans problème mais ne laissera pas de grands souvenirs, à moins que la saison 2 annoncée ne vienne relever le niveau de manière significative.
Saison 2 : 5/10
Une deuxième saison sobre et plutôt bien interprétée, à l'atmosphère toujours soignée, mais qui n'apporte rien de nouveau au genre et apparaît coincée entre divertissement (quelques invraisemblances gênantes sur la fin) et étude sérieuse du comportement d'un sociopathe bien intégré à la société.
Comme dans la saison initiale, on sait donc d'emblée qui est le tueur, et de fait la série a du mal à passionner.