L’œuvre générale
Comme un recueil de contes philosophiques entremêlés. Pluto s’appuie sur la technologie et plus précisément l’IA pour aborder les thèmes les plus variés : de la mémoire jusqu’à la famille, de la haine jusqu’à l’art.
Urasawa, empereur de la nuance
On y retrouve évidemment la patte Urasawa, qui se questionne sur les limites de l’homme et du robot. S’interroge sur ce qui est bon ou mauvais, pousse le manichéisme dans ses plus profonds retranchements.
Sa redécouverte du monde entre guerres, perpétuelle haine et impérialisme est terrifiante de réalisme. Mais l’espoir subsiste toujours, plus difficilement que dans Monster certes, mais toujours avec une même recette : l’homme est naturellement bon.
S’éloignant de l’Asie, Urasawa partage implicitement sa vision de l’impérialisme américain et plus généralement occidentale au Moyen-Orient. Mais Pluto n’est pas seulement critique de la politique international, cet oeuvre fourmille d’idées et d’essais sur la nature humaine et le monde des technologies.
Sentiments et Robotiques
La vie humaine à t’elle encore le même sens, si il est possible de créer un robot capable de ressentir des sentiments. De copier les plus profond comportements humains, tels que l’amour, la folie ou le désespoir.
Est-il juste de remplacer des humains par des robots qui représentent une forme d’intelligence bien plus avancée.
Un robot fait il un meilleur parent qu’un humain.
À ton le droit de modifier la mémoire d’un robot qui ressent des sentiments.
Est-ce qu’un robot est capable de création artistique profonde, communiquant des souffrances et espoirs.
Un message théologique ?
Pluto signifie comme expliquer au cours de l’animé Hades (Pluto pour Pluton, le dieu Romain → Hades pour les Grecs). Le dieu grec du monde des morts. Présage de la destinée qui s’annonce pour nos héros.
De tout temps, les hommes ont attribué les phénomènes naturels à Dieu. Selon les différentes définitions des différentes religions monothéistes, il tiendrait en sa main le monde et comprendrait ses arcanes (car il en est le créateur).
Sans s’interroger sur son existence ou inexistence.
Une question demeure, qu’en est-il des sentiments.
Si on s’intéresse à la mythologie grecque :
Les sentiments sont t’il propre à l’homme comme cataclysme libéré lors de l’ouverture de la boite de Pandore. Ou découlant des dieux, à l’instar d’un Zeus littéralement fou de passion.
Le fait est qu’en créant un robot omniscient, capable d’analyser chaque culture, comportement et point de vue. En lui donnant la puissance de faire ce qu’il veut de cette planète, en lui attribuant ou non des sentiments, alors les hommes s’approcheront de la création d’un dieu.
Mais le désir de voir son ennemi brûler, la haine humaine ou robotique du créateur aura t’elle corrompue ce nouveau dieu ?
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Conclusion
Il existe en ce monde quelques rares génies, de grand éclaireurs, qui s’attarde à réfléchir sûr ce qu’est l’homme, soyez sûr qu’Urasawa est l’un d’entre eux.
Bref, lisez Urasawa et regardez Pluto. C’est une des œuvres pour lesquelles le mot sublime semble avoir été inventé.