Les meilleurs albums de Radiohead selon Kantien Mackenzie

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Pour moi, il n'y a pas de doute sur le fait que OK Computer est le plus grand album de tout les temps. 12 titres parfaits dans leurs ambiances singulières. Après un The Bends déjà formidable, Radiohead propulse le rock alternatif au rang d'art total en traficotant avec moult talents des mélodies enivrantes, des rythmes syncopés, des textes profonds. Le choix des sonorités et la complexité de certaines structures témoignent d'une inventivité hors norme, servie par des influences hétéroclites et une sensibilité aiguë. Aliéné, désespéré, cynique, OK Computer laisse également échapper des éclats d'émerveillement et d'espoir. Tout rend cet album unique, y compris les conditions d'enregistrement - à moitié dans un hangar et à moitié dans un manoir. Chaque nouvelle écoute révèle un subtil détail qui est la marque du génie. Il y a un avant et un après OK Computer.

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Les auditeurs ont payé en moyenne 2,66 £ pour ce septième album de Radiohead, mis en téléchargement libre. Portée vers l’universalité, cachant la noirceur implacable de la mort derrière les couleurs éclatantes de la vie, cette musique sublime devrait continuer de circuler sans obstacle entre les êtres humains afin de nous mener vers la paix perpétuelle. Si l’on devait ne retenir que 2 perles parmi les 10 : « Nude » et « Reckoner » parviennent à atteindre un authentique état de grâce arrivé aux deux tiers ou aux trois quarts de la chanson.

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Devenu depuis longtemps une référence, Kid A marquait à l’époque un revirement stylistique audacieux et plus que réussi de la part d’un groupe qui venait de révolutionner le rock alternatif. Penchant très fortement vers l’electronica tout en gardant ses racines rock, il incorpore des éléments issus du jazz, du classique d’avant-garde et du Krautrock. Attention, c’est un album de l’ère glaciaire, une œuvre anxiolytique et nihiliste qui ne laisse de répit que pour mieux nous dévorer.

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Après un Pablo Honey encore un peu immature, The Bends est le premier chef d’œuvre du quintette d’Oxford. Radiohead pratique son rock alternatif à merveille, les guitares se superposent dans une harmonie parfaite, avec plein d'effets, et la voix de Thom Yorke fait ressortir des émotions authentiques et parfois imprévisibles. Entre rock déchaîné (« Just », « My Iron Lung ») et ballades sublimes (« High and Dry », « Fake Plastic Trees »), c'est aussi peut-être aussi leur album le plus optimiste, en dépit d’un « Street Spirit (Fade Out) » extrêmement sombre.

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Oh non, ce n'est pas l'album le plus évident de Radiohead. Mais qu'il est profond, qu'il est aventureux, qu'il est beau ! Plus que jamais, le groupe repousse ses limites et nous livre des perles expérimentales intégrant les ingrédients des grands courants fondateurs : classique, jazz, rock, electro. Certains morceaux résonnent de l'intérieur de leur âme, à l'instar de "Pyramid Song", "You and Whose Army?" et "Knives Out" qui font entendre des échos douloureux et sublimes. D'autres comme "Packt Like Sardines in a Crushd Tin Box" et "I Might Be Wrong" évoquent plutôt la fuite, dans leur hermétique fébrilité. Après les géniaux The Bends, OK Computer et Kid A, voilà donc un chef d'oeuvre de plus dans la discographie de Radiohead.

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Radiohead est revenu au milieu des années 2010 avec un magnifique album qui s’est avéré celui qui sonne le plus folk et le plus violoneux jusque-là. Les influences de différents membres du quintette se font bien sentir, nous rappelant que ce groupe mythique a toujours été constitué de cinq petits hommes et non pas simplement d’un grand Thom. Chaque morceau est une perle qui s'apprivoise petit à petit. "Identitik" en particulier est sublime.

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Cet album abscons, qui représente une synthèse entre le rock alternatif des débuts et l’electro expérimentale du troisième millénaire, n’est certes pas au niveau de OK Computer ou Kid A mais n’en occupe pas moins une place fort légitime au sein de la discographie de Radiohead. Planant, étrange, servi par une voix prodigieuse et une palette sonore riche en contrastes, il évoque toutes sortes des troubles mais présente aussi des échappées en lieux inconnus. Il contient notamment « There There », l’un des plus beaux morceaux du quintette.