Le courroux de la femme aux 250 orteils, c'est pour quand ?

Alors oui, L'attaque de la femme de 50 pieds ne casse pas trois pattes à un canard, mais loin de prendre les miennes à mon cou j'ai trouvé ce petit film plutôt sympathique.


Nancy (la jolie et pulpeuse Allison Hayes) est mariée à un trouduc qui ne l'a épousé que pour son argent, enfin celui de son paternel qui par la force des choses, un jour, lui reviendra. Harry, le-dit trouduc, ne l'aime pas, ne la désire pas (il a de la peau de saucisson devant les yeux ou quoi ?!) et la trompe allègrement avec une greluche rousse (nous le savons et ce malgré le noir et blanc car ceci est précisé par Nancy, pour souligner le côté garce des rousses ou le côté roux des garces) au vu et au su de tout un chacun. La grande classe le mec, quoi. Malgré tout cela, Nancy qui n'est pourtant pas dupe quant au fait que son héritage constitue son seul charme aux yeux de son époux, ne peut s'empêcher de l'aimer follement, et de noyer son chagrin un peu trop souvent dans la bibine et donc, quand débute notre histoire, autant dire que ce n'est pas joie et confetti dans le coeur de Nancy.


Un soir qu'elle rentre tranquillement chez elle au volant de sa tuture, soudain apparaît au beau milieu de la chaussée une énorme boule ressemblant à un satellite et un être gigantesque en sort, tentant de s'emparer de son collier. Nancy galope jusqu'à la ville, cordes vocales en action. Le shérif alerté par ses cris s'enquiert de son problème, elle lui raconte ce qu'elle a vu et devinez quoi ? Personne ne la croit (comme d'hab', oui). Car outre le fait qu'il ne soit pas fréquent fréquent de rencontrer des ogres extraterrestres quand on roule sur des routes de campagne, le problème de boisson de Nancy est connu de toute la ville... On prend donc cela pour un délire éthylique et on la raccompagne gentiment chez elle. Harry-le-trouduc voit là une occasion parfaite pour compléter le diagnostic de poivrote de sa femme. Effectivement, ajoutez à cela une folie douce mais incurable qui vous l'envoie directement à l'asile du coin et notre gus pourra jouir à loisir et du compte en banque de sa chère et tendre et de sa pintade.


Cependant, un petit détail va venir enrailler cette machine bien huilée : lors de sa confrontation avec le chauve venu de l'espace, elle a pris en pleine poire une bonne dose de radiations (pourquoi ? comment ? Faut pas trop en demander non plus) et un beau matin, un lapin ... Pardon je m'égare. Un matin donc, elle se réveille, géante à son tour (les 50 pieds représentant, outre une augmentation fulgurante des ventes de tongs pour la fabrique du coin, environ 15 mètres) et elle n'a plus qu'une idée en tête, se venger de ceux qui ne l'ont pas crû et / ou fait souffrir avec en ligne de mire, bien sur, son mari et sa maîtresse.


Alors dit comme ça, ça à l'air géant (ah ah), pour moi en tout cas, mais ceux qui n'ont pas mon indulgence argueront que les effets spéciaux, même pour l'époque, sont vraiment tout pourris... Et ils n'auront pas vraiment tort. Mais que voulez-vous, surement dans un bon jour, il faut bien que cela m'arrive de temps à autre, ils m'ont plus fait sourire qu'autre chose. Les tentatives d'humour tombent souvent à plat (l'adjoint du shérif idiot qui cherche ses lunettes, lunettes qui sont sur sa tête : c'est pas du tout neuf) et les acteurs sans être médiocres ne sont pas transcendant, il est vrai. Ce qui peut rebuter le plus, c'est la transformation (trop ?) tardive qui n'intervient qu'un petit quart d'heure avant la fin du film. Un mot sur le plus gros défaut de l'oeuvre : le réalisateur qui n'a aucune notion de proportion (un mec de 15 mètre de haut descendu sur terre dans un vaisseau qu'en fait à tout casser 5 de circonférence... Bon... Mais quand on nous fait croire que la pauvre Nancy tient entière dans la maison alors que sa seule main emplit toute la chambre... Stop !).


Néanmoins, j'ai trouvé L'attaque de la femme de 50 pieds charmant, plutôt loupé mais se suivant agréablement, les côtés foireux prêtent plus au rire qu'à l'agacement et surtout, le film ne durant qu'une heure et cinq petites minutes, il faut quand même en vouloir pour s'ennuyer ! Un court long-métrage sans prétention, ça passe tout seul.

Pravda
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le 18 nov. 2013

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