2015 année glagolitique...

Annotation :

Kafka est l'auteur qui donne leur noblesse aux concepts d'inachèvement et d'évocation.

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Moins abouti que la Peau sans doute, peut-être un peu trop long, décousu, mais malgré tout foutrement percutant...

Annotation :

Je l'avais attaqué et laissé tombé il y a quelque temps... rétrospectivement je comprends pourquoi, ce livre n'est pas d'un abord facile, le style est fait pour dérouter mais il s'agit d'un plaisir incroyablement sophistiqué... et qu'il ne rime à rien n'y enlève aucun mérite, plutôt au contraire.

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Hm, c'est bien sans doute, rien de mal fait, j'aime le style, mais c'est sans grande originalité. Il y manque l'humour d'un Villiers de L'Isle-Adam pour relever cette pièce dépressive très fin de siècle.

Annotation :

Si l'influence dostoievskienne est évidente et s'il est vrai qu'on sent la nouvelle gonflée en roman, l'émotion, elle, me semble par contre parfaitement authentique. On peut comprendre qu'un œuvre aussi viscérale ait été aussi appréciée à son époque.

Annotation :

Je pense que j'aurais bien plus aimé ce roman quand j'avais dix-sept ans... l'écriture de Bernhard est fascinante, mais s'essouffle dans la deuxième moitié et fait au final l'effet d'une promesse à moitié tenue. La révélation finale est bien mais parait un point d'orgue un peu faible au vu du crescendo qui l'amène. Je ne sais pas, il faudra que je voie comment il fait son chemin dans ma mémoire...

Annotation :

Édition très agréable, traduction dans l'esprit moderne, sèche et sans fioriture mais ne crachant pas sur quelques adaptations à un vocabulaire contemporain. Le contenu est de toute façon au-dessus de tout éloge.

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Dommage que le roman éponyme soit inachevé, il est de toute évidence une longueur en avance sur le reste des nouvelles et novellas reprises ici. Fini il aurait eu le calibre d'un classique. En l'état il s'agit d'une jolie méditation sur l'humanité, l'incarnation et le mal. Le reste est de bonne facture aussi, mêlant intimisme et drame historique, un peu à la façon d'un Jospeh Roth, par exemple. Certaines réflexions désabusées sur la révolution et l'humanité m'ont aussi un peu fait penser à Arlt, sans le coté poétique halluciné de celui-ci néanmoins.
Ce qui est par contre fort intéressant, c'est le coté charnière historique de l'œuvre d'Andreiev, qui est née sous le tsarisme, a connu la révolution de 1905 et celle de 1917. On ressent bien, comme chez Roth encore une fois, le sentiment d'un monde qui se défait, d'un monde qui devient sceptique quant à sa tradition (on est pour le coup très loin de Dostoïevski) et bascule vers la frénésie de l'utopie, la fascination du désastre.