Top 10 Jeux vidéo selon lhomme-grenouille

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Certains le savent : j'ai toujours dit ici que mon jeu meilleur de tous les temps - et cela pour l'éternité - ne pourrait être que "Majora's Mask" parce qu'il occupe une place unique et centrale dans mon parcours de joueur...

...Donc bravo à Augustin Heliot d'être parvenu à me faire céder avec cette vidéo (qui spoile tout le jeu, je préviens) : https://www.youtube.com/watch?v=Ss6vLmLcCbU

Avec cette vidéo, difficile de ne pas me rendre compte d'à quel point ce jeu est de loin l'expérience de jeu vidéo la plus aboutie, profonde et révolutionnaire que j'ai pu vivre, quand bien même s'appuie-t-il grandement sur les jalons posés par ses aînés, dont "Majora's Mask".

Un bijou inestimable donc.
Mon "GOAT" à moi...

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Sans surprise pour celles et ceux qui ont tout lu depuis le début, c'est donc "Majora's Mask" que je positionne sur la deuxième marche de ce podium. Et franchement, ça a été dur de le déloger tant ce jeu a marqué mon parcours de joueur ; tant c'est un jeu a été quinze ans en avance sur son temps et tant il a été l'initiateur de nombreux tournants dans ce média. "Outer Wilds" – le jeu qui a fini par détrôner ce bijou – n'existerait d'ailleurs sûrement pas sans l'héritage laissé par cette pièce maitresse de l'histoire de Nintendo.

Mais bon, à bien tout prendre, même sans considérer sa place dans l'histoire du média, je pense que je laisserais ce "Majora's Mask" à cette seconde place malgré tout. Parce que mon amour pour ce jeu ne tient pas qu'à des considérations mécaniques ou nostalgiques. Il y a dans ce jeu une atmosphère, une narration, une manière de décliner l'univers pourtant très codifié de la saga "Zelda" qui fait que, me concernant, le charme reste grand.

Alors c'est certain, maintenant qu' "Outer Wilds" lui est passé devant, plus rien ne peut me garantir que ce "Majora's Mask" ne descendra pas encore davantage à l'avenir dans mon classement. Mais personnellement, je pense que des jeux capables de dépasser la claque que celui-ci m'a infligée, et la marque qu'il a imprimé sur ma vie de joueur, il ne risque pas d'en ressortir par douzaine de sitôt....

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Irréprochable.
C'est peut-être le seul jeu sur lequel je pourrais dire ça.
Je ne changerais rien. Ni le principe, ni le gameplay, ni la durée, ni les graphismes. Tout est parfait.
Et il a fallu en plus que ce jeu soit une révolution pour son époque.
Encore aujourd'hui je suis sifflé de ce qu'il met en place ; de comment il parvient à nous ouvrir à quelque chose de totalement contre-intuitif tout en sachant pourtant nous stimuler en permanence avec ça.

Sur ce coup-là, Valve a tout compris. Le principe suffit. On dépouille le reste. L'idée des salles de test est une idée de génie. La narration et l'univers autour de tout ça révéleraient presque de la cerise inattendue sur le gâteau. La touche de génie supplémentaire pour un jeu qui n'en avait pas besoin.

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Un peu plus haut je disais de "Portal" qu'il était un jeu irréprochable. Eh bien ce n'est pas le cas de "Wind Waker" qui est pétri de défauts.
Mais ce n'est pas le plus important, ça. Le plus important c'est ce que ce jeu a su mettre en place et – encore une fois – un "Zelda" aura posé un standard pour des décennies.

Alors bien sûr – je m'en doute bien – beaucoup diront que, depuis le temps, bien mieux a été fait et c'est sûrement vrai. Pour ma part je ne suis pas convaincu. Parce que pour moi, l'intérêt de "Wind Waker" se trouve au-delà de son openworld stricto sensu. La manière dont on nous invite à l'arpenter, à interagir avec lui, et surtout à réinvestir tout en réinventant la saga "Zelda", pour moi ce jeu est bien plus précurseur, révolutionnaire et surtout équilibré qu'un "Breath of the Wild", malgré ses défauts évidents.

Bien évidemment, je ne vais pas nier le fait qu'il ait su se poser comme un initiateur dans mon histoire de joueur et que ça influence forcément l'affection que je lui porte. Mais, c'est aussi ça un rapport à l'art. Une question d'histoire et d'affect. Or, à partir du moment où ce jeu, je peux le reprendre encore aujourd'hui, et connaitre les mêmes frissons qu'hier, moi je considère que c'est une raison bien suffisante pour le maintenir parmi mes jeux de cœur.

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D'année en année, je lui fais gagner quelques places à ce "Celeste". Il faut diren qu'avec le recul je me rends compte à quel point il m'a marqué et séduit.

Qu'il s'agisse de sa philosophie de jeu – notamment dans son rapport à la difficulté et au "die and retry" – que pour sa manière d'avoir su forger une cohérence narrative et environnementale autour de cette philosophie, je trouve que ce jeu de Matt Thorson est juste un bijou.

Régulièrement j'ai envie de m'y reconfronter à nouveau. Sa musique m'entête. Ses graphismes m'enivrent. Tout m'attire vers ce jeu. Et plus le temps passe, et plus je me dis qu'il s'agit quand même là d'un travail d'orfèvre comme on en a peu eu dans l'histoire du JV.

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J'ai eu la chance de le découvrir dans son jus et, par conséquent, d'avoir accès à la rupture que ce jeu a su poser en son temps ; rupture qui doit être moins flagrante aujourd'hui vu comment ce "Journey" a fait des petits.

Peut-être d'ailleurs existe-t-il aujourd'hui de meilleurs "Journey" que "Journey". Seulement voilà, pour ma part, ce jeu possède encore le charme des premiers jours. Dépouillement de l'intrigue, tempo impeccable, direction artistique racée.

Une grande expérience de jeu vidéo pour moi. Une expérience difficilement détrônable.

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Si la présence de jeu aussi haut dans mon top vous surprend, jetez-vous sur ma critique. Parce qu'en effet, ce n'est pas seulement en quelques lignes que je saurais vous expliquer pourquoi ce jeu reste pour moi - et encore aujourd'hui ! - le meilleur jeu de course jamais pensé. Technique mais accessible. Combinant de multiples enjeux propres aux jeux de course qu'il parvient à combiner. Nécessitant une approche de course qui lui est unique, qui a déjà été copiée, mais qui n'a jamais été égalée.

C'est bien simple, ça m'est déjà arrivé d'y retourner vers ce "F-Zero X" et à chaque fois c'est la même chose. Rouillé au début, j'y perds quelques dents. Puis les sensations reviennent et le plaisir qui va avec.
Un peu comme "Portal", ce jeu a eu l'intelligence de se dépouiller à l'extrême pour mieux mettre en avant son concept et sa mécanique. L'atmosphère rock futuriste serait presque une nouvelle fois une cerise d'autant plus indispensable qu'elle n'était pas nécessaire.

Peut-être le plus mésestimé des jeux de mon top. Un bijou.

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Il a fallu que j'y rejoue dix ans après l'avoir découvert pour que je comprenne pourquoi ce jeu en openworld-là a si bien fonctionné sur moi par rapport à tous les autres. Ce n'est pas qu'une question d'univers et encore moins une question de narration que je trouve pour ma part très perfectible. Non, il y a un équilibrage dans la taille et la composition de ce monde qui fait qu'il évite à la fois le piège du gigantisme et du remplissage.

"Red Dead Redemption", au fond, c'est le jeu de RockStar" qui évite le mieux le piège du too much et de la surenchère permanente... Et vu que le jeu est encore aujourd'hui techniquement superbe – tenant la dragée haute en termes de composition à des productions actuelles – on aurait presque là un accident bienheureux que, pour ma part, je chéris tout particulièrement.

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Non mais, juste, est-ce que vous vous rendez compte ?
Est-ce que vous vous rendez compte de ce que ce jeu a posé sur la table au moment où il est sorti ?

Allez voir ce que c'était un jeu de course avant "Super Mario Kart" puis voyez tout ce que Nintendo est venu installé, entre la technicité de course, la notion d'items de rééquilibrage, et de combats en arène... Et tout ça est encore parfaitement jouable aujourd'hui ! Mieux que ça, j'irais même jusqu'à considérer que ce "Super Mario Kart" reste encore aujourd'hui la proposition la exigeante et la mieux équilibrée de la saga !

Donc oui, validons les évidences : ce jeu est à classer au panthéon des jeux vidéo

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J'en ai vu quelques-uns, des petits jeunots et autres analystes zélés, nous raconter que ce "Zelda III" n'était au fond pas si extraordinaire que ça en termes de conception et de composition, et qu'on avait depuis connu bien plus audacieux dans la saga en termes d'innovation et de prise de risque... Alors soit, pourquoi pas. Je peux l'entendre. Mais – et désolé de faire mon vieux con sur cette question – mais pour dire un truc pareil, il fallait juste ne pas y être.

Effectivement, ce "Zelda III" se pose plus comme une synthèse et un rééquilibrage de ce qui a été tenté précédemment plutôt que comme une véritable révolution. Cependant, le fait est qu'à l'époque, ce travail a tout balayé sur son passage. En termes d'optimisation et d'ergonomie, mais aussi et surtout en terme de rythme, de densité et d'épopée, ce jeu pose un avant et un après. Et comme aujourd'hui il peut encore parfaitement se jouer dans son jus, moi je considère vraiment qu'il fait vraiment partie des grands.

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Encore aujourd'hui, il y a des gars qui préfèrent rester sur cette version de "Street Fighter" pour tester leur habilité en compétition plutôt que des versions plus récentes. Dire ça, pour moi, c'est tout dire.

En même temps c'est vrai qu'en termes d"équilibrage, de technicité et de lisibilité, ce jeu c'est LE jeu de baston. Et si je ne mentionne d'ailleurs quasiment jamais d'autres jeux de baston dans mes classements, c'est parce qu'à mes yeux, "SSFII" est à ce genre ce que le jeu d'échecs est aux jeux de stratégie combinatoire : il est là formule parfaite, l'essentiel, l'alpha et l'oméga. Face à lui, tout le reste n'est que déclinaisons et ajouts dispensables. ;-)

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Beaucoup de "Zelda" et jusqu'à présent aucun "Mario" (j'entends par-là : aucun plateformeur "Mario" !)
Voilà qui est réglé avec ce qui constitue pour moi la version actuelle la plus aboutie d'un "Mario 3D" (voire d'un jeu de plateformes 3D tout court).

Alors, bien sûr, poser ici "Mario Galaxy" c'est forcément questionner la place de "Mario 64", le padre des padres en la matière ; celui qui a opéré une véritable révolution copernicienne profonde ; et face auquel cette suite qu'est "Mario Galaxy" n'en est juste qu'une version plus aboutie et enrichie... Donc pourquoi ne pas avoir fait figurer "Mario 64" avant "Mario Galaxy", vous demanderiez-vous peut-être ?

Eh bien sachez que, pendant longtemps, c'était ce que j'avais décidé de faire : "Mario 64" était au pied du podium de ce top, et cela au regard de la place qu'il a su occuper dans l'histoire et surtout des centaines d'heures de plaisir passées dessus... Seulement voilà, ce choix, pour moi, il me paraissait bizarre, parce qu'en vrai, si je devais vraiment classer mes jeux au regard de ce qu'ils m'ont apportés et des révolutions qu'ils ont constitué, alors pour moi, "Mario 64" détrônerait les trois titres placés sur mon podium. Et ça poserait alors la question de l'absence de "Super Mario World", du tout premier "Mario", et même de tous les autres pionniers...

C'est pour cela que j'ai préféré acter le choix d'une autre philosophie de classement, ou plutôt d'assumer jusqu'au bout ma philosophie de classement. Car oui, au moment d'y jouer, "Mario 64" m'a refilé une énorme claque et aujourd'hui je peux encore y rejouer avec énormément de plaisir et de nostalgie... Mais, malgré ça, je me dois de le reconnaitre : ça a vieilli. Et même si la performance était, à l'époque, incroyable, l'expérience n'est clairement plus de la même nature aujourd'hui... Alors que ce n'est pas le cas de "Mario Galaxy".

Un peu comme "Zelda III", "Galaxy" c'est surtout un épisode qui rééquilibre pas mal de choses, qui peaufine techniquement la formule de base, et qui s'impose à mes yeux comme LA version aboutie d'un Mario 3D.

Mais malgré tout n'oublions pas qu'au-delà de ça il a su – en plus de ça –;imposer sa propre identité et ses propres codes de plateformeur avec sa gravité particulière. S'ajoute même à ça une identité très marquée et une réalisation encore aujourd'hui de très haute volée.
Ah ça non, pour moi rien a redire : ce "Mario Galaxy" n'a clairement pas volé sa place parmi les grands de ce classement.

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Plus haut dans ce top, je disais que "Portal" premier du nom était irréprochable. Or, dans mon esprit, un jeu irréprochable est aussi souvent un jeu indépassable. Vraiment, je ne voyais pas – avant d'y jouer – ce qu'une suite pouvait apporter de plus. Je craignais la fioriture, la dilution, au mieux un simple rafraichissement...

...Et c'est là que ce "Portal 2" a su remarquablement surprendre. Parce que non seulement il parvient à enrichir ses mécaniques intelligemment, mais surtout il a su apporter une réelle plus-value là où je ne l'attendais pas : l'univers et la narration.
Et voilà comment ce qui n'était qu'une cerise sur le gâteau dans le premier opus devient un ingrédient central de la recette du second. Franchement chapeau.