Un Top 10 Films alternatif

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En 1977, Wenders régnait sans partage sur le cinéma d'auteur, et Bruno Ganz était mon acteur favori. Comme en plus "l'Ami Américain" permettait au génial Dennis Hopper d'avoir enfin un beau rôle, ce film devint mon préféré pendant des années. Et son affiche, superbe, a été scotchée sur le mur de ma chambre d'étudiant pendant 3 ans.

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Bowie, mon idole absolue dans les années 70, n'aurait fait comme acteur que des mauvais films, s'il n'avait tourné dans le génial "Furyo" du non moins génial Nagisa Oshima. En plus, Ryuichi Sakamoto, qui a composé une musique formidable pour le film, est encore plus beau, oui, que Bowie. Et nous découvrons pour la première fois en 1983 un mec qui va tout déchirer dans le cinéma japonais 10 ans plus tard, Takeshi Kitano. Bref, un grand, grand bonheur !

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Dans les années 80, Rohmer devient mon cinéaste favori, mais curieusement je passe un peu à côté de ce "Rayon vert", minimaliste et léger. Je l'ai redécouvert il y a peu, et je considère aujourd'hui que c'est le meilleur film de ce cher Momo. Je suis l'un de ceux, sur SC, qui défendront toujours Rohmer, l'un des quelques grands maîtres que nous avons eu en France, contre la cohorte de jeunes gens qui se croient modernes et n'y comprennent rien, les pauvres !

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Eh bien, j'ai fini par le regarder, après 12 ans de procrastination. Et si je ne mets pas dans mon Top 10 officiel, ce n'est pas l'envie qui m'en manque. Il est important de ne pas s'arrêter au mauvais titre français, ce film a plus de chose à apporter qu'une "simple" vision asphyxiante des atrocités nazies.

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Oui, je sais, tout le monde déteste maintenant les "gitaneries" des Balkans du père Kustu. Mais, nom de dieu, à la sortie du "Temps des Gitans", quelle claque on s'est prise ! On a cru un moment qu'on tenait un digne successeur de Fellini, c'est dire !

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En 1992, notre génération se prenait le SIDA en pleine tronche, et la fête était finie. Mes amis gays vivaient dans la peur. "Les Nuits Fauves" fut un éblouissement incroyable, qui parlait de nous, avec la grâce d'un Maurice Pialat de notre génération, justement. Aujourd'hui, en notre époque de politiquement correct, ce film est honni, parce qu'il décrit une attitude moralement répréhensible (voire criminelle). En 1992, nous le prîmes avec fierté comme un chant de liberté et de désespoir romantique.

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Cronenberg est lui, complètement AILLEURS. Même si ces dernières décennies, il a "normalisé" son cinéma, il est responsable de 4 ou 5 des films les plus dérangeants qui soient. Son adaptation du chef d'œuvre de JG Ballard - encore un très grand écrivain qui fait peur… - est juste parfaite. Rappelons que pour une grande partie du public contemporain, ce film reste irregardable !

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Bon, je triche un peu, parce que, en France, en gros, tout le monde aime Almodovar. Mais il faut savoir qu'en Espagne, il est haï par 75% de la population comme peu d'artistes ont été haïs. Quand je vivais à Madrid, je me trouvais donc dans la position peu enviable d'essayer d'expliquer à TOUS les gens que je connaissais pourquoi ce film est un chef d'œuvre absolu...

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Et mon cher, mon très cher Von Trier, qui horripile tout le monde, alors que chacun de ses films m'enchante ? J'avais envie de mettre ici le monstrueux "Nymphomaniac", une grande expérience, mais je dois quand même admettre que "Dogville" est son meilleur film. Encore un film qu'on peut revoir 10 fois et qui ne perd rien de sa force. Le déferlement de haine froide final est l'un des plus électrisant que j'aie vu au cinéma. Et ça se termine sur "Young Americans" de Bowie (oui, encore une fois…)

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Bon je voulais un dessin animé dans cette liste, et je pouvais pas mettre Miyazaki, parce que trop consensuel. Donc j'ai mis le meilleur Pixar - ou tout au moins ses 45 premières minutes, entre Chaplin et Kubrick, pas moins...