La Nuit des enfants rois par Pravda
Troisième roman découvert de Bernard Lentéric après « La guerre des cerveaux » et « L’empereur des rats » et j’en ressors avec la même impression : c’est pas mal, très prenant ça c’est sûr mais ça manque un peu de profondeur.
Dans La Nuit des Enfants Rois c’est vraiment dommage car le personnage principal, Jim « Jimbo » Farrar est approfondi, fouillé, pas parfait et bien qu’il soit un génie, il demeure tout de même moins intelligent que les Sept, les enfants rois. En gros, un héros auquel on peut s’identifier tout en étant impressionné(e)s))
Ces sept fameux génies ne sont eux hélas pas assez présents, on aimerait tant en savoir plus sur eux, participer à leurs réflexions… et d’ailleurs à la fin du roman, je mets au défi quiconque de me citer plus de trois de leurs prénoms. Du coup on est déçu par un potentiel non exploité qui pourrait faire passer le livre de sympathique à un très bon si toutes leurs actions n'étaient pas aussi survolées.
Si certains des procédés informatiques sensationnels mis en avant dans le livre, qui date de 1981, peuvent paraître aujourd’hui assez dépassés, il n’en reste pas moins que, et c’est le point fort du bouquin, l’on est de suite happé dans cette histoire qui se lit à toute vitesse et offre une vision assez effrayante de l’adolescence, cet âge où, que l’on soit un génie ou pas, on peut ressentir l’envie de brûler le monde entier.
Tout à l’heure je lisais le résumé du film adapté de cette nuit des enfants rois, The prodigies, et cela m’a tout l’air d’un viol dans les formes de l’œuvre originale donc dans le doute, attaquez-vous plutôt au livre qui demeure une lecture très agréable.
Et Lentéric réussit à donner envie de continuer à découvrir son travail, ce qui avec un livre qui n’est pas excellent démontre tout de même du talent !
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