Les meilleurs albums de 2016 selon Kantien Mackenzie

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Radiohead est de retour avec un magnifique album qui est à la fois leur plus folk et leur plus violoneux jusque-là. Les influences de chaque membre du groupe se font bien sentir, nous rappelant que ce groupe qu'on ne présente plus a toujours été constitué de cinq petits hommes et non pas simplement un grand Thom. Chaque morceau est une perle qui s'apprivoise petit à petit.

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Talmud Beach est un trio finlandais dont la musique oscille entre le blues et le folk, avec une touche légèrement psychédélique. La plupart des titres de ce deuxième album sonnent comme des classiques dès la première écoute. Les trente neuf minutes passent presque trop vite. Talmud Beach nous offre de belles mélodies et de l’évasion ; que demander de plus lorsque talent, inspiration et émotion sont réunis ?

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Un post-rock élégant, travaillé, expérimental, caractérisé par ses voix chamaniques et ses grandes progressions épico-picturales. Michael Gira et ses acolytes nous offrent des prestations époustouflantes. Les potentialités des rythmes irréguliers, des instruments triturés, des paroles inquiétantes, sont explorées à fond. En plus, certains riffs sont superbes.

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Groupe madrilène entièrement féminin, dont le première album est un bon exemple de la façon dont simplicité peut rimer avec richesse. Leurs compositions sont calées, fraîches, entraînantes, avec une touche lo-fi des plus savoureuses. Les deux chanteuses ont deux styles vocaux très différents et l'équilibre entre dynamisme et apathie est bien dosé.

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L'ultime album de David Bowie est avant-gardiste, sophistiqué et anti-pop, dans l’esprit de la « trilogie berlinoise ». Ce rock expérimental, qui intègre une forte composante jazz et un peu d’électro, est souvent planant voire extra-terreste ("Blackstar", "Lazarus", "Dollar Days") mais vivace à d'autres moments ("Sue", "Tis a Pity She Was a Whore").

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GoGo Penguin est un trio composé d’un pianiste, d’un contrebassiste et d’un batteur. Ces musiciens à la croisée du jazz et de l'électro se complètent à merveille dans des échappées savoureuses et tranquilles. La musique entraîne doucement mais sûrement, flatte l’oreille à coups d’accords savamment placés, fait rentrer son groove dans le cœur.

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Eclectique et original, Commontime capte l’attention du mélomane tout du long grâce à ses nombreux revirements et effets de surprise. C’est une musique qui respire sur d’harmonieux arrangements, mais aussi un patchwork de styles cuisinés de manière singulière : rock, post-punk, indietronica... Violons et piano ajoutent une tonalité mélancolique, parfois baroque.

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Les morceaux de Glass Animals font mouche car les instruments y sont dosés juste comme il faut pour trouver le bon équilibre entre sophistication et popularité. Ils sont remarquables par leur esthétique globale et par la manière dont les mélodies accrochent l'oreille. Loin de se réduire à l’électro et la pop, les influences englobent un certain nombre de musiques du monde.

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Michael Kimanuka chante de façon convaincante et subtile et assure la continuité soul sur un album qui, sans cela, pourrait presque se trouver orphelin de style. Les soli de guitare, très bons, rappellent parfois le style de David Gilmour. Les parties de synthé, variées et élaborées, donnent un côté psyché. "Rule the World" sonne comme un classique dès la première écoute.

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Un son limpide, cristallin, avec une voix toujours chargée d’émotions. Sur une base dusbstep, James Blake réussit à se donner des allures de crooner. De plus,l’unité sonore de l’album s’accommode d’états d’esprit très différents. Il s’impose définitivement comme un artiste d’électro à la pointe, capable de séduire et d’émouvoir, de faire tendre frémir et trémousser.

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Cet album instrumental à la croisée du rock alternatif, du post-rock et du math-rock ne laisse aucun répit. Morceaux relativement courts qui jouent sur les tensions et qui nous plongent dans une ambiance obscure et pourtant chaleureuse. La batterie est un instrument à part entière qui tape fort et juste. Un véritable régal pour oreilles alternatives en quête de renaissance.

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Sur une base résolument jazz, Badbadnotgood efface les frontières des genres. Electro, hip-hop, ambient, psychédélique et progressif se rencontrent dans cette musique réjouissante, où l’on se délecte de libres solos de guitare dignes de Miles Davis, accompagnés de sonorités sophistiquées.

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Groupe d’indie rock de San Francisco aux sonorités un brin garage. Produits uniquement sur des labels indépendants. Du très bon, pas tonitruant mais prenant façon Balthazar. Coup de coeur pour les morceaux « I’m Sick » et « Jailbird ». Les sonorités planantes de « Go Now » sont également remarquables.

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Excellent album à base d’une mixture alternative des plus élégantes : psychédélisme, shoegaze, krautrock… Ce groupe anglais, actif depuis le début des années 2010, sait très bien ménager les attentes et exploiter les potentialités de sautillantes rythmiques. Le claviériste s’éclate tandis que le batteur étouffe le son et que le chanteur reste faussement blasé.

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Waouh ! Voilà un album psychédélique qui se souvient du sens de l’expérimentation. Et c’est péchu, comme toujours. « Don’t Get Lost » et « Oh Bother » sont des délices, « Lunar Surf Graveyard » est le genre d’OVNI hypnotique qui ne peut plus nous quitter… Déjà le 15ème album de ce groupe culte !

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On pourrait dire post-rock, mais franchement : qu’est-ce qui ferait qu’on ne considère pas Escapism comme un album de musique classique ? Le violoncelle rappelle Bach, le piano Beethoven. 10 morceaux aussi beaux que mélancoliques. Beaucoup de sensibilité dans le doigté, les harmonies, les échos. A écouter pour s’apaiser quand le monde s’agite trop autour de soi.

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Album d’électro planant avec de beaux beats et des morceaux qui oscillent autour de dix minutes. Un morceau comme « Soft Streams », cela rappelle la découverte d' »In Limbo » de Radiohead jadis : une oeuvre techno qui vous happe jusqu’à la méditation. Il paraît que The Field est Axell Willner, DJ suédois établi à Berlin…

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Entre dream pop et néo-psychédélia, la musique de Cate Le Bon sait rester surprenante sans avoir la main lourde sur les artifices. Elle fait psyché avec trois fois rien : la simple science d’infuser les rythmes d’une manière captivante, alliée avec le goût de guitares électriques bien senties. Sa voix douce contribue à rapprocher le style de cet album de ce que Stereolab a le plus tiré vers le pop.

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Musique électronique raffinée, rappelant Kraftwerk dès le second morceau « Frankfurt Advice ». La voix sombre n’aurait pas été déplacée chez un groupe de new wave, tandis que la rythmique fait transparaître une humeur indiciblement funk par moments. Les sons et effets réservent moult surprises. Pas vraiment péchu, mais plutôt entraînant sur le mode captivant.

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Décédé en novembre 2016, Leonard Cohen a livré un ultime album grave, mélancolique, sublime. Comme ses premières œuvres mais en plus vieux. Les sobres accompagnements au piano et au violon, ainsi que les choeurs féminins, pallient efficacement la voix éraillée. Des morceaux comme « On the Level », « Traveling » ou encore « Steer Your Way » sont des perles.

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Rock doucement psychédélique, qui en fait beaucoup sans l’étaler, à la manière du Velvet Underground qui les a sans doute influencés. Cela sonne d’un blanc frais et nacré, les voix se perdent dans les tréfonds d’une âme nébuleuse. Le batteur tape mollement dans un je-m’en-foutisme éclairé et les guitares n’auraient pas été déplacées dans un groupe alternatif des années 1990.

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Que faire avec le merveilleux Rave Tapes ? Mogwai a rarement déçu les fans, et il renouvelle la prouesse de nous livrer un album à la beauté fugitive, caractéristique de ce genre passionnant qu’on appelle post-rock. Le morceau « Are You A Dancer ? » synthétise cet idéal esthétique fait de nappes glissantes et planantes, de frappes étouffées, d’une saine torpeur dans la contemplation.

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Un groupe de rock alternatif comme on les aime. Un style bien à eux, assez pataud, mi-lourd mi-péchu avec une basse bien grasse et des voix qui se chevauchent de façon bien sentie sur un morceau comme « To Think That I Once Loved You ». Des prises de risque avec des sons atypiques. Tiens, ils viennent de Perth !

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Dans les années 1970, Van der Graaf Generator était l’un des meilleurs groupes de rock progressif, avec à son actif de longs morceaux dont on retiendra la virtuosité et la complexité des structures. Le groupe se reforme au milieu des années 2000 et voici son dernier album, avec des morceaux plus courts, ressemblant à des vestiges du passé mais tout de même très plaisants à écouter.

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Dans le milieu très masculin du hip-hop, Kate Tempest a réussi à s’imposer comme l'artiste talentueuse d'un rap vindicatif, prenant et servi par un profil d'écrivaine. Les paroles traitent de pauvreté, de lutte des classes ou de changement climatique. Le flow musclé et intarissable de l’artiste se cale parfaitement sur des instruments qui claquent bien.

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Ce neuvième album de deadmau5, le célèbre artiste de musique électronique qui n’aimait pas les DJ, est une réussite. Les beats nous happent tranquillement façon trance, alors que les sons utilisés ont une légèreté comparable aux plus douces productions d’Aphex Twin. Les titres sont des paysages qui s’enchaînent en laissant l’auditeur satisfait.

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Album de « death metal technique », un style de death metal basé sur la complexité des mesures, avec la brutalité habituelle dans le ton mais aussi quelques passages mélodiques. Ce groupe allemand est influencé par Schopenhauer, Goethe et Schelling. Leur metal hurlant donne des frissons comme savent le faire les héros du genre. Coup de coeur pour le deuxième titre « The Monist ».

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Encore un très bon album de Moon Hooch, trio saxo/saxo/batterie qui a réussi à créer un cocktail musical unique dans le paysage musical actuel, à partir d’electro et de jazz. De supers morceaux péchus et sautillants, dans le filon de l’album précédent. Mention spéciale pour « Low 5 ».

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« Familiar » est l’un des morceaux les plus fascinants de l’année. Voix féminine et masculine s’y répondent dans une harmonie des plus envoûtantes, sur fond de piano minimaliste. Le reste de l’album s’écoute de façon relaxée, pour apprécier la manière dont chaque note se détache pour constituer une totalité au son recherché et guidé par la recherche du beau.

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A Tribe Called Quest est le champion d'un hip-hop fortement jazzy. Comme les précédents albums, celui-ci dégage une agréable fraîcheur dans les lignes de bases qui groovent bien, tout en conservant une touche résolument urbaine dans le flow aux paroles inspirées.