Mon festival de Cannes - Palme d'or

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1946 : Co-palme d'or :

Billy Wilder montre une fois de plus sa maîtrise du cinéma et propose avec The Lost Week-end une œuvre cruelle, réaliste et poignante tandis que 70 ans après sa sortie, ses propos sont encore pertinents et le film marquant et inoubliable.

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1946 : Co-palme d'or :

C'est noyé dans l'émotion que l'on sort de Brève Rencontre, œuvre lyrique et bouleversante où Lean met en scène un intense amour, quelques instants de bonheurs au cœur d'une vie trop terne. Somptueux et magnifique.

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1946 : Co-palme d'or :

L'un des films fondateurs du mouvement du néoréalisme qui n'a rien perdu de sa puissance et de son réalisme à travers le temps malgré une postsynchronisation non sans défaut et une restauration qui se fait attendre. Rosselini propose une œuvre forte et juste sur la vie romaine durant la guerre et signe le premier film d'une trilogie complétée par Paisà en 1946 puis Allemagne année zéro en 1947.

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1947 : Co-palme d'or :

Dumbo est une belle réussite, tant sur le fond que la forme, où les animations et dessins sont inventifs et jolis, l'ambiance prenante et les protagonistes attachants. C'est avec plaisir que l'on suit cette aventure simple et riche en rebondissement, et sachant oscillant entre plusieurs tons.

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1947 : Co-palme d'or :

Maîtrisant avec brio les codes du film noir, Dmytryk livre avec Crossfire une œuvre dont les propos ont encore toutes leurs résonances aujourd'hui et met en place une atmosphère aussi sombre que désabusée pour un film qui ne manque ni de tension, ni d'intérêt.

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1949 :

Si Le troisième homme n'est pas aussi marquant que je l'aurais espéré, ça n'en reste pas moins plutôt réussi et intriguant d'un bout à l'autre, avec une atmosphère prenante virant peu à peu au cauchemar.

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1951 : Co-palme d'or :

Grand prix au festival de Cannes en 1951, "Miracle à Milan" est une fable humaniste, touchante, légère et poétique bien que parfois légèrement maladroite où De Sica mêle de belle manière le fantastique au néo-réalisme.

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1953 :

Une vision pessimiste de l'homme faisant froid dans le dos signée Clouzot, qui y inclut une tension de plus en plus forte et haletante.
Remarqué et récompensé par le festival (ainsi que l'ours d'or de Berlin) en 1953.

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1956 :

Je m'attendais à tout sauf ça, surtout avec un tel titre et de tels noms associés à ce projet. Le Monde du Silence n'est en rien une ode à l'océan et aux créatures qui y vivent, mais bien une ode à l'humain dans ce qu'il a de plus barbares et égoïstes, tant il s'en fout de ce qu'il y a autour de lui et pense à sa petite personne. On a l'impression que les réalisateurs prennent plaisir à piétiner l'océan et voir ses représentants massacrés, que ce soit par leur main ou non, le tout avec une voix-off, une musique et des regards plus malsains les uns que les autres.

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1957 :

Palme d'or au festival de Cannes 1957, Friendly Persuasion permet à William Wyler d'étudier la vie d'une famille alors que la Guerre de Sécession arrive peu à peu au porte de leur village. Si l'oeuvre n'est jamais transcendante, elle n'en demeure pas moins captivante, grâce principalement à son classicisme maîtrisé, ses riches tableaux de personnages ou encore le contexte du film, cette époque révolue, tout comme les mœurs, surtout dans une famille religieuse comme celle dépeinte. Il étudie plusieurs dilemmes autour des choix de vies, de la Guerre ou encore de l'amour, et il est bien aidé par de bons comédiens, tant les plus vieux (Gary Cooper, toujours parfait en socle familial) que les jeunes, à l'image d'Anthony Perkins.

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1958 :

Symbole du début du « dégel » derrière le rideau de fer, c’est une belle et tragique histoire d’amour que met en scène Kalatozov, servie par une grande actrice et une caméra virtuose.

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1960 :

Et si c'était cela finalement du grand et beau Cinéma ? Federico Fellini signe une œuvre d'art intemporelle où il capte son époque et offre une fresque envoutante, riche, pertinente et mémorable.

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1963 :

Une œuvre immense, tant sur le fond que la forme où Visconti nous imprègne de l'ambiance crépusculaire de ce monde à reconstruire et nous plonge littéralement dans un récit aussi passionnant qu'émouvant.

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1964 :

En signant Les Parapluies de Cherbourg, Jacques Demy fait un pari osé, celui de signer une oeuvre chantée de bout en bout, sans pour autant avoir forcément à faire à de vraies chansons. Si le côté musical est sympathique sans être transcendant, c'est dans l'histoire et l'émotion qu'il en tire que le film se montre intéressant, Demy met en avant le temps effaçant les blessures, ainsi que ce qu'on peut faire de la vie. Ses cadrages et choix de décors sont précis et jamais laissés au hasard, tandis que les comédiens sont assez bons, notamment les deux protagonistes.

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1967 :

Antonioni était déjà célèbre en son pays, mais Cannes lui permit d'avoir une plus forte exposition grâce à cette palme d'or 1967.

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1969 :

En signant If..., Lindsay Anderson semble marqué par les événements de Mai 1968 et signe une charge contre l'ordre, la scolarité et la bourgeoisie anglaise, mettant ses personnages face à leurs instincts et libertés. Plusieurs idées sont plutôt bonnes mais la mise en scène l'est moins, plus poussive et faisant surtout penser à une succession de scène, plus ou moins pertinente, qu'à un vrai film, qui lui finit par devenir poussif. Il reste tout de même quelques passages marquants, surtout les plus sauvages tant ils sont authentiques, et un Malcolm McDowell renversant, et on comprend pourquoi c'est en ayant vu ce film que Kubrick l'a choisi pour le rôle principal d'Orange Mécanique.

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1970 :

Robert Altman adapte la célèbre série et nous envoie tout droit en guerre de Corée. M.A.S.H. est une satire intéressante mais à mon sens peu marquante, dommage.

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1971 :

Avec Le Messager, Joseph Losey nous emmène dans un été victorien en Angleterre, où un jeune garçon va être témoin d'un amour interdit. La mise en scène, classique, fine et élégante, sublime cette histoire abordant des thématiques comme les classes qui régissent les interactions ou l'innocence d'un gamin naïf qui va plus subir les évènements qu'autres choses.
Les comédiens sont parfaits, Julie Christie en tête, mais aussi Alan Bates, alors que la partition de Michel Legrand colle parfaitement aux images.

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1973 : Co-palme d'or

Jerry Schatzberg offre avec L'Épouvantail un passionnant, émouvant et mélancolique road-movie, nous emmenant sur les routes avec deux formidables comédiens qui donnent vie à des personnages authentiques, et fort intéressants.

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1974 :

Palme d'or au festival de Cannes 1974, Conversation Secrète, emmené par un Gene Hackman impressionnant de sobriété, nous immerge en plein cœur de la paranoïa humaine, mettant en avant une vision de la morale vacillante de l’Amérique. Entre rêve et réalité, trahison et amitié et au final aussi triste que cynique, Conversation Secrète bénéficie de la maestria de F. F. Coppola, malgré un manque de rythme et une atmosphère qui chute un peu à certains moments. (L’œuvre a été vu il y a plusieurs années et mériterait une nouvelle vision, ce qui sera forcément à venir).

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1976 :

Cannes permit à Scorsese et De Niro de rentrer dans la légende du cinéma.

"Un jour, il y aura une vraie averse qui nettoiera la rue de toute cette racaille"
Une vision de la nuit New-yorkaise fascinante, sombre, terrifiante et envoûtante, une maîtrise technique brillante de Scorsese et un De Niro géant.

Une palme d'or amplement mérité.

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1979 : Co-palme d'or

Palme polémique mais méritée, une œuvre aussi brillante qu'intelligente mettant à mal le rêve Américain.

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1980 : Co-palme d'or :

Une fascinante, bouleversante et brillante vision autobiographique du monde du spectacle, où l'on passe par tous les sentiments à travers le portrait d'un chorégraphe usé, campé par un inoubliable, mélancolique et très émouvant Roy Scheider.

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1980 : Co-palme d'or :

Palme d'or 1980 (ex æquo avec le fantastique Que le spectacle commence de Bob Fosse), Kagemusha bénéficie de la somptueuse mise en scène de Kurosawa où il met en avant l'âme humaine face aux pouvoirs, la vanité et la dualité, le tout sur de magnifiques et somptueux tableaux.

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1982 : Co-palme d'or :

Palme d'or au festival de Cannes 1982, Yol, la permission est un dur et poignant témoignage de la situation en Turquie, réalisé par un metteur en scène emprisonné et mettant en avant des personnages meurtris face à la vie, sa dureté, son absurdité et ses mœurs.

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1982 : Co-palme d'or :

Palme d'or 1982 (ex æquo avec l'excellent Yol d'Yılmaz Güney), Missing permet à Costa-Gavras de mêler politique et drame où, dans un contexte fort, il va nous immerger aux côtés des personnages pour découvrir et ressentir les mêmes choses qu'eux. Brillant et une œuvre dans la lignée de sa trilogie politique avec Yves Montand.

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1984 :

Road movie fascinant et d'une rare mélancolie, Paris, Texas est une œuvre magnifique et touchante, sur l'absence dans une Amérique aride et sublimée.

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1986 :

Roland Joffé signe un film fort, sur le colonialisme, l'humain et sa violence, sublimé par une parfaite bande-originale et une mise en scène sachant explorer l'âme humaine.

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1987 :

En signant Sous le soleil de Satan, Maurice Pialat propose une oeuvre assez intéresante dans son fond, avec de vrais questionnemment sur le bien, le mal ou encore la religion. Néanmoins, le parti pris austère n'est pas forcément assez maîtrisé, avec un rythme parfois trop lent ainsi que des sensations trop peu présentes. Pourtant, cela reste un film captivant à bien des égards, grâce à l'écriture, aux dialogues ou encore de bons comédiens.

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1989 :

N’oublions pas que Cannes permet à des petits jeunes de s'exposer... et de briller, surprise et stupeur pour son premier film c'est Soderbergh qui remporta la palme d'or 1989 pour le réussi et troublant Sexe, mensonges & vidéo.