Festival Thématique de Senscritique 2013 : Frissons

Annotation :

http://www.youtube.com/watch?v=fMN3i4tUy8M - VO
http://www.youtube.com/watch?v=BOks2fBx5MU - VO sous titré anglais

Le contenu est intéressant, surtout le début. Mais on sombre vite dans un contenu un peu lisse et très manichéiste.
Le film est par ailleurs très difficile d'accès : muet, sous-titres affichés trop rapidement, durée importante...
Je n'ai pas accroché, même si on ne peut renier un certain intérêt.

Annotation :

http://www.youtube.com/watch?v=yEY6KNhrI5c - Intertitres français

J'ai eu du mal à le voir, car le style à cheval entre opéra porté à l'écran et film muet, qui plus est avec une pellicule de mauvaise qualité, se révèle franchement pateau.
Le jeu des acteurs, centré sur des poses très envolées et appuyées, donne au premier abord un ton plus pathétique que dramatique. Mais il faut faire l'effort de replacer le film dans le contexte du début du vingtième siècle.
Comme il s'agit quand même d'un classique du genre et que la curiosité m'a quand même titillé, j'ai poursuivi.
Et il m'ai réservé de bonnes surprises. Le film offre quelques moments palpitants et curieusement décalés avec le ton soyeux et propret de cet univers très "select" qu'est l'opéra de Paris. Les contrastes autant techniques que liés à l'histoire sont intéressants et l'histoire finit par vous captiver après quarante minutes, si comme moi vous n'êtes pas forcément dans des conditions optimales.
On a donc un bon socle de film de genre, avec juste ce qu'il faut de suspens et de frissons pour vous garantir un visionnage intéressant.

Annotation :

http://www.youtube.com/watch?v=apjjO3S-FFY - VOST anglais

Un film expressionniste qui a des idées, notamment une photographie qui surprend parfois. Mais l'histoire est trop dense et trop vague à la fois. Le spectateur est pris en sandwich entre un texte déroulant mal traduit et trop rapide et une succession de scènes floues ou très "cliché".
On doit plus souvent interpréter l'action que la comprendre. Résultat on reste sur une impression de grand flou que seul les amateurs de Photographie au sens large et les amateurs de films d'auteurs ultra-ciblés peuvent apprécier. Pas moi. Je déteste le principe.

Annotation :

Ma plus belle découverte de ce festival. Autant "Les révoltés de l'an 2000" m'a permis de remonter à la source de "Come Out and Play" mais ne m'apportait pas vraiment de nouveauté, autant "Dead Of Night" m'a surpris, amusé, interpellé.
Le savoir faire des réalisateurs est indéniable, autant pour chaque court métrage que pour leur intégration dans l'histoire principale.
Rien n'est à jeter. On est immergé rapidement dans chaque film, qui vous surprend à chaque fois dans le bon sens.
A voir absolument !

Annotation :

http://www.youtube.com/watch?v=j8cRMtrzUMs - VO
Si ce n’est quelques répliques en voix off, le film est muet.

Un court métrage sympa, qui n'aurait pas dénoté dans la série Twilight zone. Le regard sur le personnage est assez convenu mais la réalisation est à la hauteur des ambitions.
La photographie est originale, les décors réalistes et le jeu des acteurs intéressant, même si quelques passages sont trop appuyés.
Quelques ratés également dans le scénario et le montage sont à signaler, avec une petite longueur dans la scène du concert de jazz, mais rien de dramatique.
La durée du film est adaptée à l'histoire et surtout le final est sympa.
A découvrir pour se mettre en appétit et attaquer sur Twilight Zone dans la foulée.

Annotation :

http://www.youtube.com/watch?v=qa31cM6nuy8 - VO (c’est doublé c’est normal)

Le film présente une technique indéniable dans sa photographie, maîtrisée jusqu'au bout de la pellicule. La gestion des couleurs, des cadrages est parfaite.
Mais le scénario est risible, tout comme la plupart des scènes de crimes. Aucun des clichés du genre ne vous est épargné et on voit tout arriver à deux kilomètres à la ronde.
Donc pour les amateurs de cinéma de genre et/ou de technique cinématographique : OUI.
Pour le spectateur lambda : NON.

Annotation :

Excellente trouvaille. Malgré un manque évident de moyens techniques, un style très typé et s'adressant de fait à un public extrêmement ciblé, ce film n'en reste pas moins très surprenant.
Quatre histoires vont crescendo dans le bizarre et le fantastique : "Les cheveux noirs", "la femme de la neige", "Hoichi sans oreilles" et "Dans une tasse de Thé".
Si la première histoire est un calvaire en terme de rythme et de narration, les trois autres sont très réussies, alliant mythologie Traditionnelle Japonaise à d'autres corps artistiques, comme le théâtre de Nô ou le chant Lyrique. Les ambiances rendues avec une grande finesse forcent le respect au vu des effets dérisoires utilisés.
A découvrir absolument.

Annotation :

http://www.youtube.com/watch?v=rG1HkOo6zcE - VO

Beaucoup trop extrême, la réalisation est innovante et flirtant avec le génie, mais le scénario...
D'un sujet de départ volontairement choquant, on finit par tomber dans une extrême vulgarité, le décalage artistique qui dérange doucement dérape et finit par devenir vraiment immonde. Le réalisateur finit par juste filmer du sadisme, sans autre fil conducteur, et pour moi ce n'est pas du cinéma.
Un scénario à dégueuler, j'ai rarement vu un truc aussi immonde.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=MoonZa3D4xc - VOSTFR

Une bonne ambiance, des personnages un peu stéréotypés mais bien gérés et un thème autour de Noël original. Le scénario a quelques maladresse, mais reste bon, avec une fin en dehors des sentiers battus. L'ensemble a plutôt bien vieilli pour un film de 1974.
Un bon moment de cinéma, sans être exceptionnel, mais à voir avec un bon seau de popcorns.

Annotation :

Très bonne surprise ! J'ai découvert grâce au festival le film qui a inspiré le très mauvais "Come out and play" de Makinov. Mais là où ce dernier était lamentable, "Les révoltés de l'an 2000" offre une vraie recherche artistique, une maîtrise du rythme, du scénario, de l'image et du son incontestable.
J'ai adoré !

Annotation :

http://www.youtube.com/watch?v=1v0TMGFRpgQ - VO

Un bon gros nanard, dans la lignée des Chucky, mais qui propose au moins un background rigolo à défaut d'être crédible.
On rigole bien devant le ridicule de certaines scènes, soit devant l'aspect vraiment cheap des effets spéciaux, soit devant le ridicule des dialogues ou de la réalisation.
Dommage que ça ne soit pas fait exprès.

Annotation :

http://www.youtube.com/watch?v=nOY64JMS-p0 - VF

Tout est dans ma critique, mais pour résumer, ce film est un agglomérat abject et insipide du pire cinéma d'animation Japonais. Entre sexe pervers et malsain, scénario lamentable et dialogues épouventablement niais, il reste en plus les nombreux emprunts aux mangas et Japanime : Ryoko no Ken, Akira, Dragon Ball et le merdique Urotsukidôji...
Lamentable.

Annotation :

Plus difficile à trouver ! Mais faisable en s'orientant vers une sortie en 1992.

Une des plus belle purge qu'il m'ait été donné de voir à ce jour. Tous les clichés et les fautes de goût y sont, ne cherchez pas. Cerise sur le gâteau, le manque de technique y est aussi.
A regarder à la limite comme cas d'école de l'improbable.

Annotation :

Un film totalement creux. A force de vouloir jouer sur les ambiances, on en oublie qu'il faut un scénario à la base. Et celui-là est un vrai trou noir. Personnages bâclés, scènes approximatives, on dirait que tout a été improvisé du début à la fin. Seule la photographie, réellement inventive, donne un début de relief. Dommage, le départ avait l'air prometteur.

Annotation :

http://www.dailymotion.com/video/xqc9yp_viande-d-origine-francaise-full_shortfilms

Reportage très intéressant, qui met en lumière une évolution du cinéma de genre en France, ses difficultés, la galère des réalisateurs, mais aussi la reconnaissance d'un certain public.
On voit aussi que le côté trop extrême de ces films a un côté rédhibitoire sur le public Français, qui ne recherche pas forcément un choc culturel, mais en plus le décalage idéologique avec le CSA, qui va autoriser des films Américains très durs, puis sabrer commercialement les films Français.
Le documentaire explore toute la surface de l'iceberg et donne un vrai point de vue sur l'État de ce cinéma.
A voir.

Annotation :

Une ambiance et une photographie juste extraordinaire. Mais qui ne peut pas faire l'unanimité du fait du sujet traité, de l'époque et surtout du rythme très contemplatif et de l'aspect très peu dirigiste du scénario.
En tout cas une expérience unique en son genre, et un cinéma d'auteur très inspiré, où le spectateur doit accepter la perte totale de repères.