Filmographie de Jean Rollin

Annotation :

Première trace de l'œuvre dudit réalisateur. Des images de vagues (plage de Dieppe, un lieu que tous les "rollinophiles" connaissent), des dessins étranges avec pour seule bande sonore un poème de Tristan Corbière ("Les amours jaunes" justement) parfaitement récité.

Annotation :

Un film surréaliste plutôt incompréhensible mais intéressant à cause de la détermination de son réalisateur à réssuciter un genre cinématographique désuet. Featuring Jean-Loup Philippe, héros de "Lèvres de sang".

Annotation :

Un merveilleux film (plus réussi que son prédécesseur) avec Caroline Cartier (LA Soledad Miranda française). Encore une fois, le budget est ridicule et les effets spéciaux approximatifs, mais le rêve est bien là.

Annotation :

Pour moi le meilleur film fantastique de Rollin. Tout est là : un château, des jolies filles, des vampires, des beaux décors, une musique envoûtante et un rythme propice à la poésie. On retrouve déjà certaines gueules familières, notamment le duo Robiolles/Delahaye.

Annotation :

Ce film est très inaccessible, mais satisfaisant. C'est à partir d'ici que Jean Rollin a abandonné tout espoir de gagner de l'argent avec ses films. Le résultat ? Un film totalement surréaliste et dépravé, presque muet, et au final, une belle expérience cinématographique.

Annotation :

... ou comment repousser les limites du cinéma.
Imaginez : 1h15 de film, un seul décor, deux acteurs, une histoire qui tient en deux phrases, un rythme lent, presque pas de dialogues, une musique étrange, la folie qui gagne les personnages, une longue errance poétique ...
Je ne vous en dit pas plus, courez voir ce film si ce n'est pas déjà fait.

Annotation :

Michel Gentil, premier du nom.
Sorti en 73 sous le nom de "Jeunes filles impudiques", ce film est vite classé au rang de "série B érotique" par des soi-disant cinéphiles qui ne connaissent rien au cinéma. Pour moi, ce film est une sorte de giallo érotique d'exploitation. Et puis bon, il y a Joëlle Cœur alors on aime forcément.

Annotation :

Les séquences de zombies de Rollin ruinent le film.

Annotation :

Bisseux de tout poil seront fascinés par cette étrange histoire de naufragées intuables portée par un casting à faire pleurer le cinéphile : Willy Braque, Louise Dhour (déjà vue dans "Requiem pour un vampire"), Paul Bisciglia (un autre habitué de Rollin) et surtout la lumineuse Joëlle Cœur.

Annotation :

L'histoire est vraiment originale, mais malheureusement le rythme est un peu trop lent. Heureusement, le film est sauvé par une belle photographie et des acteurs vraiment compétents (pour une fois).

Annotation :

Un film mi-fantastique mi-porno, que Rollin a d'ailleurs signé de son vrai nom en réaction à un article de journal. L'atmosphère est intrigante, mais les orgies à 10 personnes trainent un peu en longueur.

Annotation :

Ahem...

(pas encore vu)

Annotation :

Le retour de Jean Rollin au cinéma dit "traditionnel".
Connu comme étant le premier film gore français, "Les raisins de la mort" a clairement été produit dans le but de surfer sur la vague du succès des films de Romero. Cependant, il reste un spectacle follement divertissant.

Annotation :

Après "Phantasmes" en 1975, Jean Rollin avait provisoirement abandonné le fantastique pour tourner des films sans âme et dans un but purement alimentaire.
Après avoir tourné "Les raisins de la mort" en 1977, il récupère assez d'argent pour tourner un nouveau film de vampires. Et pas des moindres, car "Fascination" est un pièce importante de sa filmographie. On retrouve Brigitte Lahaie, Jean-Marie Lemaire (vu dans quelques films de chez Eurociné) et (entre autres) Cyril Val, alias Alain Plumey, un habitué du cinéma de Jean, ou plutôt de Michel Gentil.
Les acteurs ne sont pas au top, mais l'histoire tient la route et la photographie est comme d'habitude magnifique. Pour conclure, je citerai un dialogue du film (quelque peu modifié) :
"Regardez ce film mon petit, ça vous redonnera des couleurs".

Annotation :

Mon deuxième favori de Rollin.
Si "Le frisson des vampires" était un film fantastique, celui-ci est complètement différent. On a droit à un thriller glaçant de réalisme, avec une atmosphère vraiment fascinante et incroyable.
Tous les éléments du thriller sont réunis : une grande tour noire dont on ne peut s'échapper, des héroïnes dans une détresse absolue, une sombre histoire de destruction cérébrale, et un décor vraiment glaçant (grande ville française type années 80).
Vous voulez briser la monotonie des films de chez Universal ? Venez découvrir cet impressionnant petit film qu'est "La nuit des traquées".

Annotation :

Le rêve ... Jean Rollin qui arrive terminer un film de Jess Franco (seul le scénario était écrit) pour le compte d'Eurociné.
Encore mieux, ce film s'avère être un film de zombies nanars.
Mon sang n'a fait qu'un tour.
Et pourtant, le film n'est pas si mauvais je trouve. Certes, les acteurs sont merdiques, le maquillage est à chier et l'histoire est pas terrible. Mais voyons le bon côté des choses : la musique est excellente (d'ailleurs, un morceau est tiré de la BO de l'excellent "La comtesse noire" de Jess Franco) et la photographie est magnifique (ambiance été en France dans un patelin paumé des seventies).

Annotation :

Le "La nuit des traquées" du pauvre.
Un autre "thriller" réaliste que Rollin a réalisé contraint et forcé dans le but de financer ce qui deviendra "La morte vivante". Même si on reconnaît quelques trognes (Brigitte Lahaie, Louise Dhour, Nathalie Perrey ou encore Bernard Papineau), le résultat est bien pâle. Les 20 premières minutes laissent pourtant présager de passionnantes aventures pour ces deux jeunes filles échappées d'un asile ... Mais non. Juste leurs déambulations dans un monde trop réaliste et grisant. Comme d'hab, le rythme est très lent, mais cette fois-ci ça s'étale sur 1h45 ! Un film trop long donc, et trop éloigné de la poésie surréaliste à laquelle notre Jean national nous avait jusqu'ici habitué.

Annotation :

"La morte vivante" se trouve être (selon moi) le dernier grand film de Jean Rollin. Tourné à l'abbaye de Molesmes (à peine 100km de chez moi), il s'agît un incroyable film de zombie, avec une touche poétique et un décor absolument magnifique (un château de l'abbaye en pleine nature). L'histoire plutôt typée fantastique est ici tournée sous l'angle gore, et ce n'est pas désagréable.

Annotation :

Là où tout a commencé à déraper.
Rollin vient tourner un film (avec beaucoup d'amusement et peu de sérieux) à partir de photos de vacances (vous pouvez imaginer le résultat). Les acteurs sont pas trop mauvais (pourtant ils viennent presque tous du monde pornographique) mais l'ambiance poisseuse (entre le bitume 80's français et les caves cradingues de Bangkok) et le côté "mou du bide" ruinent totalement ce film condamné à rester dans la catégorie des "mauvais polars ringards".

Annotation :

(pas encore vu)

Annotation :

(pas encore vu)

Annotation :

Jean Rollin tente ici de mélanger surréalisme et réalisme, un peu comme dans "Les paumées du petit matin" ou "La nuit des traquées". S'occupant de la narration lui-même, il nous emporte dans les rues de New York et tente de retrouver un peu de poésie dans cette ville gigantesque.

Annotation :

Une œuvre étrange.
Rollin se plonge ici dans le typique polar français 80's à très petit budget. Et devinez quoi : ça me plait. Étonnant, au vu du fait que je déteste tout particulièrement ce genre de films. Il y a quelque chose que j'adore dans de film, mais je ne sais pas quoi. Pourtant, la photographie est moche à mourir, les acteurs sont probablement les pires que Jean Rollin n'ait jamais engagés (Jean-René Gossart, consternant dans "Les amazones du temple d'or" de Jess Franco), la musique est immonde et l'histoire est à chier. Pourtant, avec tout ça, Rollin nous offre un film infiniment divertissant entre la série Z et l'auto-dérision. Et le tout avec une détermination remarquable, car le film tourné en 1988 ne sortira qu'en 1993 (Jean restera 2 ans à l'hôpital avant de terminer le montage). Même si les premières minutes sont peu convaincantes, je vous conseille d'aller voir ce "Killing Car".

Annotation :

Après plusieurs longues années d'absence derrière les caméras (notre canaille était occupée à écrire des bouquins), Jean Rollin nous revient en 1996 avec ... un film fantastique. Quoi ? Un film de vampires après 15 ans de films réalistes tous plus insipides les uns que les autres ? Oui, mais ne vous affolez pas. Avant de commander le tout nouveau Blu-Ray de ce film, sachez qu'on est loin de la belle époque de "Le frisson des vampires" et que Jean semble avoir abandonné les caractéristiques qui faisaient la magnificence de ses films poétiques d'antan, pour revenir à une manière de filmer beaucoup plus classique.

Annotation :

*soupire lentement*
"La fiancée de Dracula" se trouve être un film assez paradoxal, pour moi. En effet, il s'agît bien là du seul film fantastique de Jean Rollin que je n'aime pas. Le montage et les cadrages sont beaucoup trop classiques (je trouve), et me font amèrement regretter les Rollin made in 70's. De plus, je trouve que les acteurs n'ont pas une présence énorme à l'écran (sauf bien sûr Brigitte Lahaie) et que l'histoire est franchement limite.

Annotation :

On avait des raisons de penser, à la sortie du film, que celui-ci serait le dernier de son géniteur.
En effet, "La nuit des horloges" est un véritable film-testament dans lequel Rollin tente de créer une histoire comme prétexte pour montrer des séquences marquantes de tous ses précédents films.
Le seul problème est que l'histoire est vraiment difficile à comprendre (même en étant un grand habitué du monsieur).

Annotation :

On a failli ne pas l'avoir celui-là !
Juste avant sa mort, Jean Rollin complète des scènes tournées un peu plus tôt, pour donner un espèce de film fantastique en deux parties (la structure rappelle d'ailleurs assez "Le viol du vampire"). On retrouve des éléments bien propres au théâtre, et ici, Rollin réussit à allier sa nouvelle manière de filmer (très classique) avec une ambiance totalement surnaturelle. On dirait un peu une pièce de théâtre "grand-guignol" et le réalisateur dit lui-même que le film a un côté humoristique prononcé.
C'est intéressant, mais faut pas s'attendre à un film comme "Fascination" ou "Lèvres de sang".