Festival de Cannes 2023

Annotation :

Stupéfiant d'intelligence, on suit ce procès avec avidité, on se prend en pleine face le jeu bluffant de l'ensemble du casting (aboulez la palme d'interprétation pour Sandra Huller !!!), on ne sait plus si on veut écouter les indices en fonction de la tendresse qu'on éprouve pour un personnage, puis le scénario introduit un nouvel élément qui nous retourne le cerveau... La séance a été applaudie en cours de film, et c'est mérité. Notre coup de coeur !

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Un scénario malin, qui nous berne une bonne centaine de fois sur les intentions des personnages, sur les indices d'une enquête tortueuse dont la fin nous a ému. Un grand Kore-Eda, comme d'habitude, dira-t-on.

Annotation :

Étrange, voire insaisissable, le film Le Règne animal peut compter sur Romain Duris, très en forme, et des truquistes prothésistes aux doigts de fées (effets spéciaux matériels superbes), en revanche, les effets numériques piquent les yeux, le délire narratif s'égare rapidement dans tous les sens, certains personnages se révèlent finalement inutiles (la gendarme...). À découvrir tout de même !

Annotation :

Une Ouverture plutôt sympathique, avec ce film qui est sincère, nous accueille dans son scénario quelques soient nos niveaux de connaissances en Histoire, avec une interprétation soignée (Benjamin Lavernhe !!!), une belle musique. Ne manquait que la mise en scène, ici niaise et sur-explicative.

Annotation :

Le parfait lèche-bottes de jury de festivals et de la presse érudite (on vous le parie : il va repartir de Cannes les bras chargés), mais on ne sera pas aussi dupe, cette mise en scène qui nous hurle "REGARDE MOI, JE VEUX UN PRIX" au ras du visage, est éreintante.
Un écran noir de cinq minutes, un écran rouge gratuit au milieu de rien, un flash-forward de 70 ans, une coupure "fiction/réalité" très racoleuse, des plans qui cherchent où mettre la caméra plutôt que de se questionner sur ce qu'elle filme, le film de Jonathan Glazer est un pur exercice de style, qui nous empêche d'apprécier le jeu de ses acteurs et son intrigue qui est, pour nous, assez vide.
Régalez-vous des scènes en négatif, des écrans de couleurs, des plans sur-esthétiques sans raison (autre que celle de draguer les jury), nous on n'a pas de prix à lui remettre, si ce n'est celui du Petit Malin de Festivals.

Annotation :

Un film bruyant. Le sujet est très solide, consensuel (qui ira dire que les ambulanciers sont bien traités, bien payés, bien considérés ?), plutôt bien interprété (sans flamboyance, mais sans caricature), mais le montage-son assourdissant qui tente de nous stresser (aboiements de chien, sirènes, gens qui hurlent, tout en même temps, pendant de trop longs moments : passez-nous les bouchons Quies), les scènes crues d'interventions qui sont réalistes mais légèrement voyeuristes (a-t-on besoin d'assister à tout, jusqu'au plan gratuit du mouton dépecé, pour comprendre la difficulté de l'exercice de sauvetage ?), tout nous a bloqué dans notre enthousiasme. L'intrigue est très attendue, et on aurait apprécié une insistance émotionnelle plus marquée pour la scène finale positive, comme on n'y va pas avec le dos de la cuillère jusque-là... Car c'est "the spoon of sugar" qui aide la médecine à couleeeeer...