Filmographie de Yasujirō Ozu

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https://www.youtube.com/watch?v=rz9vPtRCgRs

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https://www.youtube.com/watch?v=14Y8FITNZqM

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Les intrigues ennuyaient Ozu, ce qui l'intéressait c'était les personnages. Cette tendance s'est affirmée peu à peu, et en particulier à partir d'Eté précoce: "Dans ce films, je voulais montrer le cycle d'une vie. Je voulais décrire l'immutabilité. Je ne m'intéressais pas à l'action elle-même. Et j'ai jamais autant travaillé de toute ma vie... Je n'ai pas mis du tout l'action en avant, et à la fin, en conséquence, devrait laisser au spectateur un arrière-goût poignant" (notes d'Ozu)

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C'est l'un des derniers films d'Ozu sur le milieu des employés de bureau qu'il a exploré dès ses premiers films. "Je n'avais plus écrit d'histoire d'employé de bureau depuis longtemps, et je voulais montrer la vie d'un homme qui fait ce travail - son bonheur d'obtenir sa licence et de devenir enfin un membre à part entière de la société, ses espoirs quant à son futur, qui peu à peu s'effondrent, le fait qu'il comprenne qu'il n'a rien accompli, malgré les années passées à travailler. En montrant sa vie sur une certaine période de temps, je voulais faire ressortir ce que l'on pourrait nommer le pathos d'une telle vie. C'est le plus long de mes films d'après-guerre, mais j'ai tenté d'éviter tout élément dramatique et de ne recueillir que des moments communs de la vie de tous les jours. J'espérais qu'en procédant ainsi les spectateurs ressentiraient la tristesse d'une vie semblable" (Ozu)

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Dernier film en noir et blanc d'Ozu

Avant que Crépuscule à Tokyo sorte, Ozu déclara: "Tout récemment, les critiques se sont élevés de plus en plus sévèrement contre la tendance Ofuna-cho (drame domestique) dans les films. Mais les traditions d'Ofuna-cho sont vieilles de plus de trente ans. Elles ne vont pas s'écrouler un beau matin. Je crois que l'on trouvera le vrai parfum d'Ofuna-cho dans ce film". (Ozu)

"Beaucoup de gens ont pensé que le sujet de ce film était la conduite farouche de la fille; je crois que d'insister sur la jeune génération ne sert que de repoussoir à la plus vieille". (Ozu)

A partir de Crépuscule à Tokyo, Ozu s'intéressa de plus près à la jeune génération, ou du moins à ses membres qui étaient en rébellion. La fille traditionnelle telle qu'on peut la voir dans Printemps tardif, est différente des jeunes filles que l'on peut voir dans ses derniers films.

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Premiers film en couleur d'Ozu

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"J'avais cette histoire en tête depuis longtemps, et je voulais la tourner malgré toutes les difficultés que je prévoyais. (…) Au début je pensais que cette histoire allait être tranquille et sobre. Mais je me rendis compte bientôt que ce film pouvait être un succès financier, j'en fis donc quelque chose de plus amusant. Ce que je veux dire par là, je crois, c'est que je voulais que le plus grand nombre de gens le voient et l'apprécient. (…) J'aurais été gêné si les gens avaient dit que je ne faisais plus que des films sérieux, parce que j'aurais ainsi gagné le Prix de l'Académie des Beaux-Arts". (Ozu)?

Ce film est très proche de Je suis né, mais ... (1932), il est ainsi le premier d'une série de trois "remakes" du réalisateur.

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Remake d'Ozu de son film : "Une histoire d'Herbes flottantes" (1939)

"Bien que ce film soit contemporain, son atmosphère appartient pleinement à l'époque Meiji. Il aurait pu être filmé en accord avec cette atmosphère, mais cela aurait entraîné de nombreux problèmes de costumes, de comportements, etc." Ozu est presque le seul cinéaste japonais à n'avoir jamais fait de film à costumes (à l'exception de son premier film)

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Remake de Printemps Tardif (1949)

« Parfois les gens rendent compliquées les choses les plus simples. La vie, qui au premier abord semble complexe, se révèle soudainement dans toute sa simplicité – c’est ce que j’ai voulu montrer dans ce film. Mais il y avait aussi autre chose. Rien de plus facile que de « faire du drame » au cinéma ; les acteurs rient ou pleurent mais cela n’est qu’une simple explication. Un metteur en scène peut réellement montrer ce qu’il veut sans pur autant faire appel à l’émotion. Je veux que le spectateur ressente la vie, sans pour autant faire appel aux artifices dramatiques. J’ai essayé de travailler ainsi depuis les Frères et Sœurs Toda, mais les difficultés sont très grandes. Avec Fin d’Automne je crois avoir assez bien réussi, mais c’est encore loin de la perfection » (Ozu).

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Dernier film du cinéaste, il est sorti quelques mois après la mort du cinéaste emporté par un cancer le soir de ses 60 ans.