My Oscars 2021

Annotation :

Oscar du Meilleur Acteur : Riz Ahmed crève le cœur, et l'écran. Sa prestation à fleur de peau nous a subjugué du début à la fin, avec beaucoup d'émotions. Une claque monumentale.
Oscar du Meilleur Scénario Original : Cette histoire nous fait découvrir la difficulté d'acceptation de la surdité, ce sentiment d'injustice et d'abandon qui passe par ce récit de vie bouleversant, une vraie deuxième claque.
Oscar du Meilleur Mixage Son : On ne comprendrait pas un autre choix, tant le travail est stupéfiant sur Sound of Metal pour nous faire entendre les bruits et les voix comme le sourd, avec et sans auxiliaires auditives, on redécouvre complètement les bruits du quotidien, que l'on prenait pour acquis jusque-là. Une troisième bonne claque (on en a mal aux joues).

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Oscar du Meilleur Film : on a hésité longuement avec Sound of Metal (qui reste notre choix du cœur), mais la raison nous pousse à décerner le prix à Nomadland, pour sa photographie sublime, pour son message épicurien qui nous interroge sur notre façon de vivre, pour son interprétation sensible de Frances McDormand, et évidemment pour la caméra de Chloé Zhao qui rend hommage aux nomades croisés et à leurs histoires de vies émouvantes.
Oscar de la Meilleure Réalisation : Chloé Zhao, qui arrive à nous faire sentir l'amour des grands espaces par ses plans qui découpent les formes du paysage sur le ciel rosé, qui filme au plus près (et à nu) son actrice sans rendre cela vulgaire mais au contraire plein de sens, qui magnifie les histoires au coin du feu qui sont lourdes d'émotions.
[On a hésité plus que difficilement avec Darius Marder, dont son premier film Sound of Metal tient du prodige]
Oscar de la Meilleure Actrice : Frances McDormand, en toute simplicité et qui parvient à s'effacer naturellement devant les nomades qui racontent leurs histoires, un vrai plaisir de la suivre dans ce road-trip.
Oscar de la Meilleure Photographie : Bien des plans se suffisent à eux-mêmes, nous font presque sentir l'air frais et nous donnent la furieuse envie de prendre la voiture pour planter sa chaise longue loin de notre quotidien, et rêvasser le temps d'une soirée.

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Oscar de la Meilleure Actrice 2nd rôle : Olivia Colman, comme toujours impeccable (ce n'est pas son meilleur rôle, mais elle donne la réplique avec sensibilité à Anthony Hopkins, très émouvant).
Oscar du Meilleur Scénario Adapté : Une histoire fragile, tendre envers nos aînés, qui nous fait partager le temps d'une heure trente le calvaire mental de la sénilité précoce, qui touche droit au cœur et nous fait sans cesse cogiter pour donner du sens aux images (comme le papy).
Oscar du Meilleur Montage : Les transitions fluides entre les plans permettent de ne pas s'apercevoir d'emblée des changements opérés par l'équipe technique (acteurs, décors, temps), et nous perdent autant que le pauvre papy.
Oscar des Meilleurs Décors : Les décorateurs sont de vrais sadiques, sachant changer subtilement les décors de façon ressemblantes entre les plans, pour que l'on ne soit jamais sûr de "si cela a changé" ou si "c'est nous qui gâtouillons", de vrais pros, au travail bluffant.

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Oscar du Meilleur Acteur 2nd rôle : Sacha Baron Cohen, qui cabotine avec plus de self-control que d'habitude, ce qui lui va bien dans ce casting qui avait bien besoin de son énergie pour secouer cette terrible histoire vraie. On se souvient de son personnage en premier, tiens tiens...

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Oscar du Meilleur Film d'Animation : Une ode au folklore irlandais et à la protection de la nature, aux héroïnes indépendantes, au design qui garde les coups de crayons "inutiles" qui rendent si jolis ces personnages et décors, des idées d'animations très inspirées (la meute comme une vague), on a beaucoup aimé. De loin le meilleur de la sélection.

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Oscar Meilleur Film International : La réunion de Thomas Vinterberg (Kursk) et Mads Mikkelsen avec un scénario original sur l'addiction et les choix de vie désespérés. Un bon choix, même si malheureusement on le choisit à l'aveuglette, n'ayant pas pu voir ses concurrents.

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Oscar du Meilleur Film Documentaire : Parce qu'on ne pensait pas s'attacher si fortement à la petite Miss à ventouses, parce qu'elle nous a donné quelques belles leçons de vie avant de tirer sa révérence (et nous de tirer nos mouchoirs).

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Oscar de la Meilleure Chanson Originale : Io Si (Seen), parce qu'elle s'insinue dans notre tête et notre cœur si subtilement, et emporte tout avec elle. Une très belle performance de Laura Pausini, ce qu'on a retenu en premier du film La Vie devant soi (plutôt pas mal).

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Oscar de la Meilleure Musique Originale : James Newton Howard, qui signe un ré-arrangement du country moderne dont l'apothéose est le thème du générique de fin, une harmonie des cordes pincées et violons qui remet sur le devant de la scène des mélodies country trop rares aujourd'hui.

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Oscar des Meilleurs Effets Visuels : Même en n'étant pas fan du film en lui-même, on a eu à l’œil le joli bestiaire original, et dont les effets spéciaux numériques gorgés de détails et réalistes des studios Amazon dament le pion aux productions Disney au budget dix fois supérieurs (et dont les fonds verts se voient davantage).

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Oscar de la Meilleure Création de Costumes : Des panoplies inspirés l'ère pré-victorienne (environ 1815) aux couleurs pétardes, aux fanfreluches riches et taillées au plus juste pour leur acteur (actrice) respectif : so chic, so beauty.

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Oscar des Meilleurs Maquillages et Coiffures : Le film n'a pas attendu les effets numériques pour parer certains acteurs d'attributs animaliers plus que réussis (le renard, le chat), et constituent un réel support à la fantaisie qui en émane.

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Oscar du Meilleur Court-Métrage de Fiction : Un sujet d'actualité qui brûle toutes les lèvres, et qui a l'intelligence de sortir du simple discours polémique en se basant sur une intrigue fantastique très sympathique. Le générique de fin qui liste les noms des victimes fait mal au cœur, un court-métrage nécessaire (malheureusement) à l'heure actuelle.

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Oscar du Meilleur Court-Métrage d'Animation : Parmi les concurrents que l'on a pu voir (pas tous), ce petit court-métrage s'offre un joli visuel et une note larmoyante qui fonctionnera la plupart du temps (un brin trop mélo pour nous, mais si le message passe mieux ainsi, pourquoi pas). Un bel hommage aux familles endeuillées de leur enfant, une tragédie que personne ne devrait avoir à subir.

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Oscar du Meilleur Court-Métrage Documentaire : le caméraman nous donne souvent des sueurs froides, à toujours être au beau milieu de la tourmente, mais il parvient ainsi à nous dépeindre avec le plus de réalisme possible le triste constat de la Révolution des Parapluies à Hong-Kong. Vingt minutes d'images-chocs, message reçu.