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33 films

créée il y a 12 mois · modifiée il y a 6 jours
Apaches
5.2

Apaches (2021)

1 h 35 min. Sortie : 29 mars 2023. Drame, Thriller, Historique

Film de Romain Quirot

Zoumion a mis 7/10.

Annotation :

Découverte.

Après son premier long-métrage prometteur Romain Quirot délaisse la science-fiction pour aller explorer tout un pan de l'histoire parisienne relativement méconnu, celui des gangs de rues et de ses membres appelés Apaches qui terrorisaient la capitale et défrayaient la chronique au début du XXe siècle. Le réalisateur s'approprie ces figures pour se constituer son terrain de jeu et nous livre un film hybride, à la fois de gangsters et western urbain très punk. Il capte surtout ce qui selon-lui constituait l'essence de ces groupes à savoir leur énergie électrique et leur rage de vivre insatiable. Avant d'être des criminels ce sont des marginaux qui rejettent la société et le modèle social imposé par une caste bourgeoise qu'ils méprisent. Une philosophie qui s'accorde parfaitement avec le cinéma très anarchiste de Quirot qui fait fi de la véracité historique pour multiplier les anachronismes visuels ou sonores, faisant le choix d'utiliser une B.O très rock&roll. Il intègre également une iconographie très américaine qui renvoie frontalement au western. On pense aux pistolets, aux costumes, à certaines figures évoquées ( la statue de la Liberté ) qui témoignent de la fascination pour cette Terre qu'ont déjà ces jeunes protagonistes épris de liberté et qui souhaitent rejoindre là-bas un hypothétique père chercheur d'or qui n'existe probablement pas. C'est un modèle scénaristique balisé travaillant des archétypes assez conventionnels mais qui a le mérite d'être bien digéré et sincère, jamais barbant car le film est assez court. L'ombre de Quirot qui est un cinéaste fasciné et forgé par la pop-culture américaine plane fatalement sur le tout. Il s'appuie comme pour son film précédent sur la performance incroyable d'une actrice bourrée de talent, c'est ici Alice Isaaz totalement habitée et tiraillée entre haine et amour, entre vengeance et folie furieuse.
Il en résulte un objet pop très coloré et rythmé qui comporte des idées de mise en scène et des trouvailles visuelles folles ainsi qu’une proposition qui une fois de plus avec ce cinéaste dénote dans le paysage audiovisuel français. Un exercice de style auquel personnellement j'adhère une nouvelle fois même si l'envie serait maintenant de voir Romain Quirot à l’œuvre sur quelque chose de plus ambitieux avec un budget bien plus conséquent.

L'Armée des 12 singes
7.7

L'Armée des 12 singes (1995)

Twelve Monkeys

2 h 09 min. Sortie : 28 février 1996 (France). Science-fiction

Film de Terry Gilliam

Zoumion a mis 8/10.

Annotation :

Découverte.

"L'Armée des 12 singes" réalisé par Terry Gilliam en 1995 est une sorte de réinterprétation du court-métrage expérimental "La Jetée" de Chris Marker. Terry Gilliam métamorphose le concept de photo-roman de l’œuvre originale et nous livre un labyrinthe psychologique à l'ampleur folle et aux interprétations multiples. Bien aidé par l'écriture d'un scénario brillant de David et Janet Peoples, Gilliam s'empare du matériau, pensé pour être un film de studio au sens noble du terme, et y greffe sa créativité et sa recherche visuelle constante. En résulte un film d'anticipation plus que jamais d'actualité au vu des évènements récents, qui s'approprie le concept du voyage dans le temps afin de naviguer entre rêves, hallucinations et réalité, accouchant d'un conte dystopique et fantasmagorique. Le futur est comme souvent chez le réalisateur glauque et oppressant, noyé dans une répression scientifique où les individus captifs sont réduits à l'état de vulgaires cobayes. C’est un pamphlet écologiste et anti-consumériste où l'Homme est l'instrument de sa propre destruction.
De l'aveu même de Gilliam le film est "une étude de la folie et des rêves, de la mort et de la renaissance, qui se déroule dans un monde qui se désagrège", qui déroule avec une tonalité particulière, multipliant les fausses pistes et les allers-retours temporels. La reprise de la prophétie auto-réalisatrice engendre une vraie réflexion sur la nature du temps et notre rapport à celui-ci. C'est une boucle qui condamne les personnages et se perpétue à différentes échelles. Je pense par exemple au prophète apocalyptique qui ressurgit dans l'Histoire ou à l'appel téléphonique de Cole qui voit se confondre 5 minutes et 35 ans. Le film cite frontalement "Vertigo" avec lequel il partage bon nombre de motifs. Il jongle également entre comédie, drame et romance. Une histoire d'amour impossible teintée de mélancolie à laquelle le spectateur voudrait désespérément croire tant elle parait salvatrice pour les deux protagonistes isolés. Bruce Willis et Madeleine Stowe sont excellents tout comme Brad Pitt savoureux dans un rôle à contre-emploi.
Le cinéaste parvient habilement à trouver un équilibre entre la radicalité de sa proposition, de ses thématiques et de ses effets de style ( plans débullés, grand angle, compositions surréalistes... ) et entre la rigueur qu'impose une production de SF de ce type.

It Follows
6.9

It Follows (2014)

1 h 40 min. Sortie : 4 février 2015 (France). Épouvante-Horreur

Film de David Robert Mitchell

Zoumion a mis 7/10.

Annotation :

Nouveau visionnage.

Second film de David Robert Mitchell, "It Follows" s'est taillé une solide réputation, glanant notamment le Grand Prix et le Prix de la critique au Festival de Gerardmer.
Il situe son action à Detroit où les lotissements américains typiques cachent une banlieue fantôme et abandonnée, conséquence de la crise des subprimes. Cette Amérique est globalement désertée par les adultes et ce microcosme d'adolescents se retrouve seul pour lutter contre cette étrange menace, inspirée de l'aveu du cinéaste de ses propres cauchemars.
Pour se débarrasser de ce fléau, il faut coucher avec une tierce personne. Un point de départ radical et provocant mais terriblement pertinent. Une manière aussi de jouer avec les codes du slasher et la figure de la final girl qui se doit d'être chaste.
De ce fait la chose peut être vue comme une métaphore du SIDA ou des MST. Certains y voient également une critique réactionnaire de la sexualité des jeunes ou une allégorie du viol.
Je ne suis pas de cet avis et vois davantage un discours sur la fracture entre les parents ( leurs figures sont effrayantes ) et les adolescents. Une critique de cette société qui biaise le rapport à la sexualité des plus jeunes alors que c'est avant tout un acte de partage et nécessaire à la vie pour échapper à la mort.
Multipliant les références, Carpenter en premier bien sûr tant le film transpire de l'hommage au cinéaste de chacun de ses pores mais aussi "La Féline" de Tourneur lors d'un climax audacieux qui évoque l'imaginaire de l'enfance, la puissance du groupe et de l'amitié mais aussi l'insouciance par ce plan voué à l'échec. C'est aussi une séquence qui privilégie l'esthétique et nous gratifie de très beaux plans sous-marins.
La mise en scène est très soignée et crée une atmosphère anxiogène et désenchantée, forçant le spectateur à inspecter chaque recoin et détail car le danger peut venir de partout sous n"importe quelle forme. On joue sur la profondeur et la valeur des plans.
Je trouve aussi que les personnages fonctionnent très bien et sont vivants. On croit au groupe et c'est une très bonne idée que de se concentrer sur des jeunes isolés, les acteurs sont tous très justes. On a très envie que le personnage de Jay s'en sorte.
Il y a quelques facilités et la deuxième partie fonctionne moins bien mais ça reste vraiment sympathique.

Danger planétaire
5.4

Danger planétaire (1958)

The Blob

1 h 26 min. Sortie : 1 avril 1960 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction, Thriller

Film de Irvin S. Yeaworth Jr.

Zoumion a mis 5/10.

Annotation :

Découverte.

Modeste série B de science-fiction taillée pour les drive-in et projetée en double programme avec une autre production du même genre "I Married a Monster from Outer Space", ce "Danger planétaire" est réalisé par Irvin S. Yeaworth JR., un homme à plusieurs casquettes qui exerçait aussi la fonction de pasteur de l'Eglise Méthodiste et qui était plus habitué de ce fait à créer des programmes éducatifs sur le thème de la religion. Plus communément appelé "The Blob", le film met en scène une créature extraterrestre bien singulière. En effet c'est un amas informe et visqueux semblable à de la gelée, un blob qui va croître et dont la couleur rouge va s'accentuer au fur et à mesure qu'il engloutit des êtres humains. Le jeu sur la couleur effectué grâce au procédé Color by Deluxe est d'ailleurs intéressant puisque cette masse rouge engloutit des individualités dans un environnement où le bleu dénote, il y a bien sûr en sous-jacence la menace communiste et l'opposition entre deux blocs qui était omniprésente dans le cinéma de science-fiction américain de cette époque.
C'est aussi le tout premier rôle principal pour Steve McQueen ingérable sur le plateau qui interprète un jeune homme qui va s'improviser héros et lanceur d'alerte face à une autorité adulte incrédule et sceptique. L'acteur est convainquant bien que son personnage de bellâtre soit assez lisse.
La plus grande surprise du métrage reste certainement son générique où les motifs de cercle se succèdent, illustrés par un thème calypso très léger de Burt Bacharach. La chanson "Beware of the Blob" est un hit et son ton enjoué marque un décalage avec le reste du film qui ne se prend de toute évidence pas au sérieux.
Certaines séquences sont vraiment impressionnantes, je pense à celle dans le cinéma ou dans le diner qui font leur effet et sont techniquement correctes. L'apparente invincibilité de la créature distille une angoisse prenante et la conclusion est totalement inattendue. Le monstre se voit bazardé dans l'Arctique où il sera hors d'état de nuire tant que l'océan restera froid. A la fois geste désespéré de non sens écologique et mise en garde quant au réchauffement climatique, cette fin est ouverte et les déclinaisons et remakes de l'oeuvre seront nombreux, accouchant même d'un festival "Blobfest" consacré au cinéma de genre qui se déroule annuellement à Phoenixville en Pennsylvanie.

Le Voyeur
7.7

Le Voyeur (1960)

Peeping Tom

1 h 41 min. Sortie : 21 septembre 1960 (France). Drame, Thriller

Film de Michael Powell

Zoumion a mis 9/10.

Annotation :

Découverte.

L'art est une histoire d'obsession nous disait Martin Scorsese. Pour créer une œuvre d'art il faut être obsessionnel et entretenir avec celle-ci un rapport dangereux en navigant proche de la frontière de ce qu'il est tolérable de faire ou non.
C'est tout le propos de ce long-métrage à la dimension métaphysique réalisé en 1960 par Michael Powell qui met en scène un perpétuel jeu de miroirs.
En traitant de la scopophilie qui est le plaisir du voyeurisme, Powell fait une analogie avec l'art cinématographique qui est une version sublimée de cette perversion puisque le spectateur s'immisce dans la vie de protagonistes qu'il ne connaît pas. C'est encore plus malsain ici puisqu'il devient complice malgré lui du personnage principal psychopathe et doit partager son attrait pour les films morbides mettant en scène ses meurtres de femmes.
Des femmes mises à distance, au sens propre et au sens figuré et traitées sous un point de vue exclusivement masculin et sexuel. Des femmes qui ne peuvent s'incarner que sous deux extrêmes, des saintes méritant d'être épargnées ou des pécheresses qui doivent mourir. C'est l'émanation d'un esprit malade, traumatisé par les expériences juvéniles que lui a infligé son père qui le filmait sans cesse, créant son complexe d'Oedipe et perturbant aussi son rapport à la sphère privée.
La mise en scène repose principalement sur une stylisation extrême qui rend difficilement perceptible la frontière entre réel et imaginaire, entre vérité et fantasme. Un trompe-l’œil qui joue sur les faux-semblants et les regards. Cette stylisation s'opère par le jeu sur la lumière et les contrastes, les mouvements de caméra et les angles des prises de vue. L'image par exemple se charge progressivement d'une couleur rouge saturée qui représente dans ce cas le signal du danger et de la mort.
En captant tout ceci Powell met en scène un film visionnaire qui va d'ailleurs le faire devenir persona non grata, les critiques ayant trouvé le film bien trop violent et les studios ont refusé par la suite de travailler avec lui. Ce qui est en quelque sorte un prototype de giallo et un snuff movie avant l'heure - où Mark Lewis projette ses propres pulsions suicidaires qu'il avouera à Helen et qui lui feront devenir ainsi le sujet de son dernier film, conscient qu'il ne peut pas être aidé - constitue une vraie pierre angulaire de l'histoire du cinéma, riche en exégèses, en interprétations et d'une indéniable fascination.

Farang
6.4

Farang (2023)

1 h 39 min. Sortie : 28 juin 2023. Action, Thriller

Film de Xavier Gens

Zoumion a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Découverte.

https://www.senscritique.com/film/farang/critique/302490343

Avis trop long pour être écrit ici, je l'ai donc posté sous forme de critique.

Mission: Impossible III
5.8

Mission: Impossible III (2006)

2 h 06 min. Sortie : 3 mai 2006 (France). Action, Thriller

Film de J.J. Abrams

Zoumion a mis 6/10.

Annotation :

Découverte.

Après le désistement de David Fincher c'est J. J. Abrams qui se voit être catapulté à la tête de ce troisième volet de la saga "Mission : Impossible" qui inaugure d'ailleurs sa première réalisation.
Après un second opus terriblement outrancier qui lorgnait vers "James Bond" il fallait relancer la licence sur de nouveaux rails, la moderniser et en faire quelque chose de plus terre à terre.
L'influence des films "Jason Bourne" qui dynamitait le cinéma d'action/espionnage à cette période est palpable tant sur le fond que sur la forme, notamment du fait de l'utilisation de cette caméra à l'épaule façon shaky cam pour un résultat bien moins assimilé que chez Greengrass. La mise en scène est parfois confuse et la lisibilité des séquences d'action laisse à désirer.
Pour autant ce "Mission : Impossible 3" se laisse aisément suivre grâce à sa bonne gestion du rythme et à son approche différente du grand spectacle qui revient parfois aux fondamentaux développés dans la série et le premier opus. Je pense à cette superbe séquence de kidnapping au Vatican qui privilégie la force collective du groupe, l'utilisation de gadgets et la précision millimétrée de l'opération. Un chouette moment de cinéma où la tension est à son comble. L'autre gros point fort du film c'est évidemment son antagoniste joué par le regretté Philip Seymour Hoffman ultra charismatique qui campe un trafiquant d'armes glaçant et vraiment menaçant, malheureusement quelque peu effacé par la présence discutable d'un second antagoniste qui apporte une dimension géo-politique pas très approfondie.
Abrams réinjecte certains ressorts dramatiques de sa série "Alias" et dans une volonté d'humaniser Ethan Hunt lui confère un background et développe sa vie personnelle, notamment la difficulté de conjuguer son travail avec sa vie sentimentale. La romance avec le personnage de Michelle Monaghan fonctionne bien même si elle n'est fondamentalement pas très ambitieuse en termes d'écriture.
Le réalisateur apporte également une tonalité plus sale et noire au récit. Le flash-forward introductif est saisissant et voir l'équipe échouer apporte une nouvelle dimension émotionnelle. Malgré tout ce "Mission : Impossible 3" reste assez impersonnel, il fait le travail mais n'est pas inoubliable.

Charlie et la Chocolaterie
6.6

Charlie et la Chocolaterie (1971)

Willy Wonka and the Chocolate Factory

1 h 40 min. Sortie : 15 septembre 1971 (France). Fantastique, Comédie musicale

Film de Mel Stuart

Zoumion a mis 8/10.

Annotation :

Découverte.

Voilà donc la première adaptation du roman éponyme de Roald Dahl réalisée en 1971 par Mel Stuart qui fut d'ailleurs désavouée par l'écrivain, en partie à cause du choix de confier le rôle de Wonka à Gene Wilder, mais adulée par plusieurs générations de spectateurs notamment au Royaume-Uni. Étant un néophyte total de cet univers et du travail de Dahl je dois reconnaître que j'ai beaucoup apprécié cette version.
Il est vrai que l'intérêt principal du métrage réside pour beaucoup dans ce personnage du confiseur jouée de façon distante et décalée par Wilder qui est tour à tour enfantin, enjoué et coloré mais aussi manipulateur, inquiétant et cynique, pétri d'humour noir.
Il y a plusieurs séquences relativement violentes dans la confiserie où les enfants sont exposés à leur peur et punis pour leur comportement outrancier dans des épreuves successives qui révèlent leurs vices. Ces passages sont illustrés par des numéros visuellement créatifs et moralisateurs que mettent en scène les fameux Umpa Lumpa.
La chocolaterie est donc un vrai révélateur de personnalité pour ses visiteurs dans tout ce qu'il y a de plus dérangeant. Les tableaux s'enchaînent dans un tourbillon d'effets visuels, de trucages et d'idées, formant in fine un vrai cinéma-poésie qui rend hommage à tout un pan artisanal de l'histoire du septième art initié par le prestidigitateur Georges Meliès.
Il ne faut pas oublier toute cette première partie qui ancre le récit dans un contexte social fort. Il y a une vraie critique de cette société du spectacle, de la publicité et de l'apparence à laquelle s'oppose Charlie qui semble sortir d'une autre époque, plus dépouillée mais davantage humaniste. C'est aussi une ode nostalgique à la confiserie où les sucreries représentent un plaisir primordial et inégalé.
La recherche des tickets dorés prend des proportions hallucinantes et l'humour grotesque est omniprésent.
J'aime aussi ces purs moments de comédie musicale où les chansons mettent en avant les thématiques du film : l'honnêteté, la curiosité envers le monde, l'importance de l'éducation mais aussi les différents défauts des enfants.

Super Mario Bros, le film
6.3

Super Mario Bros, le film (2023)

The Super Mario Bros. Movie

1 h 32 min. Sortie : 5 avril 2023 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Aaron Horvath et Michael Jelenic

Zoumion a mis 5/10.

Annotation :

Découverte.

Assiste-t-on à la première pierre d'un Nintendo Cinematic Universe ? L'avenir nous le dira car le film adopte la structure d'un isekai où les frères Mario et Luigi issus du monde réel sont téléportés successivement dans le Royaume Champignon et dans le Pays Noir. Le multivers permet donc d'introduire le lore "Mario" en douceur pour les néophytes ( s'il y en a ? ) et de crédibiliser la diégèse.
Gros fan de la saga et de Nintendo en général avec lesquels j'ai grandi, j'étais sceptique sur le potentiel d'une adaptation cinématographique tant les jeux reposent sur des composantes de pur gameplay. Si on ajoute à ceci la frilosité légendaire de Nintendo sur le potentiel de subversion de leurs œuvres, difficile de s'attendre à quelque chose de fondamentalement original.
Le film d'Illumination respecte donc scrupuleusement le cahier des charges et adopte une trame narrative classique se contentant de nous emmener d'un point A à un point B, le tout sur un rythme mené tambour battant. Visuellement c'est très beau, lisible et coloré. Évidemment c'est blindé de références aux jeux de la licence "Mario" ( "Mario Bros", "Mario Kart", "Super Smash Bros"...), Nintendo ( "Duck Hunt", "Punch-Out!!"...) mais aussi à certains films ( "Rocky", "Mad Max"...). Un fan-service omniprésent qui il faut l'admettre ne dépasse jamais le stade de la référence.
On est donc face à une œuvre fun, divertissante, indubitablement créée par des passionnés mais qui à mon sens manque cruellement de cinéma, d'une vraie proposition et d'une science du rythme et de la mise en scène. C'est certes mieux que la plupart des adaptations vidéoludiques existantes, je pense par exemple au récent "Sonic, le film" qui n'était en définitive qu'un vulgaire téléfilm mais ça ne casse pas pour autant trois pattes à un canard.
Nintendo souhaitait certainement créer un jeu vidéo sur grand écran qui constituerait de plus une formidable vitrine pour la franchise. Le résultat est plus que réussi puisque ce "Super Mario Bros, le film" n'est ni plus ni moins que le deuxième plus gros succès au box-office mondial en 2023. A ce niveau j'ai personnellement beaucoup plus de plaisir à ressortir une cartouche ou un disque et à me relancer dans un des nombreux et excellents jeux estampillés.

Les Diaboliques
8.1

Les Diaboliques (1955)

1 h 57 min. Sortie : 29 janvier 1955 (France). Drame, Policier, Thriller

Film de Henri-Georges Clouzot

Zoumion a mis 8/10.

Annotation :

Découverte.

Henri-Georges Clouzot est incontestablement un maître du film policier et du polar français. Ce qui est intéressant dans "Les Diaboliques" réalisé en 1955 c'est cette faculté qu'a le réalisateur à dépoussiérer les codes d'un genre à qui il a donné ses lettres de noblesse, ou du moins à le subvertir.
En s'appuyant sur une mise en scène millimétrée, bien orchestrée et sur une rigueur formelle qui laisse le champ libre à une multitude d'exégèses, il met en scène un récit dans lequel ce sont les meurtrières qui mènent l'enquête. En naviguant à petites touches du côté du cinéma fantastique appuyé par le clair-obscur de l'image, voir même de l'horreur lors de l'incroyable séquence finale, Clouzot apporte une profondeur psychologique bienvenue à son film. Le spectateur qui suit les péripéties à travers le regard de Christina jouée par Véra Clouzot s'interroge ainsi sur la culpabilité de cette femme très pieuse qui est terriblement naïve et fragile, du fait entre autres de sa maladie cardiaque.
Le fantastique s'incarne notamment dans ce pensionnat, une demeure lugubre qui semble émaner d'un film d'épouvante gothique dans laquelle la seule étincelle de vie est apportée par les pétillants enfants. Un bâtiment qui semble aussi abriter des spectres ( la séquence de la photographie de groupe mais aussi la révélation finale de l'enfant ). Un lieu où l'innocence est bafouée, en témoigne le plan du début où le petit bateau en papier construit par un enfant est écrasé par la roue de la camionnette dans une flaque d'eau crasseuse. L'eau habituellement symbole de pureté est ici constamment souillée, comme cette piscine et est le symbole de la décrépitude humaine personnifiée par le personnage de Paul Meurisse auquel se soumet le personnel d'éducation.
Christina est par exemple humiliée publiquement en étant forcée à manger du poisson avarié par son mari et personne n'ose réagir.
Il n'y a que l’ambiguïté du personnage de Simone Signoret une nouvelle fois immense dans son rôle, qui semble la comprendre et vouloir l'aider mais qui paradoxalement la domine. Il y a ainsi un jeu de mise en scène sur la taille et la carrure des deux actrices ainsi que sur la lumière et Signoret étouffe visuellement Vera Clouzot. Sa brutalité et son insensibilité viennent heurter le spectateur et semer le doute jusqu'à un twist final saisissant, illustré d'ailleurs par un carton préventif qui témoigne d'une époque où ce ressort narratif était peu courant.

Alita: Battle Angel
6.3

Alita: Battle Angel (2019)

2 h 02 min. Sortie : 13 février 2019 (France). Action, Science-fiction

Film de Robert Rodriguez

Zoumion a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Découverte.

https://www.senscritique.com/film/alita_battle_angel/critique/199220270

Avis trop long pour être écrit ici, je l'ai donc posté sous forme de critique.

Porco Rosso
7.7

Porco Rosso (1992)

Kurenai no Buta

1 h 34 min. Sortie : 21 juin 1995 (France). Animation, Aventure, Fantastique

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Zoumion a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Découverte.

https://www.senscritique.com/film/porco_rosso/critique/305853607

Avis trop long pour être écrit ici, je l'ai donc posté sous forme de critique.

L'Empire de la terreur
6.5

L'Empire de la terreur (1962)

Tales of Terror

1 h 29 min. Sortie : 12 avril 1972 (France). Épouvante-Horreur, Sketches

Film de Roger Corman

Zoumion a mis 7/10.

Annotation :

Découverte.

La quatrième adaptation d'Edgar Allan Poe par Roger Corman marque une rupture avec les œuvres précédentes du cycle. Soucieux de se renouveler d'une part afin de garder l'intérêt du public constant et d'autre part pour ne pas retomber dans un modèle de pure exploitation cinématographique qui a par ailleurs fait sa renommée, le réalisateur choisit d'adopter pour "l'Empire de la terreur" la structure d'un film à sketches. Un genre à cette époque peu usité dans le cinéma d'horreur. Il y a eu des essais précédents mais c'est la société britannique Amicus qui le démocratisera quelques années plus tard.
Le scénario adapte donc trois nouvelles : "Morella", "Le chat noir" agrémenté d'éléments issus de "La barrique d'Amontillado" ainsi que "L'étrange cas de monsieur Valdemar". Ces trois histoires sont reliées par la voix un narrateur joué par Vincent Price et traitent toutes de la mort. L'acteur joue un rôle totalement différent dans les trois sketches et se métamorphose en changeant constamment de tonalité. Tour à tour paternel ivre et désespéré, œnologue expert maniéré puis malade incurable prêt à tout pour ne pas souffrir, Price impressionne et démontre toute l'étendue de sa palette actorielle.
Le premier sketch s'inscrit dans la tradition de l'horreur gothique telle que développée dans les œuvres du cycle Poe. On peut noter un gros travail de Daniel Haller sur la décoration intérieure du manoir couvert de toiles d'araignées. L’incrustation saisissante en effets spéciaux du fantôme constitue l'apogée de cette histoire.
Le deuxième sketch est certainement le plus surprenant et change radicalement de registre, embrassant pleinement l'humour introduit à petites doses dans "L'enterré vivant". Peter Lorre et Vincent Price dévoilent un génie comique dans une séquence hilarante. Il y a une ambition artistique et un travail expérimental sur l'image foisonnant d'idées pour refléter l'état éthylique du personnage de Lorre. La séquence dans la cave est incroyablement grotesque.
Le troisième sketch retourne dans l'horreur et se concentre sur la manipulation d'un médecin mesmériste joué par un Basil Rathbone dont le regard noir est rempli d'égoïsme et de cruauté. Price est ici une victime totalement soumise à la volonté de ce charlatan qui retrouvera un soubresaut de conscience dans une séquence répugnante et marquante.
Les rôles féminins font intervenir de sublimes comédiennes parmi lesquelles Debra Paget ou Mary Leona Gage qui incarne une Morella terrifiante.

Les Évadés de l'espace
5.1

Les Évadés de l'espace (1978)

Uchu kara no messeji

1 h 45 min. Sortie : 29 avril 1978 (Japon). Fantastique, Science-fiction, Action

Film de Kinji Fukasaku

Zoumion a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Découverte.

https://www.senscritique.com/film/les_evades_de_l_espace/critique/306113317

Avis trop long pour être écrit ici, je l'ai donc posté sous forme de critique.

Harry Potter à l'école des sorciers
6.9

Harry Potter à l'école des sorciers (2001)

Harry Potter and the Sorcerer's Stone

2 h 32 min. Sortie : 5 décembre 2001 (France). Aventure, Fantastique

Film de Chris Columbus

Zoumion a mis 5/10.

Annotation :

Nouveau visionnage.

Contrairement à la majorité des personnes issues de ma génération la Pottermania m'a toujours laissé insensible. Plus jeune je n'ai jamais lu les livres de J. K. Rowling et je n'ai vu que ce premier opus lors de sa sortie en salles en 2001 en compagnie de ma mère qui m'emmenait très peu au cinéma.
Qu'en est-il aujourd'hui ? La grosse faiblesse de cet opus fondateur provient de ce que j'imagine être une trop grande fidélité aux écrits de Rowling ce qui était d'ailleurs le souhait de la romancière. Noyé dans un académisme pompier, Chris Columbus spécialiste de la comédie familiale des années 1980 ne parvient jamais à s'accaparer le matériau initial et assemble péniblement une succession de saynètes reliées entre elle sans grande magie pour le coup par une intrigue peu mémorable au-delà de son statut d’œuvre de démarrage. On peine à trouver une quelconque proposition ou un parti pris, même au niveau de la direction artistique fade. Un comble au vu du potentiel et des possibilités de cet univers emblématique de la low fantasy.
Cela dit le film n'est pour autant jamais détestable. Il y a des ratages incontestables comme ce match de Quidditch trop confus et artificiel ou la confrontation finale anecdotique mais aussi de belles séquences plus réussies. Je pense à l'angoissante promenade nocturne dans la forêt, d'ailleurs aberrante d'un point de vue scénaristique ou à la fameuse partie d'échecs. La profusion de créatures dont un cerbère impressionnant peut être vue comme un hommage au travail de Ray Harryhausen même si je trouve que l'utilisation et l'insertion de tout ce bestiaire sont maladroites. Le casting adulte est très bon, mention spéciale à Richard Harris et Alan Rickman qui interprète le professeur Rogue, certainement le personnage le plus intéressant du film qui vient nuancer un récit un peu niais rempli de deus ex machina et un manichéisme pas très inspiré. L'émotion aussi pour certains ou certaines de retrouver ce trio d'acteurs débutants avec lequel ils auront grandi. Si le métrage a propulsé Daniel Radcliffe au statut de star c'est selon moi Rupert Grint qui s'en sort le mieux.

Gold
5.4

Gold (1974)

2 h. Sortie : 11 septembre 1974 (France). Thriller

Film de Peter R. Hunt

Zoumion a mis 6/10.

Annotation :

Découverte.

Adaptation d'un roman de Wilbur Smith, "Gold" réalisé en 1974 sent à plein nez l'odeur de "James Bond". La présence de Roger Moore en tête d'affiche quelques mois avant la sortie de 'L'homme au pistolet d'or" facilite la filiation, de même que celles derrière la caméra de Peter Hunt, de John Glen au montage et de Maurice Binder qui ouvre le bal avec un générique au design comme toujours unique, illustrant différentes étapes de l'extraction et de la transformation de l'or.
L'intrigue est en effet centrée sur ce minerai précieux et se déroule en Afrique du Sud régie à cette époque par l'apartheid. La main d’œuvre noire est donc exploitée dans des conditions difficiles alors que se trame en amont une conspiration d'actionnaires occidentaux et arabes souhaitant inonder une mine afin de faire de faire des profits substantiels sur le marché de la bourse, quitte à sacrifier des vies humaines.
La mise en scène de Hunt marque par sa modernité et privilégie une esthétique tirée du documentaire où l'on filme directement sur le terrain et au plus près l'action qui est ici anxiogène, notamment à plusieurs centaines de mètres sous terre pour les séquences de forage. On ressent la crasse, la moiteur et la dureté des conditions des mineurs pas épargnés par les maltraitances. Le personnage de Roger Moore contrebalance ceci en les traitant comme ses pairs. Parfaitement à l'aise dans ce rôle taillé pour lui où il peut exprimer son humour et son flegme légendaire, il transcende cet honnête film d'aventures dépaysant, mâtiné de complots politiques et d'une romance qui prend une bonne partie de la pellicule. Bien ancrée dans son époque, elle voit le personnage de Susannah York manipulé pour devenir l'amante de Moore lui aussi un pion dans ce vaste plan. Ces séquences romantiques forment l'atout charme du métrage et dévoilent un personnage féminin loin d'être inintéressant. Semblant tout d'abord être oisive et désintéressée, elle est surtout une femme qui cherche à s'extirper d'une routine monotone et d'un mari absent. Elle montre même des compétences de pilote aguerrie pour atterrir en urgence sur une route étroite mitoyenne à la mine.
Le final vient convoquer le film catastrophe alors à la mode dans cette décennie et se montre particulièrement impressionnant. Tourné dans les studios Pinewood il inspirera notamment le climax de "Dangereusement vôtre".
Notons aussi la performance réjouissante de Ray Milland qui joue un dirigeant fort acariâtre.

Burn After Reading
6.6

Burn After Reading (2008)

1 h 36 min. Sortie : 10 décembre 2008 (France). Comédie dramatique, Gangster

Film de Joel Coen et Ethan Coen

Zoumion a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Découverte.

Avec "Burn After Reading" les frères Coen nous livrent une comédie d'espionnage hilarante où un CD trouvé dans une salle de fitness et contenant les mémoires à charge d'un ancien analyste de seconde zone de la CIA mis au placard pour alcoolisme devient le Macguffin d'une histoire grotesque d'extorsion et de chantage. C'est le prétexte pour mettre en place cette ronde de quiproquos, de malentendus et de jouer sur l'enchevêtrement des histoires grâce à une écriture brillante.
Comme souvent avec les deux trublions c'est à hurler de rire et le génie s'incarne avant tout dans ce casting royal duquel émerge Brad Pitt absolument génial en coach sportif au QI d'huître. Il faut le voir jouer avec son image en incarnant ce maître chanteur de pacotille qui s'imagine défier les services secrets. En compagnie de sa complice il ira même jusqu'à délivrer les données à une ambassade étrangère ( d'abord la Russie et puis pourquoi pas la Chine ) vingt ans après la chute du rideau de fer dans l'espoir d'en monnayer quelque chose, ce qui n'aboutira qu'à la plus logique des réactions de l'attaché culturel qui les questionne sur l'origine du CD ( "PC ou Mac ?" bordel c'est génial ).
Malgré tout dans les mécaniques absurdes et létales des Coen il y a toujours un fond plus modeste et humaniste puisque ces personnages de ploucs idiots poursuivent un objectif, si vain soit-il ( remodeler son corps pour espérer accéder à l'amour ) et tentent de donner un sens à leur vie ce qui les rend sympathiques ou tout du moins sujets à l'empathie. Ils sont victimes de leur bêtise mais davantage encore d'un enchainement de causes à effets.
Leur vie monotone et triste les pousse à se prendre pour des figures de film d'espionnage où les grands complots et les paranoïas s'incarnent dans des intrigues domestiques risibles ( divorce, adultère, jalousie...). Les enjeux du genre sont reconfigurés dans un espace où tout n'est qu'apparence et culte du paraître, à l'image de cette salle de gym, dénonçant aussi la superficialité de la société américaine.
Le spectateur est en fin de compte dans la même posture que les dirigeants de la CIA et du personnage de J.K. Simmons, critique et observateur d'un scénario qui se déroule sous ses yeux et dont il ne comprend rien à rien, parfaitement illustré par le double sens du titre du film. La conclusion est d'ailleurs magistrale.

L'assassin habite au 21
7.7

L'assassin habite au 21 (1942)

1 h 24 min. Sortie : 7 août 1942. Comédie, Policier, Thriller

Film de Henri-Georges Clouzot

Zoumion a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Nouveau visionnage.

https://www.senscritique.com/film/l_assassin_habite_au_21/critique/115888543

Avis trop long pour être écrit ici, je l'ai donc posté sous forme de critique.

Super bourrés
5.9

Super bourrés (2023)

1 h 19 min. Sortie : 30 août 2023. Comédie

Film de Bastien Milheau

Zoumion a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Découverte.

https://www.senscritique.com/film/super_bourres/critique/306846782

Avis trop long pour être écrit ici, je l'ai donc posté sous forme de critique.

The Crow
6.7

The Crow (1994)

1 h 42 min. Sortie : 3 août 1994 (France). Fantastique, Action

Film de Alex Proyas

Zoumion a mis 7/10.

Annotation :

Découverte.

L'histoire d'un long-métrage enfanté dans la douleur qui doit malheureusement principalement sa renommée au décès prématuré de sa star Brandon Lee alors âgé de seulement 28 ans. Une tragédie qui fait aussi écho à la mort survenue en 1981 de la propre fiancée de James O'Barr, le dessinateur qui a imaginé le comics que le film adapte. A l'instar de son personnage Eric Draven, Brandon Lee devait aussi se marier avec sa fiancée Eliza Hutton à la fin du tournage du film avant de décéder lors d'un accident de tournage qui évoque une séquence tournée par son père dans "Le jeu de la mort". Cruelle ironie.
"The Crow" est une œuvre qui pousse l'esthétique du gothique à son paroxysme, radicalisant une vision déjà remise au goût du jour et portée par Tim Burton dans son "Batman". Les deux métrages partagent beaucoup de similitudes notamment un final époustouflant sur les toits d'une cathédrale. Il n'est pas interdit de voir chez Draven une relecture exacerbée du Joker dans une performance qui a certainement inspiré Heath Ledger.
Une réussite formelle portée par une photographie ténébreuse, la mise en scène racée et virevoltante d'Alex Proyas qui utilise un découpage basé sur l'enchaînement rythmique des plans et l'iconisation des différents éléments nappés d'un côté poseur afin de donner vie au comics. Le gars joue quand même de la guitare électrique sur les toits d'un immeuble. Plus badass tu meurs d'autant que Brandon Lee personnifie à merveille son rôle. Vengeur romantique amoureux pour l’éternité de sa femme il livre une performance complexe, mystérieuse, utilisant sa maîtrise des arts martiaux et sa gestuelle féline pour épouser et transcrire sur grand écran des poses emblématiques issues des cases de l’œuvre de James O'Barr.
Violent et baroque à souhait, puisant son inspiration à la fois dans le film noir, le conte ou le polar hongkongais mais aussi dans le comics ou les poèmes d'Edgar Allan Poe, "The Crow" marque son époque et ouvre la voie à des films comme "Blade" ou "Matrix" qui embrasseront à leur tour cet aspect stylisé et iconique.

Quai des Orfèvres
7.7

Quai des Orfèvres (1947)

1 h 46 min. Sortie : 3 octobre 1947 (France). Drame, Policier

Film de Henri-Georges Clouzot

Zoumion a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Découverte.

https://www.senscritique.com/film/quai_des_orfevres/critique/186550281

Avis trop long pour être écrit ici, je l'ai donc posté sous forme de critique.

Harry Potter et la chambre des secrets
6.7

Harry Potter et la chambre des secrets (2002)

Harry Potter and the Chamber of Secrets

2 h 41 min. Sortie : 4 décembre 2002 (France). Aventure, Fantastique

Film de Chris Columbus

Zoumion a mis 6/10.

Annotation :

Découverte.

Reprenant la structure narrative du premier volet, l'adaptation de la seconde aventure du petit sorcier et de ses amis commence donc chez les Dursley où Chris Columbus fait à nouveau parler son sens de la comédie outrancière. Je trouve que les gags fonctionnent mieux ici et font leur effet. Le coup du gâteau m'a par exemple vraiment fait rire.
Le retour à Poudlard se fait dans une ambiance différente, plus sombre et anxiogène puisque de terribles dangers menacent l'école. Les élèves vont devoir s'armer de courage. Plusieurs séquences fonctionnent vraiment bien. Je pense notamment à celle bien stressante où l'immonde Aragog et sa horde de rejetons arachnoïdes se ruent sur Harry et Ron au milieu de la Forêt interdite plongée dans la nuit ou bien encore au combat final face au Basilic, ce serpent géant qui pétrifie ses victimes d'un regard. Il y a de bonnes idées visuelles parmi lesquelles les scènes utilisant la voiture volante qui viendra s'écraser dans un saule cogneur ou la mandragore déracinée et découpée pour créer des potions dans une tonalité glauque.
Le métrage s'intéresse à la maison Serpentard, leur héritage et leur volonté de restreindre l'enseignement en perpétuant un sang pur dans le monde la sorcellerie. La parabole des Malefoy, méprisants et blonds souhaitant éradiquer les Moldus impurs est évidente.
Il subsiste malgré tout les défauts que l'on retrouvait déjà dans le film précédent tel qu'un scénario trop illustratif qui semble globalement faire du surplace enrobé par une mise en scène impersonnelle bien que plus ample, donnant plus de crédit aux très beaux décors. On se coltine un nouveau match de Quidditch toujours aussi confus. Au niveau du casting les jeunes acteurs s'améliorent, surtout Daniel Radfcliffe et les adultes plus présents sont rejoints par Jason Isaacs et Kenneth Branagh tous deux hauts en couleur. Le professeur Lockhart Gilderoy aussi inutile et piètre sorcier qu'il est vaniteux et imbu de lui-même fait ressurgir des sauts d'humour chers à Columbus qui fonctionnent à nouveau bien.
"Harry Potter et la chambre des secrets" est en définitive une adaptation bien plus intéressante, ambitieuse et réussie que l'opus initial.

Le Voyage fantastique de Sinbad
6.7

Le Voyage fantastique de Sinbad (1973)

The Golden Voyage of Sinbad

1 h 45 min. Sortie : 25 juin 1975 (France). Action, Aventure, Fantastique

Film de Gordon Hessler

Zoumion a mis 6/10.

Annotation :

Découverte.

"Le Voyage fantastique de Sinbad" est le second volet de la trilogie Sinbad produite par le duo Charles H. Schneer/ Ray Harryhausen. Sorti en 1973 soit quinze ans après le premier opus, il marque le retour du héros perse et à travers lui d'une imagerie connue et exploitée. Après une série de déceptions au box-office pour les deux hommes l'objectif était clairement de renouer avec le succès.
Dans cette aventure Sinbad doit aider un vizir à trouver la fontaine de jouvence et à contrecarrer les plans d'un magicien diabolique.
Le film est moins bien rythmé que le précédent et met un peu de temps à démarrer, la faute en partie à un scénario de Brian Clemens assez confus. Cosigné par Harryhausen, le script fait intervenir des personnages qui seront bien trop peu exploités et la première partie qui se déroule majoritairement en mer n'est pas très trépidante hormis un combat intéressant face à une figure de proue. C'est en arrivant sur l'île que le récit prend de l'allure en adoptant également une tonalité plus sombre. C'est l'occasion notamment de visiter une grotte au design très convainquant dont le travail sur les couleurs convoque l'esthétique du cinéma de Mario Bava. On assiste alors au numéro d'un Robert Shaw non crédité qui incarne un inquiétant oracle prédicateur. L'intérêt du film réside une fois de plus dans l'intégration des effets spéciaux ici plus aboutie et dans le bestiaire très créatif imaginé par Harryhausen qui malaxe différentes mythologies notamment hindoue. A ce niveau on est comblé : un homoncule, une statue de Shiva à six bras qui est incontestablement le plus beau modèle, prenant vie pour livrer un incroyable combat très déséquilibré et un duel intense entre un griffon et un centaure-cyclope symbolisant la lutte du bien et du mal. La passe d'armes avec le magicien devenu invisible utilise quant à elle intelligemment le fond bleu avec un rendu morcelé.
En bon épicurien j'apprécie bien sûr la présence de Caroline Munro au décolleté très plongeant et bien mis en valeur, il fallait bien ça car son personnage a une utilité scénaristique presque inexistante, servant simplement à déclencher un ressort foutrement mal écrit.
Miklos Rozsa remplace quant à lui Bernard Herrmann et signe une partition bien moins mémorable et enjouée que son prédécesseur.

Mission: Impossible - Protocole fantôme
6.4

Mission: Impossible - Protocole fantôme (2011)

Mission: Impossible - Ghost Protocol

2 h 12 min. Sortie : 14 décembre 2011 (France). Action, Thriller

Film de Brad Bird

Zoumion a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Découverte.

https://www.senscritique.com/film/mission_impossible_protocole_fantome/critique/193299852

Avis trop long pour être écrit ici, je l'ai donc posté sous forme de critique.

Dune
7.4

Dune (2021)

2 h 35 min. Sortie : 15 septembre 2021 (France). Science-fiction, Drame

Film de Denis Villeneuve

Zoumion a mis 7/10.

Annotation :

Découverte.

En choisissant d'adapter "Dune" un classique de la science-fiction littéraire écrit par Frank Herbert en 1965, Denis Villeneuve portait l'espoir de créer une nouvelle épopée cinématographique pouvant notamment rivaliser avec l'engouement autour de la saga "Star Wars" de Georges Lucas.
Le réalisateur choisit délibérément de scinder l'adaptation en deux volumes du fait d'un matériau originel dense et complexe. Ce premier film fait donc office de grosse introduction en présentant le lore et les différents enjeux surtout politiques au spectateur de manière tout à fait accessible pour un néophyte même si assurément simplifiés. On ressent tout le potentiel de cet univers que Villeneuve semble sincèrement vénérer. Son parti pris est assumé et il cherche clairement à satisfaire le plus grand monde. Il en résulte donc un côté un peu trop sage, superficiel et lisse qui irritera certains.
Le principal intérêt est cette planète Arrakis, un vaste désert à la beauté minimaliste mais regorgeant de dangers, que le réalisateur se plaît à filmer sous son style caractéristique imposant et épuré. L'enjeu pour Paul Atréides joué par un Timothée Chalamet très convainquant est d'apprivoiser ce monde et de faire corps avec lui là où les différentes forces en présence cherchent avant tout à le dominer afin de servir leurs intérêts. La parabole écologique est ainsi évidente.
Paul est un personnage complexe qui possède des puissants pouvoirs psychiques et mentaux conférés par l'enseignement de sa mère membre d'un très influent ordre matriarcal. Étant potentiellement l'élu d'une prophétie dont la légitimité est questionnée il est sujet à des visions lui prédisant un futur dont il ne comprend pas nécessairement le sens d'autant que celles-ci se montrent parfois erronées. Denis Villeneuve instaure par cela le doute sur sa figure de héros dont on questionne la morale et les intentions et renouvelle la structure du monomythe.
A l'opposé les scènes d'action et plus particulièrement les séquences de combat à l'arme blanche manquent cruellement de panache et de chorégraphies efficaces, utilisant l’élément du bouclier avec un intérêt visuel et scénographique discutable. Hans Zimmer n'est lui non plus pas des plus inspirés et livre une bande originale quelconque même si le thème chanté procure des frissons.
Manquant dans l'ensemble d'audace, Villeneuve accouche tout de même d'un blockbuster intelligent et réussit à adapter une œuvre bien souvent jugée comme étant inadaptable.

Dune - Deuxième partie
7.7

Dune - Deuxième partie (2024)

Dune: Part Two

2 h 46 min. Sortie : 28 février 2024 (France). Science-fiction, Drame

Film de Denis Villeneuve

Zoumion a mis 7/10.

Annotation :

Découverte.

"Dune - Deuxième partie" prend le train en marche et commence directement là où l'opus initial s'arrêtait. Cet épisode appelle lui-aussi à une suite et on devrait assister vraisemblablement à une trilogie. Paul Atréides se prépare à affronter les Harkonnen suite à leur conjuration et pour ce faire s'allie aux Fremen. L'écriture prend intelligemment son temps et s’attarde sur son initiation. Paul apprend leur mode de vie, leurs croyances, leurs coutumes et leur art du combat alors qu'une majorité de ces autochtones le voit comme le messie de leur prophétie.
Adolescent en quête d'identité et écrasé par l'héritage de son père et de la Grande Maison, Paul Atréides va devenir Paul Muad'Dib, un homme aux convictions religieuses et politiques marquées. L'évolution du jeu de Timothée Chalamet est palpable et sa transformation lors du climax est un moment fort de l’œuvre qui a de plus la bonne idée de la traiter par le regard de Chani ( Zendaya ) qui désapprouve totalement ce virage. Le duo amoureux acquiert quelque chose de tragique et cela vient nuancer la froideur du récit de Villeneuve d'autant que l'alchimie entre les deux comédiens est totale.
Le scénario développe une critique de l'impérialisme américain et du fondamentalisme religieux malheureusement plombé par l'écriture totalement ubuesque du personnage de Javier Bardem qui devient un comic relief lourd, un fanatique unilatéral et caricatural bien loin des possibilités qu'entrouvrait le premier film. A l'opposé il y a heureusement des personnages plus intéressants qui font leur apparition comme celui de Florence Pugh ou celui de Rebecca Ferguson fortement étoffé et ajoutant une ambiguïté bienvenue.
Il y a surtout le personnage de Feyd-Rautha neveu du baron Harkonnen, cruel déséquilibré parfaitement interprété par Austin Butler qui constituera un adversaire de poids pour Paul. Dommage cependant que cela se fasse au détriment du personnage de Bautista totalement éclipsé.
Visuellement c'est plus vif et varié que précédemment, Greig Fraser se permet même un petit exercice de style en noir et blanc sur Gieidi Prime. C'est une manière audacieuse d'étudier cet écosystème hostile et inhospitalier ainsi que ses effets sur ses habitants cruels et sinistres, rationalisant ce qui pouvait être vu comme du manichéisme un peu primaire.

Pas de vagues
5.8

Pas de vagues (2024)

1 h 31 min. Sortie : 27 mars 2024. Drame

Film de Teddy Lussi-Modeste

Zoumion a mis 5/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Découverte.

https://www.senscritique.com/film/pas_de_vagues/critique/309470555

Avis trop long pour être écrit ici, je l'ai donc posté sous forme de critique.

Je suis timide, mais je me soigne
5.5

Je suis timide, mais je me soigne (1978)

Je suis timide... mais je me soigne

1 h 30 min. Sortie : 23 août 1978. Comédie, Romance

Film de Pierre Richard

Zoumion a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Découverte.

https://www.senscritique.com/film/je_suis_timide_mais_je_me_soigne/critique/309834058

Avis trop long pour être écrit ici, je l'ai donc posté sous forme de critique.

Gueules noires
5.5

Gueules noires (2023)

1 h 43 min. Sortie : 15 novembre 2023. Aventure, Fantastique, Épouvante-Horreur

Film de Mathieu Turi

Zoumion a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Découverte.

https://www.senscritique.com/film/gueules_noires/51491277

Avis trop long pour être écrit ici, je l'ai donc posté sous forme de critique.

Casino Royale
4.8

Casino Royale (1954)

48 min. Sortie : 21 octobre 1954 (États-Unis). Action

Téléfilm de William H. Brown

Zoumion a mis 5/10.

Annotation :

Nouveau visionnage.

Voilà donc la première adaptation des aventures de James Bond réalisée en 1954 tout juste un an après la première publication du roman fondateur et huit ans avant "Dr No". Une fois n'est pas coutume cela se passe à la télévision dans le cadre de l'anthologie américaine "Climax" dans un programme tourné et diffusé en direct. Un format qui impose un découpage particulier, en l’occurrence trois actes entrecoupés de quelques minutes de publicités, l'impossibilité évidente de traiter tout le matériau de base et la limitation du rayon d'action cantonné aux plateaux de tournage des studios CBS.
Compte tenu de ces restrictions, les scénaristes ont fait le choix intelligent de resserrer l'action dans le casino et de centrer l'intrigue sur le baccara qui avait déjà une place prépondérante dans le roman.
Les puristes de la franchise seront certainement chamboulés par les nombreuses libertés et modifications prises par rapport à l’œuvre originale. Ainsi les noms et les nationalités des protagonistes diffèrent. Le ton est relativement consensuel et lisse, à l'image du public familial visé par "Climax" qui justifie la présence d'un happy end aux antipodes de la fin du roman. Le plus déroutant reste le traitement de notre espion qui n'est ici pas 007 étant donné qu'il travaille pour la CIA. Oncle Sam oblige il est américain, surnommé Jimmy par ses proches et troque son fameux Vesper Martini contre un vulgaire scotch coupé à l'eau. Le charisme en prend un coup !
Barry Nelson est par ailleurs plutôt solide dans le rôle principal. Plus direct et moins sophistiqué que ses successeurs, il incarne un personnage qui s'ancre dans la tradition télévisuelle américaine de l'époque. Le principal atout du film est incontestablement la présence de Peter Lorre au casting. A la fois suave et courtois tout autant qu'il est cruel, il représente une menace subtile et crédible, inaugurant parfaitement l'archétype du vilain bondien.
Loin des standards établis par la future franchise cinématographique, ce "Casino Royale" est davantage un artefact destiné aux fans de la saga ou aux curieux désireux de remonter à la source de celle-ci.

Zoumion

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