Les Joo-Hwan Awards 2024

Annotation :

La dernière offrande de From Soft est une fois encore mon GOTY comme à chaque fois qu’ils sortent quelque chose ! Il y a de bonnes chances qu’il soit également sacré jeu de l’année aux Game Awards. Est-ce qu’une extension peut être élue GOTY ? Voilà une question qui ne manquera pas de faire s’écharper les réseaux sociaux et tous ces gens qui ont ce temps et cette énergie-là. Moi mon avis c’est que si une extension est aussi massive qu’un jeu, aussi qualitative que ce à quoi From Soft nous a habitués et qu’elle surclasse subjectivement tout ce qui est sorti cette année…. Alors pourquoi pas ? Mais on peut aussi reconnaître que lui attribuer ce titre alors que le jeu de base avait déjà raflé la mise deux ans plus tôt, ça participe à invisibiliser d’autres propositions. Mais ici ce n’est pas la démocratie c’est ma page alors je fais ce que je veux ! Et ma meilleure expérience fut ce Shadow of the Erdtree. Oui les boss ont un équilibrage discutable, artificiellement retors, on ne se disputera pas là-dessus. Mais merde, ce voyage, cette map, cette D.A, ces nouvelles armes, ces possibilités… Il y a un monde entre ce que fait From et la concurrence.

https://www.senscritique.com/jeuvideo/elden_ring_shadow_of_the_erdtree/critique/285715254

Annotation :

Nine Sols qui fait une percée fulgurante dans mes jeux de l’année pour s’accaparer la 2éme place ce n’était pas vraiment prévu. Je n’aurai jamais pensé que le titre de Red Candle Games renfermait un tel joyau. S’inspirer de Sekiro c’est une chose. Devenir LE Sekiro 2D en termes de précision de gameplay c’est une autre paire de manche. Le voyage aura été un enchantement, réussissant à créer le dépaysement, la surprise et l’admiration. Bien sur le jeu a quelques défauts, l’aspect narratif omniprésent, un bestiaire qui aurait pu être un peu plus riche, une séquence « d’infiltration » un peu punitive, une difficulté qui ne fait pas de cadeaux… Mais en comparaison de toutes ses qualités ça ne pèse pas bien lourd. Nine Sols m’a offert parmi les meilleurs combats de boss que j’ai vu en plus de 25 ans de jeu vidéo et ça, c’est quelque chose.

Annotation :

Médaille de bronze pour cet Infinite Wealth. Pourtant j’ai bien quelques reproches à lui faire comme par exemple ce scénario archi nul qui peine autant à trouver des péripéties qu’à les justifier. Et pour être parfaitement clair il faut vraiment faire le distingo entre le scénario d’un côté et l’écriture des personnages de l’autre. Si l’aventure m’a semblé artificielle dans son écriture, celle des personnages elle fut brillante. Quand on a accompagné le Dragon de Dojima dans les épisodes lui étant dédiés, on ne peut pas rester de marbre devant un jeu qui fait l’éloge du chemin parcouru, l’éloge d’une vie. Les nouveaux protagonistes ne sont pas en reste et se révèlent réussis au plus haut point. L’épisode le plus généreux en contenu (quitte à le desservir un tout petit peu au global) de la saga. On ne sait plus où donner de la tête tant il y a à faire, mais quel plaisir bon sang. En s’exportant à Hawai, la saga Yakuza s’offre l’épisode au parfum vacancier qu’il me fallait. J’en garde un souvenir feel good incroyable et même s’il ne détrônera pas son prédécesseur dans mon cœur, il y occupe malgré tout une place de choix.

https://www.senscritique.com/jeuvideo/like_a_dragon_infinite_wealth/critique/276009260

Annotation :

Vanillaware : un studio dont la patte visuelle a fait la renommée auprès d’une niche de passionnés. Mais c’est aussi un studio qui n’hésite pas à sortir de sa zone de confort en proposant à chaque fois un gameplay aux petits oignons dans des genres variés. Après le visual novel stratégique 13 Sentinels Aegis Rim, le studio propose avec Unicorn Overlord un Tactical RPG des plus singuliers. Un jeu de quasi programmation dont les joutes automatiques se planifient en amont dans des menus. On pourrait trouver l’idée peu sexy sur le papier mais quand s’affrontent alors nos unités devant nos yeux ébahis et que tout fonctionne comme on l’avait prévu, c'est un plaisir indescriptible. On pourra lui reprocher sa trame Fantasy d’une confondante banalité mais face à une telle imbrication de systèmes, le joueur qui aime mettre les mains dans le moteur ne peut que tomber amoureux. Bonus : Putaing c’est beau eh !

https://www.senscritique.com/jeuvideo/unicorne_overlord/critique/294479859

Annotation :

Shin Megami Tensei V Vengeance, la version ++ de l’exclusivité Switch SMT V, s’offre une sortie sur consoles de salon. Incorporant le jeu de base + la version vengeance et ses multiples ajouts elle devient la version ultime de cet étrange JRPG. J’avais déjà pas mal évoqué tout le bien que je pensais du jeu de base à l’époque et cette version augmentée enfonce le clou en gommant les quelques imperfections du jeu. Une seule subsiste néanmoins : son écriture bancale et qui peine à accrocher. Hormis ça le jeu est brillant par sa proposition semi ouverte et surtout par le fait qu’il est la quintessence du Press Turn. On se retrouve alors avec la version la plus flexible, paramétrable et personnalisable du meilleur système au tour par tour selon moi. Et tout cela ne sera pas de trop pour affronter la difficulté inhérente à la branche principale qu’est Shin Megami Tensei. Le tout est soutenu par une DA singulière et une bande son du feu de dieu ! Je le défendrai corps et âme sur sa partie gameplay.

https://www.senscritique.com/jeuvideo/shin_megami_tensei_v_vengeance/critique/301998669

Annotation :

J’ai passé un super moment sur le dernier né de la team Hashino. Mais il en est ressorti de trop nombreuses similitudes avec Persona qui m’ont donné plutôt la sensation d’un spin of qu’une nouvelle licence forte. L’aventure a aussi quelques temps faibles. Mais c’est au final peu de choses devant les réussites que sont l’ambiance, la direction artistique, la bande son et des systèmes ayant largement fait leurs preuves. Oui ça ressemble à Persona. Mais on en a pas tous les ans de cette drogue là et il serait bien difficile de nier l’efficacité de cette boucle de gameplay.

La nouvelle team de personnages a un charme certain et quelque part le fait que Metaphor soit 25% moins long qu’un Persona lui sied plutôt bien ! Un JRPG solide, à l’identité unique mais se reposant un peu trop sur les acquis de la poule aux œufs d’or d’Atlus. Eh ouais j’ai mis SMTVV au-dessus de Metaphor dans mon classement car c’est un jeu plus audacieux, pointu, prenant plus de risques et dont la proposition moins animesque/bavarde me parle plus.

https://www.senscritique.com/jeuvideo/metaphor_refantazio/critique/186772410

Annotation :

Ce n’était pas gagné pour Stellar Blade. Avec sa communication majoritairement centrée sur la plastique de son héroïne, j’en avais fait ma bête noire avant même sa sortie. Une démo plus tard et j’avais entrevu des petites choses qui appuient sur les bons boutons de mon cerveau. Et même si j’ai toujours envie de me péter le crâne sur le soin apporté aux mouvements des boobs et des fesses d’Eve (d’ailleurs on est reparti pour un tour avec le DLC Nier Automata…), je dois bien reconnaître que le jeu fonctionne franchement bien. La partie exploration notamment que je n’attendais pas spécialement et qui a su proposer un petit quelque chose de cool. Impossible de ne pas y voir ses influences, Nier Automata en tête, mais Stellar Blade est une première offrande des plus solides et prometteuse. De bête noire à bonne surprise il n’y avait finalement qu’un pas.

https://www.senscritique.com/jeuvideo/stellar_blade/critique/304210405

Annotation :

Adol Christin nous revient avec Ys X qui sonne comme un épisode on ne peut plus à propos puisque ce bon Adol est un marin légendaire dont chaque jeu nous conte une de ses aventures. Portant le sous-titre de Nordics cet épisode propose de voyager en bateau en explorant des îles et en se livrant à des batailles maritimes. Qui n’a jamais rêvé de faire des drift en tirant des coups de canons sur des bateaux pirates, je vous le demande ? Un épisode qui choisit de réduire son nombre de personnages jouables à 2 et de reposer toutes ses mécaniques sur la notion de duo. Ça fonctionne toujours aussi bien, c’est dynamique, direct et sans fioritures… C’est pour ça qu’on vient ! Ce récit de jeunesse d’Adol (qui se place juste avant Celceta) est un très bon cru même s’il peine à démarrer. Il n’atteint pas l’intouchable Ys VIII mais se veut au moins aussi bon que Ys IX à mon humble avis. Faire le 100% est toujours aussi satisfaisant, la bande son envoie toujours du lourd, bref Ys c’est une valeur sure si l’on accepte de fermer les yeux sur sa technique ayant 2 générations de retard (même si celui-ci a un léger progrès).

https://www.senscritique.com/jeuvideo/ys_x_nordics/critique/287836194

Annotation :

Ah ce remake de Silent Hill 2… On l’a craint, on l’a attendu. J’en ressors avec une opinion tout aussi schizophrénique entre la satisfaction d’un jeu très efficace et pas aussi catastrophique que ce que l’on pouvait craindre, et la semi-déception d’une version aseptisée dont nombres de choix artistiques ont été changés sans réel apport. Ainsi la galerie de personnages secondaires s’en est vu transformée, dépouillés pour certains. Pas mal de zones ont été allongées faisant du jeu un voyage autrement plus fatiguant, jouant plutôt avec notre endurance qu’avec nos nerfs. Au final je le vois comme une autre interprétation du chef d’œuvre originel. Un remake qui coche toutes les bonnes cases du « remake moderne » mais qui dénature ce qui autrefois relevait d’un alignement planétaire quasiment impossible à reproduire. Médaille d’honneur pour Bloober qui en ont bien chier tout le long de la communication de Konami et qui au final ne démérite clairement pas.

https://www.senscritique.com/jeuvideo/silent_hill_2/critique/284322161

Annotation :

Avant dernière place pour Astro Bot ce qui pourra révulser certains d’entre vous. Pourtant j’ai passé un moment très sympa dans ce frénétique platformer au rythme sans temps mort. Mais curieusement je l’ai trouvé assez « classique ». Récitant sa partition avec déférence, Astro oublie parfois de mettre en valeur ses meilleures idées qu’il expédie un peu trop vite. Au pays des mascottes de Sony, Astro est probablement un (le ?) des meilleurs candidats pour donner un visage à la plateforme made in sony. Mais c’est aussi un genre qui a déjà été exploré par le petit artisan Nintendo pendant 30 ans, un genre dont de nombreux indés ont proposé des choses autrement plus audacieuses. Pour moi il faut taper plus fort qu’une jolie plastique pour mériter les superlatifs qu’on lui a octroyés un peu trop à la hâte. Déso Astro, t’est beau, on s’est bien amusé mais il ne m’en reste déjà plus grand-chose.

https://www.senscritique.com/jeuvideo/astro_bot/critique/310344238

Annotation :

A la dernière place c’est donc FFVII Rebirth, la version étirée à l’excès, ubisoftisée et rempli de LOOOL qui n’y a pas sa place du classique de 1997. Enfin sa 2éme partie. Un condensé de mini jeux entrecoupés d’un JRPG. La nostalgie et l’amour que j’ai pour cet univers lui ont valu une forme de clémence de ma part mais qu’est ce qu’il m’a déçu en y repensant. J’ai même préféré la partie 1 dont les couloirs permettaient au moins une maîtrise du rythme, sans compter que la partie Midgard était autrement plus prenante que ce ventre mou étiré sur 80 heures. Déception de l’année dont j’ai détaillé mon ressenti ici :

https://www.senscritique.com/jeuvideo/final_fantasy_vii_rebirth/critique/271412641