Les meilleurs albums de jazz selon xeres

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Lorsque je pense à l'album parfait "A love suprême" s'impose à moi. Il concrétise le résultat d'une quête, d'une recherche continuelle et éperdue. C'est l'album d'un homme solaire qui s'ouvre à nous tel un livre. Essentiellement mystique.

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Le premier album de celui qui fut surnommé "le passeur" par jean-louis Comolli. Un homme qui bâtit des ponts et relie les univers, celui du "hard-bop" et du free, comme ici, par exemple.

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Le lieu, le label me font penser qu'il s'agit là probablement d'une réédition sur CD du triple LP "The great concert of Charles Mingus", l'enregistrement d'un concert enregistré en 64. J'aime ce concert car il est hors norme, le bassiste y est prodigieux et les pièces jouées s'étalent dans le temps, se développent sans contrainte, on y entend Eric Dolphy et la "garde" habituelle de "l'homme en colère".

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Un autre bassiste passionné par les luttes et porteur d'idéaux de justice et de liberté. Charlie Haden épouse la cause des Républicains de la guerre civile espagnole et nous offre un chant de révolte et de libération, à une époque où la dictature de Franco régnait encore en Espagne.

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Cet album est un brûlot free incandescent, ce n'est pas le plus facile d'accès de sa discographie, mais il porte en lui toute la puissance rageuse et la sincérité bouleversante du saxophoniste qui se livre avec une désarmante générosité. Un cri.

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Souvent classé avec les musiciens de free-jazz, Archie Shepp n'a cependant pas oublié ses racines, il les cultive et les revendique, comme sur cet album où il nous submerge dans un océan de bleus fantasmagoriques, inouïs et tumultueux!

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Sun Ra représente à lui seul la mémoire du jazz, il a connu le jazz d'avant-guerre, le bop, le free et ce curieux mélange de rock et de jazz que l'on entend ici. Il a su contre vents et marées maintenir à lui seul un grand orchestre, entre gourou et shaman, il nous offre ici une magnifique entrée vers son univers solaire.

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Miles Davis a joué aux côtés de Charlie Parker, cette simple anecdote explique à elle seule l'immensité de ce musicien qui a su s'intégrer dans l'évolution musicale de son époque. Bitches Brew sera l'apogée de sa "période électrique", innovante et même révolutionnaire il aura su, avec à ses côtés Teo Macéro,créer une nouvelle architecture sonore.

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Cecil Taylor ressemble à une montagne, sa musique est imposante et même titanesque, parfois il faut prendre sur soi pour atteindre le sommet! Mais elle est comme nulle autre généreuse et procure un bonheur infini. Cet album est une porte d'entrée idéale pour accoster dans le monde de Cecil Taylor...

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Chet baker a connu la reconnaissance de ses pairs et la renommée dès les années cinquante, mais il a connu aussi une vie rude et difficile, la drogue et la prison. Cet album est un témoignage de son amour pour la musique qui lui a tant donné, il a su en retour distribuer grâce et beauté, et tout ceux qui lui ont prêté l'oreille en ont été à jamais enrichi.

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Cet album est un monument, c'est Mike Mantler, compagnon de carla Bley, qui est à la manœuvre. C'est un chef d’œuvre qui secrète des moments "habités" d'une très grande intensité. La musique est totalement à la hauteur du Line up, c'est dire!

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Cette œuvre n'est pas la plus belle, la plus réussie, la plus aboutie de John Zorn, non, mais c'est la plus radicale. Pour dénoncer l'innommable, John Zorn atteindra ici le point de non retour, sacrifiant à jamais la pureté de son art!

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John Coltrane atteint d'une maladie incurable n'avait plus le souffle et l'énergie pour jouer à lui seul les sons qui l'habitaient. Pharoah, appelé à ses côtés, jettera tous ses feux pour épauler le géant. De ces cendres, karma naîtra, autre pierre angulaire du spiritual jazz.

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Puisqu' ici il ne faut mettre que les grands, Sonny Rollins est assurément à sa place! Roi du hard bop, il enregistra ce soir là, à la tête de son trio, un album parfait où les standards s'enchaînent avec une efficacité rarement rencontrée. Impressionnant!

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Ce triple album est le grand-oeuvre de Carla, un opéra-jazz absolument extraordinaire où les moment sublimes se succèdent à un rythme effréné. Il faut dire que les pointures sont au rendez-vous, Gato Barbieri, John Mc Laughlin, Jack Bruce, Don Cherry, Leroy Jenkins, Roswell Rudd, Paul Motian, Charlie Haden et tant d'autres... Tout simplement indispensable!

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Ornette Coleman avec ce bel album de 1959 où il jouait de son saxophone en plastique! A ses côtés, Don Cherry et Charlie Haden, ses fidèles compagnons d'alors. Tous bâtissent sous nos yeux la nouvelle musique à venir. "Lonely woman" le titre d'ouverture, lyrique et poignant, deviendra un standard du jazz.

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Un magnifique album où l'on entend entre autres Eric Dolphy, Booker Ervin et Ron Carter, des compositions aux petits oignons, et, au final une des pépites les plus lumineuses de ce début des sixties!

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Un double LP consacré uniquement au saxophone alto, un jour "où on s'demande si ça vaut l'coup, si ça vaut l'coup d'vivre sa vie". Les titres sont dédicacés un par un à l'intention de ses amis!

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Génie malade, doux et inoffensif, on entend tout de lui, dans son style au piano. Loin d'être un virtuose, il joue avec nos sens et se moque de nos anticipations, plaquant "la mauvaise note" avec un aplomb assuré, jusqu'à ce qu'elle fasse son chemin en nous, avec une évidence inouïe. Les mélodies de Monk sont psychotiques, arrêtées, ou tournent sur elles-même, comme il aimait à le faire, parfois, au cours d'un concert, tournant autour du piano, avant d'hésiter et de finir par s'asseoir puis de faire chanter les touches blanches et noires, les doigts tendus...

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Moshi c'est l'histoire d'un voyage en Afrique. Mais pour Barney la rencontre avec l'Afrique se fait en immersion, elle dure, prend son temps, tisse des liens, il veut connaître l'Afrique, s'en imbiber, la ressentir.
Cette aventure aux côtés des fiers nomades Africains, les Bororogis, les Touaregs, les Peuls, marquera Barney Wilen qui restera pour toujours, au fond de lui-même, libre comme un fils du désert. L'album restera à jamais la mémoire gravée dans le sillon de ces moments uniques.

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La rencontre (piège) de trois icônes du jazz, Sir Duke Ellington d'abord, celui que tout le monde respecte, il incarne à lui seul deux décennies de l'histoire du jazz. Max Roach, figure historique du be bop, a révolutionné l'usage de la batterie. Charles Mingus, l'homme de la colère, de la révolte a su s'ouvrir aux portes du free...
Une rencontre réussie, dans la simplicité et la complémentarité...

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Après avoir défriché l'univers du free jazz aux côtés d'Ornette Coleman, Don Cherry est arrivé en Europe et s'est posé un temps à Paris, période pendant laquelle il a agité le petit monde du jazz parisien, plus particulièrement au chat qui pêche, exposant la New Thing à François Tusques, Jacques Thollot, Jean-François Jenny Clarke, Beb Guérin, Aldo Romano et bien d'autres...
Il s'est ensuite installé en Suède ou il a vécu en communauté, créant une musique qu'il voulait universelle, partageant un idéal de paix et d'amour. Il apprend à jouer de multiples instruments venant du monde entier, s'ouvrant à toutes les musiques et invitant des musiciens venant des quatre coins du monde.
Une musique simple et joyeuse, pleine de quiétude et de paix.

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Youn Sun Nah c'est d'abord une maîtrise vocale absolument stupéfiante qui la place dans le gratin mondiale des interprètes, mais ce ne serait rien si tout ce savoir ne savait s'effacer devant l'extrême sensibilité de l'interprète qui n'en fait jamais trop, jouant des silences et du minimalisme, comme ici avec le jeu économe et épuré d'Ulf Wakenius à la guitare.

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Derek Bailey a été le dernier des grands guitaristes du siècle précédent. "Grand" ici, c'est à dire à la mesure d'un Django, d'un Charlie Christian, d'un Jim Hall ou d'un Jimi Hendrix. Il a poussé la guitare dans ses derniers retranchements, recherchant l'inouï et le non conventionnel. Il a trouvé des partenaires et des alter égos avec des grands maîtres du saxophone comme Evan Parker, Anthony Braxton ou Steve Lacy, des pianistes libérés comme Cecil Taylor. Il a eu aussi des disciples, on peut citer Eugène Chadbourne, Noël Akchotché, Raymond Boni ou Thurston Moore.

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Un petit tour par Clifford Brown, mort dans sa vingt-sixième année il a cependant laissé un énorme héritage derrière lui, il a subjugué par sa virtuosité et son art d'interpréter les phrases jusqu'au bout du souffle, inaugurant une voix différente, entre celle de Miles et de Dizzy. Un magnifique trompettiste be bop !

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Coleman Hawkins ‎– The Complete Coleman Hawkins - Volume I (1929-1940) "Body And Soul" RCA
Coleman Hawkins saura donner ses lettres de noblesse au saxophone ténor, souvent resté dans l'ombre, à l'arrière, laissant la vedette au trombone et à la trompette qui mènent le bal depuis les rues de la Nouvelle Orléans. En 1939 il signe son chef d’œuvre "Body and Soul". Un gros son velu, rond, généreux, avec juste ce qu'il faut de vibrato, une belle fuite dans les aigus vers la fin du morceau. Tous les saxophonistes à venir lui devront quelque chose, ainsi qu'à Lester Young.

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Cet album sorti en 62 est tout simplement un chef d’œuvre, Les standards défilent, élevés à un niveau d’interprétation exceptionnel, chaque pièce sonore est sculptée avec une précision d’orfèvre et se fige dans le temps en atteignant une idée de ce que peut être la perfection.
Une musique des espaces et des silences qui bâtissent une architecture unique...

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"What time is it? You know what time it is. Once again... It's Nation Time!" Ainsi commence le morceau titre d'un album devenu désormais introuvable à prix décent, heureusement il a été réédité chez Bo'Weavil Recordings en 2014. Profitons-en, plus jamais Joe ne jouera comme ça, avec une section rythmique aussi carrée, entre spiritual music et funk jazzy... Dans les pas de Miles Davis !

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Billie à son sommet, tant dans l'expression que dans l'émotion. Pour un abord plus simple on peut se contenter des mastertakes de Commodore.

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Chico Freeman, le fils de Bud, a écrit ce chef d’œuvre "Spirit Sensitive" autour de la quarantaine. Difficile de choisir une morceau de prédilection tant l'album dans son entier est à fleur de peau, beaucoup de ballades susurrées dans le souffle caressant s'ouvrant à l'intimité.