Les meilleurs films italiens selon John Peltier
Quels sont les meilleurs films italiens ? De "Il était une fois dans l'Ouest" (1969) à "Le Voleur de bicyclette" (1949) en passant par "Le Bon, la Brute et le Truand" (1968), cette liste de 25 films de qualité devrait vous donner un bon début de réponse si vous voulez avoir un panorama des meilleures ...
Afficher plus36 films
créée il y a 9 mois · modifiée il y a 2 joursIl était une fois dans l'Ouest (1968)
C'era una volta il West
2 h 55 min. Sortie : 27 août 1969 (France). Western
Film de Sergio Leone
John Peltier a mis 10/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Mouvement : western-spaghetti
Géographie : Utah / Arizona
Contexte : la construction du chemin de fer
Fresque romanesque, baroque, novatrice, ample. Autour d'une simple histoire de vengeance, Leone déroule toutes ses idées de cinéma déjà vues dans la trilogie du dollar, mais, d'une certaine façon, version adulte. J'ai mis du temps à comprendre le rôle de Jill (Claudia Cardinale), dans cette histoire. Mais en fait, c'est celle qui fait le pont entre l'ancien et le nouveau monde. Les autres vont rester dans le monde des flingues et des duels.
La scène : le tout début, l'attente du train (et pourtant, pas de musique, pas ou peu d'action)
Le Voleur de bicyclette (1948)
Ladri di biciclette
1 h 29 min. Sortie : 26 août 1949 (France). Drame
Film de Vittorio De Sica
John Peltier a mis 9/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Mouvement : néo-réalisme
Géographie : une journée à Rome
Contexte : la pauvreté d'après-guerre
Très beau film à hauteur d'homme et peut-être encore plus d'enfant. Comme Rome, Ville ouverte, le film porte le mouvement du néo-réalisme, se passe à Rome et parle du peuple. Non, il ne parle pas du peuple, il vit le peuple.
Comment nous emmener, 75 ans plus tard, dans un film au rythme trépidant, sur le simple pitch d'un vélo volé.
La scène : la toute fin (je ne peux pas raconter, ça briserait l'émotion)
Il était une fois en Amérique (1984)
Once Upon a Time in America
3 h 49 min. Sortie : 23 mai 1984. Drame, Gangster
Film de Sergio Leone
John Peltier a mis 9/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Mouvement : fresque épique
Géographie : Manhattan
Contexte : le XXième siècle
Splendide fresque portée par Leone, la musique d'Ennio et le jeu de Robert. Les personnages ne sont guère sympathiques, mais cela n'a jamais été le credo de Leone que de faire aimer ses personnages. Nostalgie de l'amitié, d'un fantasme qui n'a peut-être jamais existé, ivresse du pouvoir de la violence, histoire de vengeance ou pas.
La scène : la mort du cinquième, sous le pont de Brooklyn
Nous nous sommes tant aimés ! (1974)
C'eravamo tanto amati
2 h 04 min. Sortie : 5 mai 1976 (France). Comédie dramatique
Film de Ettore Scola
John Peltier a mis 9/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Mouvement : comédie à l'italienne post néo-réaliste
Géographie : Rome
Contexte : 30 ans de 1944 à 1974 (grosso modo)
3 amis de la résistance italienne se croisent, se perdent de vue, se retrouvent, etc. Histoire de regrets de l'amitié, du meilleur chemin à suivre pour mener sa vie. Plein de belles trouvailles dans ce film, et notamment, la symbolique de cette gargotte ou les amis finissent toujours par se retrouver mais aussi par ne plus se revoir. La fin un peu moraliste nous montre quand même ce qu'en pense Scola, mais très beau film.
La scène : le parking près du monument Vittorio Emmanuele
La dolce vita (1960)
2 h 54 min. Sortie : 11 mai 1960 (France). Comédie dramatique
Film de Federico Fellini
John Peltier a mis 9/10.
Annotation :
Mouvement : néo-réalisme baroque (autrement appelé fellinisme)
Géographie : partout à Rome et autour de Rome
Contexte : la croissance économique
Succession de "tableaux" autour du protaganiste Marcello incarné par Mastroianni, visiblement en quête inconsciente de sens à sa vie. Entre débauche et décadence d'une part, et recherche de spiritualité et de stabilité d'autre part. La beauté frappe chaque plan et toutes les femmes de ce film incarnent l'errance de Marcello.
La scène : l'échange entre Maddalena (Anouk Aimée) et Marcello dans le chateau via un système d'échos
Le Guépard (1963)
Il gattopardo
3 h 06 min. Sortie : 14 juin 1963 (France). Drame, Historique
Film de Luchino Visconti
John Peltier a mis 8/10.
Annotation :
Mouvement : fresque
Géographie : la Sicile, de Palerme à Donnafugata
Contexte : la réunification de l'Italie au XVIIIème siècle
Visuellement incroyable, un des plus beaux films que j'ai pu voir dans ma vie. La reconstitution est fantastique, les acteurs et actrices sont d'une beauté folle (ceux de l'affiche). Et puis, l'histoire déployée est très belle. Mais pourquoi que 8. J'ai commencé par mettre 9. Et puis je me suis rendu compte que je n'étais pas suffisamment d'accord avec Visconti, qui propose quand même une vision un peu réactionnaire du changement. Et pour noter un film, le propos, ça compte.
La scène : comment ne pas citer la scène du bal ? Mais elle dure 45 mn...
Le Bon, la Brute et le Truand (1966)
Il buono, il brutto, il cattivo
2 h 59 min. Sortie : 8 mars 1968 (France). Western, Aventure
Film de Sergio Leone
John Peltier a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Mouvement : western spaghetti
Géographie : ouest américain
Contexte : la guerre de Sécession
Après révision, baisse de la note. Evidemment, ce film est du pur plaisir. Pour autant, il file parfois sur un niveau de caricature qui peut casser la crédibilité de l'histoire. Ca ne remet pas en cause l'impression d'ensemble, c'est brillant, comique et tragique.
La scène : difficile d'être original : toute la partie finale du cimetière
Le Fanfaron (1962)
Il sorpasso
1 h 45 min. Sortie : 27 juin 1963 (France). Comédie dramatique, Road movie
Film de Dino Risi
John Peltier a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Mouvement : comédie à l'italienne
Géographie : entre Rome et Livourne (à peu près)
Contexte : le miracle économique italien
Une comédie à l'italienne, c'est une tragédie qui fait rire. Road movie dont le rythme ne faiblit jamais et qui nous montre l'association temporaire et brinquebalante de deux solitaires un week-end du 15 août. Risi nous montre à la fois la solarité et le sombre de l'Italie du miracle économique à travers Gassman (le fanfaron), lui-même vu à travers les yeux de Trintignant (le timide).
La scène : la discussion chez la famille de Roberto / Trintignant
La strada (1954)
1 h 48 min. Sortie : 11 mars 1955 (France). Drame, Road movie
Film de Federico Fellini
John Peltier a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Mouvement : néo-réalisme expressioniste
Géographie : la Toscane
Contexte : les forains dans l'après guerre
A cette époque, le cinéma italien parle essentiellement de ses contemporains, de la pauvreté d'après guerre. C'est le cas là encore. Mais il semble que Fellini s'éloigne quand même du néo-réalisme de Visconti ou Rossellini. Il y met plus de poésie, plus de burlesque. Pas moins de tristesse, pas moins de tragique. Le personnage principal de Gelsomina est merveilleux d'ingénuité et d'empathie. Une sorte d'Easy Rider misérable, dans lequel le Chianti remplace les drogues.
Main basse sur la ville (1963)
Le mani sulla città
1 h 36 min. Sortie : 7 novembre 1963 (France). Drame
Film de Francesco Rosi
John Peltier a mis 8/10.
Annotation :
Mouvement : cinéma politique (et un peu néo-réaliste aussi)
Géographie : Naples
Contexte : la spéculation immobilière
Film qui montre les combinazioni entre magnats de l'immobilier et politiques, dans un cadre de carence immobilière majeure. Rosi cherche à montrer les petits jeux un peu moisis d'alliance et de contre-alliance. Un film "dossiers de l'écran" passionnant.
Au nom du peuple italien (1971)
In nome del popolo italiano
1 h 43 min. Sortie : 12 février 1975 (France). Comédie, Drame, Policier
Film de Dino Risi
John Peltier a mis 8/10.
Annotation :
Mouvement : comédie à l'italienne
Géographie : Rome et un petit tour dans les Marches (côte Adriatique)
Contexte : la corruption
Dino Risi est très probablement "le" réalisateur de la comédie à l'italienne, celle qui fait rire tout en faisant passer des messages politiques sur la société italienne et en traitant de la solitude de l'être. Il faut reconnaître que cela donne toujours, a minima, des films très plaisants à regarder. Ici encore, ces deux hommes qui s'opposent, un Gassman encore très charismatique et vibrionnant et un Tognazzi au jeu plus rentré, la lutte de deux pouvoirs : la justice italienne dépendante de juges de bonne volonté, et le pouvoir économique corrupteur.
La scène : la discussion sur la plage
Suspiria (1977)
1 h 38 min. Sortie : 18 mai 1977 (France). Fantastique, Thriller, Épouvante-Horreur
Film de Dario Argento
John Peltier a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Mouvement : horrifique baroque
Géographie : Fribourg en Allemagne
Contexte : non pertinent
L'histoire, ça compte, chez Dario, mais le plus important reste l'esthétique au service de l'effroi. On passe sans cesse d'une ambiance couleur à une autre, les jeux graphiques sont légion, dans cette ambiance art déco.
Je m'attendais à un objet un peu boursouflé. C'est certes bien chargé, mais ça n'est pas vain.
Une journée particulière (1977)
Una giornata particolare
1 h 46 min. Sortie : 7 septembre 1977 (France). Drame
Film de Ettore Scola
John Peltier a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Mouvement : multiple
Géographie : Rome
Contexte : Hitler vient rendre visite à Mussolini avant la guerre
Derrière le contexte, qui pourrait annoncer une grande fresque historique, le film va en réalité se nouer autour d'un quasi huis clos dans des appartements type CSP+ (pour l'époque). Une femme au foyer (morte d'ennui) rencontre un homosexuel (qui ne s'en vante évidemment pas). Tous deux sont un peu perdus dans leur vie. Film politique et humaniste plutôt émouvant.
La scène : autocensure, c'est un des noeuds du film
L'Enlèvement (2023)
Rapito
2 h 15 min. Sortie : 1 novembre 2023 (France). Drame, Historique
Film de Marco Bellocchio
John Peltier a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Mouvement : néo-réalisme tardif (un peu discutable formellement)
Géographie : Bologne, Rome, Etats pontificaux en général
Contexte : la unification de l'Italie
Bellocchio fait l'iconoclaste avec la religion italienne et la papauté. C'est formellement très réussi : cette fascination morbide que vise à générer les représentants de Dieu sur terre, et le questionnement de l'inné et l'acquis. Et l'antisémitisme.
Huit et demi (1963)
Otto e mezzo
2 h 18 min. Sortie : 29 mai 1963 (France). Drame
Film de Federico Fellini
John Peltier a mis 8/10.
Annotation :
Mouvement : nouvelle vague
Géographie : Toscane (mais pas tout le temps)
Contexte : non pertinent
Reconnaissons à Fellini au moins deux qualités : d'une part, faire évoluer son cinéma de film en film de façon profonde, prenant à son compte les tendances les plus avant-gardistes du moment. D'autre part, un style reconnaissable, notamment dans la qualité des plans.
Ce film est une quintessence de la beauté. Avec ce blanc saturé en extérieur, ces gros plans subjectifs sur Mastrioanni, les contrastes de noir et blanc. Mais, en se conformant à la nouvelle vague et la liberté narrative qui la caractérise, le film me perd un peu parfois.
...Et pour quelques dollars de plus (1965)
Per qualche dollaro in più
2 h 12 min. Sortie : 30 septembre 1966 (France). Western
Film de Sergio Leone
John Peltier a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Mouvement : western spaghetti
Géographie : le Nouveau-Mexique
Contexte : tournant de l'histoire
Allemagne année zéro (1948)
Germania anno zero
1 h 18 min. Sortie : 2 février 1949 (France). Drame, Guerre
Film de Roberto Rossellini
John Peltier a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Mouvement : néo-réalisme
Géographie : Berlin
Contexte : l'après-guerre, Berlin en ruines
Le dernier de la trilogie de guerre néo-réaliste de Rossellin, après Rome, Ville Ouverte et Païsa. Cette fois-ci, on est à Berlin. On ne rigole vraiment pas. C'est encore plus tragique que les deux premiers dans lesquels subsistait quand même de l'espoir avec la libération. Les images réelles des ruines de Berlin sont terribles à voir, rien ne nous est épargné de la misère noire de la famille d'Edmund. Mon préféré de la trilogie.
La scène : la fin, évidemment
Les Deux Papes (2019)
The Two Popes
2 h 05 min. Sortie : 20 décembre 2019 (France). Drame
Film de Fernando Meirelles
John Peltier a mis 8/10.
Annotation :
Mouvement : politico-réaliste
Géographie : Vatican, Castel Gandolfo, Buenos Aires
Contexte : quand Benoit XVI songeait à se retirer et à choisir son successeur
Il faut aimer les dialogues, car c'est de ça qu'il est question essentiellement : comment deux papes se jaugent (notamment celui qui a le pouvoir) et comment, malgré leurs divergences, ils vont se comprendre (on connait déjà la fin...).
Umberto D. (1952)
1 h 29 min. Sortie : 10 octobre 1952 (France). Drame
Film de Vittorio De Sica
John Peltier a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Mouvement : néo-réalisme
Géographie : Rome
Contexte : la pauvreté d'après-guerre
Décidément, Sica est le peintre du peuple pauvre. A tel point que le gouvernement italient l'a accusé d'être un ennemi de la reconstruction de l'Italie. Umberto n'est pas loin du héros du voleur de bicyclette. C'est juste le même, mais plus tard. Qui aurait cru que le fait d'être fonctionnaire était une protection à vie. Mais en fait, non, ça ne l'est pas. Les pensions de retraites ne suivent visiblement l'inflation. Et la bourgeoisie marchande de sommeil n'a cure de ces sujets, elle veut juste que les loyers soient payés. L'histoire poignante d'un homme qui n'a plus que son chien.
La scène : on ne dira pas le contexte, mais c'est évidemment celle du passage à niveau.
Les Nuits de Cabiria (1957)
Le notti di Cabiria
1 h 50 min. Sortie : 16 octobre 1957 (France). Drame
Film de Federico Fellini
John Peltier a mis 7/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Mouvement : néo-réalisme expressionniste
Fabuleuse interprétation de Cabiria par Giuletta Masina. Cabiria cache son désespoir par une colère quasi permanente. Colère de la misère des faubourgs romains qui la condamnent à la prostitution, colère de la trahison des hommes. Une première partie qui a éveillé un intérêt curieux en moi, une seconde partie beaucoup plus convaincante. Une fin à l'espérance désespérée.
La scène : la toute fin
Les Amants diaboliques (1943)
Ossessione
2 h 20 min. Sortie : 2 octobre 1959 (France). Policier, Drame, Romance
Film de Luchino Visconti
John Peltier a mis 7/10.
Annotation :
Mouvement : néo-réalisme
Géographie : entre Ferrare et Ancone (le centre de l'Italie)
1er film de Visconti. 1er film du mouvement néo-réalisme. Ca démarre fort. Ajoutons à cela un bon petit polar, une adaptation non assumée pour une question de droits du roman "le facteur sonne toujours deux fois". Des scènes marquantes, indéniablement, d'autres un peu audacieuses pour l'époque et le pays.
La scène : la cuisine remplie d'assiettes sales après la méga-teuf
Gendarmes et Voleurs (1952)
Guardie e ladri
1 h 49 min. Sortie : 10 octobre 1952 (France). Comédie
Film de Mario Monicelli et Steno
John Peltier a mis 7/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Mouvement : comédie à l'italienne (i.e. inspirée du néo-réalisme)
Géographie : Rome
Contexte : la misère d'après-guerre
Il sera dit que les meilleurs films italiens de l'après-guerre traitent de la misère. Ce film sera également sous la menace de la censure italienne, car on ne peut faire naître l'amitié entre un gendarme et un voleur. Rien que pour ça, le film est à regarder. Mais, dans le mouvement néo-réalisme, même si la vie des protagonistes reste tragique, le regard comique est un peu reposant par rapport à ce que propose Rossellini, cinéaste beaucoup plus âpre.
La scène : la course poursuite au quart du film
Le Grand Silence (1968)
Il grande silenzio
1 h 45 min. Sortie : 27 janvier 1969 (France). Western
Film de Sergio Corbucci
John Peltier a mis 7/10.
Annotation :
Mouvement : western-spaghetti
Géographie : pour le film, dans le Wyoming, en réalité dans les Dolomites
Film autant français qu'italien, quelle qu'en soit l'origine de la production. Le fric est français, ainsi que Trintignant. Ca s'arrête là.
On tire le trait des westerns "leoniens", mais sous la neige, et avec une force esthétique nettement moindre. L'apogée et la fin des chasseurs de primes.
Mais encore plus noir.
Il bidone (1955)
1 h 53 min. Sortie : 29 février 1956 (France). Comédie dramatique
Film de Federico Fellini
John Peltier a mis 7/10.
Annotation :
Mouvement : néo/sur-réalisme (le Fellini du début, quoi)
Géographie : Rome et autour
Contexte : survivre ou profiter
Sans doute pas le plus grand des Fellini, mais malgré tout assez émouvant. On nous propose le portrait de 3 filous d'une même bande, le premier étant sans scrupule, le second pensant surtout à sa femme et sa fille et donc à les faire vivre au mieux, le troisième, plus vieux, s'interrogeant sur le sens à donner à tout ça.
Le choix de l'auteur de nous dépeindre des voleurs s'attaquant aux crédules parmi les pauvres nous prive d'une certaine empathie. C'est Giuletta Masina, l'innocente (comme souvent chez Fellini) qui nous donne la juste voie.
Le Pigeon (1958)
I soliti ignoti
1 h 46 min. Sortie : 11 septembre 1959 (France). Comédie, Policier, Gangster
Film de Mario Monicelli
John Peltier a mis 7/10.
Annotation :
Mouvement : comédie à l'italienne (i.e. inspirée du néo-réalisme)
Géographie : périphérie de Rome
Contexte : la création des banlieues (comme en France, on voit des immeubles moches et perdus, construits ou en construction)
15 ans après la sortie de la guerre, il est intéressant de voir que les films italiens majeurs continuent de traiter de la misère sociale. Elle est sans doute moins crasse qu'en 1945, le miracle italien commençant à surgir, mais la galère et les logements miteux sont encore là. Ici, les gentils sont les voleurs. Tripotée de stars, Gassman, Mastroianni, Cardinale (quelle beauté), Toto, pour un film italien mythique.
Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (1970)
Indagine su un cittadino al di sopra di ogni sospetto
1 h 55 min. Sortie : 16 octobre 1970 (France). Policier, Drame
Film de Elio Petri
John Peltier a mis 7/10.
Annotation :
Mouvement : cinéma politique
Géographie : Rome (mais c'est pas officiel)
Contexte : la société italienne, en perte de repères
Païsa (1946)
Paisà
2 h 06 min. Sortie : 26 septembre 1947 (France). Drame, Guerre, Sketches
Film de Roberto Rossellini
John Peltier a mis 7/10.
Annotation :
Mouvement : néo-réalisme
Géographie : Sicile -> Naples -> Rome -> Toscane -> Appenins ->le Pô
Contexte : la libération
Film à sketches (évidemment, pas drôles, c'est du Rossellini) qui montre la remontée des armées de libération de l'Italie du sud vers le nord. Vision assez franche de ce qu'a été cette période, pas si rose que ça, évidemment, et ce à travers une galerie de personnages qui personnifient à chaque fois des conséquences de cette période. Pas passionnant, mais utile. Et puis, on visite le pays.
Cabiria (1914)
2 h 07 min. Sortie : 18 avril 1914 (Italie). Aventure, Muet, Péplum
Film de Giovanni Pastrone
John Peltier a mis 7/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Mouvement : péplum muet
Géographie : entre Catane (Sicile) et Carthage (Tunisie)
Contexte : 2ème guerre punique (Rome contre Carthage)
Visiblement l'un voire le premier peplum. Evidemment, il faut regarder cela comme un objet un peu préhistorique. On alterne, grosso modo, des scènes en plan fixe et des tableaux descriptifs de l'action. C'est intéressant pour l'histoire du cinéma, mais les moyens techniques ont quand même, parfois, de l'importance. C'est par ailleurs ici qu'apparaît Maciste, qui deviendra ensuite un personnage récurrent du cinéma italien (pas forcément le plus exigeant). Un Maciste en black face, mais on ne peut pas toujours juger une époque à l'aulne des moeurs actuels.
La scène : l'éruption de l'Etna
Django (1966)
1 h 31 min. Sortie : 9 novembre 1966 (France). Western
Film de Sergio Corbucci
John Peltier a mis 6/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Mouvement : western-spaghetti
Géographie : frontière mexicano-américaine
Contexte : le chaos de la conquête de l'ouest
Un film certes culte. Plein d'idées de mise en scène. Pas sûr qu'on puisse le catégoriser en chef d'oeuvre. Mais la musique est quand même vachement sympa.
La scène : comment trimballer une mitrailleuse
Rocco et ses frères (1960)
Rocco e i suoi fratelli
2 h 59 min. Sortie : 10 mars 1961 (France). Drame
Film de Luchino Visconti
John Peltier a mis 6/10.
Annotation :
Mouvement : néo-réalisme melo
Géographie : Milan et sa banlieue
Contexte : l'immigration du sud vers le nord de l'Italie
Il y a dans ce film du Visconti qu'on aime. Celui le plus néo-réaliste, qui filme bien les visages et les paysages néo-urbains de l'Italie et également, la classe populaire qui se bat pour émerger. Mais par ailleurs, pour moi, il y a un surjeu des acteurs, des scènes dramatiques plutôt ratées, surtout au moment du dénouement, me faisant complètement sortir de l'histoire.