Deauville 2024

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Le portrait de Dorian Gray revu et corrigé version 2024 : si, du jour au lendemain, votre éléphantisme dégénératif s'évaporait au profit d'un visage de beau gosse ? Tentant, non ? Mais comment gérer le regard des autres qui ne se pose plus sur vous, même par pitié, comment accepter cet autre dans le miroir qui ne vous ressemble plus, comment ne pas penser que votre originalité (aussi affreux que cela puisse paraître, moralement) était votre sale gueule ? Il y a de quoi devenir fou, surtout quand débarque un autre qui est le "vous d'avant", et vole la vie qui vous a échappé, si seulement vous vous étiez aimé comme vous étiez... Tout, dans A Different Man, est d'une sensible profondeur, peut compter sur son binôme de comédiens ultra-investis, et qui vous fera voir le dimorphisme, la "laideur physique, d'après les carcans sociétaux", avec un tout autre point de vue. Une belle baffe, qui ne vous fera pas gonfler le visage, mais vous laissera la joue joliment rouge.

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Embarquez dans ce joli road-trip aux allures de Thelma et Louise, de deux fugitives qui se complètent drôlement bien (le garçon manqué qui tire la tronche, et la bimbo à paillettes enceinte jusqu'aux dents), plein de gags, de rebondissements, et de girl power. Résolument fun et pop.

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Vous ne connaissez pas bien Sharon Stone, ses combats, ses déboires ciné de "sex-symbol féminin, comprenez : sois belle et tais-toi", ses petits films moins populaires (mais non moins intéressants) ? N'hésitez même pas : ce documentaire passe tout seul, et vous apprend une quantité colossale d'infos, sans même sembler forcer.

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La journaliste de guerre Lee Miller est ici dépeinte sans concessions, redonnant leur contexte aux photos que l'on connaît souvent dans les livres d'Histoire (sans savoir d'où elles viennent...), donnant à Kate Winslet un de ses plus beaux rôles, et s'offrant le luxe d'enchaîner deux bons twists à la fin (on s'est fait avoir sur les deux tableaux...ou plutôt, photos ?).

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Un western très bas du front, mais très réjouissant ! Ne cherchez pas les duels au soleil avec le cri de chouette, ici on suit un jeune homme qui choisit, à la mort de ses parents, de secourir sa sœur enlevée par une bandit complètement dingo (Juliette Lewis en roue libre), plutôt que de la laisser se faire descendre (au mieux) et d'empocher l'héritage tout seul. Enfin un western avec du cœur, de l'amitié franche et des personnages assez drôles pour secourir la demoiselle. Et le final nous a fait de la peine, signe qu'il est bien écrit.

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Bon, c'est Hunger Games à l'école. On n'est pas franchement loin d'une redite absolue (avec les gamins qui s'entretuent avec diverses armes dans une arène, pour que leur école gagne les honneurs et du fric, tandis que le bain de sang est filmé pour la TV, que les mécènes peuvent envoyer des cadeaux "pour les aider" à leur candidat, et que le jeu est évidemment truqué par les riches... Oui, tout est pareil). Mais le film est efficace, fait le taf attendu, la critique sociétale et sur le rapport aux armes dès l'enfance des américains est bienvenue, le lavage de cerveaux avec les clips "valeureux" sur l'armée est aussi décrié... Bref, il est loin d'être original, mais il est un rappel nécessaire.

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Une jolie comédie dramatique sur le club de théâtre (réel) de la prison de Sing Sing aux États-Unis. On suit une troupe de comédiens qui voudraient changer un peu des drames habituels, et souhaitent écrire leur propre comédie. Mais les caractères s'échauffent, les tensions montent parfois quand leur quotidien de taulards leur revient en pleine face dès les portes du théâtre franchies... L'interprétation est parfaite, les acteurs n'en sont pas forcément (la plupart sont des prisonniers qui jouent leur propre rôle), et l'histoire, même si assez Bisounours, met du baume au cœur.

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On s'était ennuyé dans l'original (le nihilisme, ça n'est pas notre tasse de thé), ici le remake a compris qu'il pouvait être très régressif et fun, alors il y va franco sur le surjeu des acteurs, sur les moments de gênes plus incisifs que l'original, et pète les plombs dans un final qui fait (cette fois-ci) un bien fou. Une fois n'est pas coutume, on préfère la version bébête.

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Leeeeaaaning, leeeeeaaaaning... La mélodie nous glace encore le sang, de se rappeler immédiatement de ce boogey-man prêt à tout pour mettre main basse sur l'héritage d'une femme et ses deux enfants, trainant dans les zones d'ombre et attendant le bon moment pour frapper. Brrrr, cette ombre qui chantonne, et regarde un peu trop longtemps les deux bambins, c'est une image que l'on n'oublie pas de sitôt.

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Vous aimez les thrillers psychédéliques, et David Cronenberg ? Gazer passera sans problèmes, alors. Le principe de cette enquête où l'on ne sait pas du tout si ce que l'on voit est réel, comme l'on est dans la tête d'une femme qui a une maladie qui lui donne des hallucinations et mélange la chronologie des évènements, est une petite trouvaille qui rappelle de loin un certain (excellent) Memento, avec des scènes de flash-backs ultra bizarres, et une actrice super attachante. Le film s'essouffle vite, mais le concept est vraiment sympa.

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La cavale d'un esclave pour retrouver sa fille avant les chasseurs de tête qui la pourchassent. Les rôles secondaires "hors esclaves" sont assez mal exploités, mais la traque est bien tenue jusqu'au final qui enfile ses gros sabots pour faire à tout prix une justification au titre du film (la réplique qui cite le titre est mal amenée), mais marque les esprits, et rappelle une Histoire que la France voudrait bien mettre sous le tapis, alors Ni chaînes ni maîtres reste un film fondamentalement nécessaire.

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Un boxeur sur le déclin se voit obliger de garder son neveu turbulent, mais voici que rien ne se passe comme prévu, et que le boxeur doit rendre des compte à un ancien concurrent qu'il a humilié sur le ring autrefois... Loin d'être bien rythmé, Bang Bang gagne tous ses points dans le rôle sur mesure porté par un Tim Blake Nelson très investi, et par une histoire touchante qui montre que les sportifs n'ont pas souvent une belle retraite, aux Etats-Unis... Et encore moins ceux qui ont pratiqué un sport violent, et ont le combo atroce : un corps en morceaux, et aucune sécu. Bang Bang tire du côté d'un The Wrestler sans sa fougue, mais avec autant d'honnêteté sur son sujet social.

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Une relation père-fils dépeinte (littéralement) par un artiste dans ses oeuvres, et une impossibilité de dialoguer avec sa mère sur une enfance chaotique (le déni et la volonté d'oublier le passé enferment cette pauvre femme dans une prison mentale attristante). Exhibiting Forgiveness est un film assez long (2h05 totalement abusives), dont le propos tourne en boucle (du fait de sa longue durée) et même en rond (on a rapidement compris que le jeune papa a peur de refaire les mêmes erreurs, surtout qu'il commence à faire des terreurs nocturnes qui effraient sa femme et son enfant), mais la scène de fin est assez intelligente pour éviter la happy-end irréaliste. Le pardon, le vrai, est ici questionné : peut-on tout pardonner, sans amertume, sans hypocrisie, sans regrets ? La question est évidemment ouverte.

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On a vu Tim Burton plus inspiré que ce film de commande de studio qui se contente de refaire le premier opus à la scène près (une véritable check-list, pas naturelle, et assez forcée de tous les "gimmicks" du premier film), avec un scénario foutraque qui enchaîne les scénettes maladroites. Tout est en mode automatique, de la musique de Danny Elfman, aux costumes de Coleen Atwood, aux décors de Bo Welch. Mais certaines vannes un peu carnavalesques sentent le Burton à plein nez, qui s'amuse, et c'est bien ce qu'on retiendra : derrière les studios, il y a un Burton qui se fait plaisir (mais loin, loin derrière).

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Avant que de donner notre avis : allez le voir, ne nous écoutez pas, car l'avis que l'on a eu est assez subjectif (Color Book ne nous a pas du tout touché, mais on a bien vu que la majorité de la salle a adhéré, aussi : ne nous écoutez vraiment pas, faites-vous votre propre avis). Là où Color Book nous a perdu, c'est dans le peu de péripéties que l'on a dans ce road-trip en métro pour emmener un enfant atteint de trisomie à un match de base-ball, avec le papa complètement perdu (c'était sa femme qui gérait tout). On compatit évidemment au sujet dramatique du deuil et de la maladie surtout chez un enfant (allez encore dire que la Nature est bien faite...). Aussi, le noir et blanc n'est pas franchement beau ni travaillé, et se réfère avec balourdise à la couleur de peau des protagonistes (non, vraiment, ça ne le justifie pas). Bref, un coup dans l'eau pour nous, même si le sujet dramatique est bien pensé à la base.

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Deux enfants qui ont toujours tout partagé, leur quartier, leurs jeux, leurs délires imaginaires, leurs galères, et qui sont malheureusement en passe d'être séparés par le Destin (par une conjecture économique compliquée dans les quartiers "HLM" des Etats-Unis, rongés par la drogue, les trafics et les descentes de police en continu). We Grown Now doit tout aux deux petits acteurs qui tiennent les rôles principaux, car autrement il n'a pas grand chose sous le pied (mou, sans propos original, et dont on connaît déjà les ressorts narratifs et la fin). Allez, la scène finale, bien que très attendu, reste un tire-larmes efficace.

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Un interrogatoire en huis-clos dans un pavillon de banlieue, habité par une famille "de couleur" accusée d'avoir tué une personne "blanche" retrouvée dans leur cuisine... Oui, le sujet est bien là : le racisme aux USA, et notamment dans les forces de l'ordre. On adhère au message, mais qu'est-ce que c'est long, ces 1h25 qui ne sont que du blabla entre personnages manichéens (on sait que la flic est méchante au premier regard, et jamais le film ne nous fait douter sur ses intentions de coffre le père de famille), et étonnamment bruyant (ça gueule en continu). La fin ne nous a pas plus convaincu (l'incongruité de la situation voudrait souligner le racisme aveuglant de la justice, qui fait des liens improbables entre les indices, mais pour le spectateur qui attend la résolution depuis 1h20, cette pirouette finale est une douche froide, on avait déjà compris le propos...). Bof bof.

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Vous vous êtes déjà retrouvé à une fête dans laquelle vous ne connaissez personne, et où les "private jokes" vous passent au-dessus de la tête (rire social dans 3,2,1...) ? Noël à Miller's Point est exactement la même chose, les vannes tombent à plat, sont mal amenées, grotesques, incompréhensibles (le rôle des flics, dans ce fourbi ?), et semblent n'être destinées à faire rire que la famille et les proches du réalisateur. Les situations s'enchainent sans cohérence, toujours plus étranges (le varan, les ados qui picolent, les longues scènes de blabla entre les adultes ?... Pourquoi ?) et se concluent dans l'indifférence totale (une salle très silencieuse, pour une comédie qui doit compter peut-être cinq vraies vannes). Vos Noël, même foirés, sont forcément plus drôles.

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Ce sont nous, les Damnés... Les 1h28 les plus longues qu'on a connues depuis longtemps : "Je viens du documentaire contemplatif.", inutile de le spécifier, Roberto, on l'avait compris au premier plan des loups qui mangent une biche pendant 8 minutes, au cheval qui hennit et tire sur sa longe pendant des plombes, aux gars qui jouent aux cartes dans le morne hiver sans que rien de passionnant ne se passe, aux deux autres qui s'expliquent comment fonctionne un revolver (la scène dure une éternité, on a cru crever), et au final ça se tire dessus, on ne comprend rien (mais qui tire sur qui ?), on perd de vue 90% des mecs qu'on a suivi (ils sont morts ? Ils sont où ?), et même les deux gugusses qu'on suit finalement, on ne saura pas ce qu'ils deviennent ("on n'a plus de peloche, cut, ça ira bien"). Une vaste perte de temps.

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Notre chouchou du Festival. Le binôme de soeurs qui se serrent les coudes dans une relation père-filles pas évidente, mettant rapidement en cause l'alcool (le papa, sobre, est formidable), et suivant leur évolution au fil des étés qu'elles viennent passer chez lui. D'une efficacité redoutable, plein de douceur et de violence des sentiments à la fois, In the Summers fait suivre trois binômes d'actrices pour jouer les soeurs, qui sont tous bons, et dont les versions adultes sont carrément déchirantes. Là où vous vous attendriez à un drame accablant, In the Summers a la bonne idée de toujours regarder vers le positif, l'espoir que ces trois personnes arrivent à trouver un équilibre de vie, refuse de tomber dans la tristesse et le nihilisme absolu, vise toujours le côté radieux de la vie qui n'est pas si loin, on veut (à tous prix) le croire... Plein de soleil, pour chasser les nuages que fait peser la maladie de l'alcoolisme sur une si belle famille, et plein d'espoirs, ce drame est à voir pour les deux sœurettes adorables.

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Pretty Woman contre le KGB. Drôle, pétillant, même si un peu long, Anora est une comédie dramatique qui laisse la part belle à ses acteurs, à sa première partie vraiment brillante (avant que la seconde nous déçoive un peu) et à trois gros nuls en guise de "mafieux du KGB" qui sont ce qu'on retient de mieux de ce film, ayant vraiment beaucoup rigolé devant le décalage "gros bras / caractère de tocards". Vraiment pas mal du tout !

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Le rush des cuisines d'un restaurant, surtout pour ceux qui exploitent des immigrés, c'est un secret qu'il vaut mieux ne pas connaître (vous n'apprécierez plus jamais votre entrecôte, si vous savez qu'un cuistot a galéré à aller la chercher en chambre froide qui l'a congelé au passage, que la serveuse s'est faite engueuler injustement en la récupérant, que le manager en a après tout le monde, et que l'équipe est au bord du suicide et a les pieds dans l'eau car rien n'est aux normes...). La Cocina pompe beaucoup sur le récent succès The Chef (qu'on vous recommande mille fois), s'ajoute la contrainte d'un noir et blanc juste pour une dernière scène qui a besoin de mettre en valeur une couleur (pour que vous ne ratiez pas la métaphore), et abuse des plans psyché, mais n'en reste pas moins un excellent coup de gueule sur les conditions exécrables de travail dans les cuisines, et sur l'exploitation honteuse des immigrés dans ces postes qui rendraient fou la plupart d'entre nous...

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Une plongée glaçante dans les rangs de femmes embrigadées par Daech, promises à des hommes qu'elles n'ont jamais vu, qui ne sont pas aussi galants que les promesses le disaient, qui peuvent périr n'importe quand (faisant tourner Madame à d'autres Messieurs encore vivants... Haut le coeur). Les sévices corporelles et mentales, l'embrigadement et l'isolement du reste du monde, les encouragements à l'espionnage et à la dénonciation entre elles (créant un climat anxiogène), tout est montré, est la radicalité du film (allant de pair avec son sujet) en fait une véritable claque, à ne surtout pas manquer. Un constat terrorisant sur le nombre toujours plus grand de femmes qui se laissent embrigader, on ne se rend pas compte... Rabia est une véritable claque.

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La séance qui n'était pas prévue, mais on s'était fait refouler de toutes les salles d'AVP, et il faisait 4°C (et on était en t-shirt "parce que l'année dernière il faisait 30°C"... Des baffes, oui), alors Terminator (et son chauffage) nous a sauvé, et on s'est aperçu qu'on l'avait vu il y a vraiment trop longtemps. On a redécouvert le film, son univers sombre et apocalyptique en ouverture, ses répliques cultes, une Linda Hamilton ultra-badass, un Schwarzy qui écorche joliment l'anglais, des animations qui ont très mal vieilli, et une violence assumée et jouissive. On croit souvent connaître les films cultes, mais un bon conseil : revoyez-les vraiment, il se peut que vous soyez surpris.

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Outrepassez l'argument "Omar Sy" (c'est le pire point du film : tant le personnage que l'interprétation qui va avec), car The Stranger's Case est un mélange de Destins qui se croisent, s'entrechoquent, s'aident, pour fuir un pays en Guerre à tous prix. Les femmes, les personnes fragiles et les enfants en prennent pour leur grade, et l'on a n'a pas pu retenir les larmes et les jurons quand la scène nous paraît dure, et que l'on se souvient alors que la réalité est malheureusement encore pire. Personne ne mérite de prononcer la phrase "Ce n'est pas de votre faute." dans le contexte de ce pauvre père de famille qui nous a arraché le coeur. Plus qu'un film, une expérience humaine.

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Un taxi, deux inconnus, qui se racontent leur vie. Malheureusement, on n'a pas embarqué avec, eux. Le "twist" que voudrait amener doucement ce Daddio (sur la raison réelle de ce voyage qui se termine pour la jeune fille) nous a sauté au visage bien trop tôt (trop d'indices), et l'on a trouvé la course très longue, avant qu'on aborde enfin le virage final (qui n'a eu aucune emprise sur nous, ayant deviné le "truc" dès le début). Les quelques cadrages de caméras qui s'enchaînent sont très redondants (toujours les mêmes "champs/contre-champs" en boucle, comme il faut que l'angle passe dans le trou de la fenêtre entre les deux personnages... Il n'y a pas cinquante plans possibles, et ici les quatre ou cinq qui tournent en continu nous ont soulé). Le concept est audacieux, mais on aurait préféré descendre au premier arrêt.