Archie Shepp

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1962 - La rencontre de deux amis avec comme projet d'ouvrir la musique à une nouvelle modernité, à une époque ou le bop imprégnait encore très fortement les esprits et les mentalités. Cet album est un mariage très réussi entre l'ancrage à une tradition et les désirs d'une plus grande liberté auxquels aspirent les musiciens.

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23 Août 1963 - L'ossature du New-York Contemporary Five est présente sur cet album, en effet, outre les co-leaders on trouve Don Moore à la basse et J.C. Moses à la batterie. Don Cherry absent c'est donc sous le nom des souffleurs que sortira l'album.
La "New thing" est bien présente et l'album s'inscrit entre bop et free, même si les audaces d'alors paraissent très contenues aujourd'hui...

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15 novembre 1963 - Des classiques du free avec outre Shepp, Don Cherry, John Tchicai, Bill Dixon, Don Moore et J.C. Moses. Une belle page enregistrée ces nuits là, finalement encore bien sage...

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21 Novembre 1963 -
Pas encore écouté.

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5 Février 1964 - Sur cet album Shepp et le New York Contemporary 5 ne jouent que sur la face B, la face A étant occupée par le septet de Bill Dixon.
L'influence d'Ornette Coleman est très présente, sans doute est-ce du à la présence de Don Cherry. On entend un fort lyrisme sur "Like a blessed baby lamb" qui laisse à Shepp le telos de s'exprimer assez longuement. On reconnaît déjà les éléments qui forgeront le "son Shepp", la marque est prête à être déposée...

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1964 - Les premiers pas de Chet en tant que leader sur un grand label. Grâce à Coltrane qui a usé de son influence Shepp a pu enregistrer ce bel album qui contient des reprises du maître mais aussi un titre original d'Archie, le très réussi "Rufus".
Une réussite, dans un style relativement académique.

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Février/Mars 1965 - Avec "Fire Music" s'ouvre la période des très grands albums, celui-ci est le premier. Avec "Hambone" et "Los Olvidados" Shepp marque son territoire!

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Mars/Août 1965 - Encore un bel album, mais sans unité, des morceaux disparates rassemblés ne font pas l'unité d'un grand album. Tout a de l'intérêt cependant, comme le surprenant morceau titre où Shepp fait appel à une sopraniste du registre classique, ou la reprise d'Ellington "In a sentimental mood" ou bien encore "The mac man", très beau...

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Mars/Août 1965 - Une compilation agrémentée de quelques inédits, album réservé aux complétistes ou à ceux qui ne connaissent pas "New thing at Newport".

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2 Juillet 1965 - Un album magnifique, partagé entre Coltrane qui joue un long morceau "One Down, One Up" et Shepp dans un régistre plus "blues" comme avec le célèbre "Le matin des Noire" (sans le "s"). Bobby Hutcherson au vibraphone est vraiment excellent sur cet enregistrement.

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19 Février 1966 - Encore un "live", cette fois-ci à San Francisco comme l'indique le titre de l'album, l'autre partie du concert paraître sur l'album suivant "Three for a quarter one for a dime". On remarque la participation de Roswell Rudd au trombone, Shepp privilégiera longtemps les trombonistes dans ses orchestres plutôt que les pianistes. Un grand titre également, la reprise de "In A Sentimental Mood" du Duke.

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19 Février 1966 - Deux titres qui n'en font qu'un sur cette suite des concerts de San Francisco, Shepp joue merveilleusement, malheureusement derrière c'est un peu éteint. Un bel album malgré tout!

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19 Août 1966 - Un grand album, Shepp marque de son empreinte le free de l'époque, il demeure assez loin des audaces d' ascension toutefois, bien qu'il y ait participé, ainsi qu'à certaines sessions tardivement enregistrées d' "A love Supreme " d'ailleurs.

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26 Avril 1967 - Encore un grand album, le ténor y est roi, le gros son de Shepp s'installe avec fougue et générosité.
Un "must" !

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21 Octobre 1967 - Bien qu'il soit moins connu cet album est également une bombe, dans la lignée du précédent, c'est dire!
Remarque: Il est absolument dément que cet album n'aie qu'une seule note (la mienne) alors que c'est certainement l'un des meilleurs Shepp !

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29 Janvier 1968 - Shepp rend hommage aux anciens et paie le tribut à ses aînés, un album-pause de grande qualité comme l'atteste le fantastique "Frankenstein".

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29/30 Juillet 1969 - Shepp au premier Festival Pan-African d’Alger, ici immergé au milieu d'un groupe Touareg. L'impression de foule, de masse, est insufflé par une orgie démesurée de percussions d'où le groupe se Shepp a du mal à s'extirper, on peut même parler de sentiment de transe au milieu de cette chaleur torride, un cauchemar pour les agoraphobes!

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12 Août 1969 - Un album d'une force considérable malgré la qualité de l'enregistrement. Nous assistons à une fusion des cultures qui se libère sous la forme d'une transe tribale. Un témoignage étonnant.

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14 Août 1969 - Un album très engagé mais hélas un peu court, un jalon de plus pendant cet étonnant été 69 !

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16 Août 1969 - Beaucoup considèrent cet album comme l'un des sommets de la discographie, pourtant immensément riche, de Shepp. Comment les contredire?

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9 Septembre 1968/ 17 Février 1969/ 26 Août 1969 - Shepp entre New York et Paris, entre Impulse et BYG... Des extraits de trois sessions regroupés sur cet album avec, comme principal attrait, ce morceau de près de 22 minutes en face B, "Un croque monsieur (Poem: for losers)", encore une longue suite comme aime à les faire Shepp, accompagné par neuf extraordinaires musiciens, une fois de plus j'adhère sans réserve!
La face une peut sembler plus anecdotique, très funk et rhytm'n blues ...

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9 Septembre 1968/ 26 Août 1969 - Des enregistrements épars mais d'une très grande consistance pour la plupart, et même un titre phare "New Africa" composé par Grachan Moncur III.

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9 novembre 1969 - Un album extrêmement particulier, en effet Archie Shepp ne joue pas de ténor sur cet album mais se consacre entièrement au piano. Il renouvèlera l'expérience un peu plus tard sur l'album "Maple Leaf Rag".
Sur cet instrument Shepp n'a rien d'un virtuose, mais il joue avec un cœur énorme, à la recherche de la note juste, celle qui vous touche directe et vous scotche net!
Un album de seconde zone, mais tellement essentiel...

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9 Novembre 1969 - Shepp ouvre la période "America" avec cet album entre grande cavalcade free et retour au blues, un magnifique album encore...

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Novembre/ Décembre 1969 - Toujours un album où se mélangent le blues et la jeune garde du free. Philly Joe Jones représente également la tradition dans ce magnifique cocktail .

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18 Juillet 1970 - Juste pour situer le problème:

« Ce n’était pas simple non plus avec Byg, je n’ai jamais signé de contrat pour les bandes d’Antibes. Le concert avait été annulé, mais Byg l’a maintenu. J’avais refusé que ce soit enregistré, malgré cela ils l’ont édité en inventant des titres à mes morceaux, je n’ai jamais touché un sou ! C’est passé d’Actuel à Monkey Records, maintenant ça s’appelle Charly Records. Claude Delcloo et Jean-Luc Young avaient volé pas mal de bandes à Radio France, pareil pour Jean Karakos sur EMI. Ils ont transféré leur compagnie sur l’île de Man où ils sont intouchables. Je les ai poursuivis pendant des années. Ils ont tenté de s’attribuer les droits de Mama Rose, etc. J’étais pourtant coéditeur de tous les titres. Je devrais faire ce que Zappa a fait, les pirater à mon tour, éditer mes propres disques et les laisser m’attaquer ! » A. Shepp Les allumés du jazz -n°13

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20 Juillet 1970 - Pas facile la vie d’artiste ! Le seul point avec lequel je ne soutiendrais pas Archie Shepp c’est sur son refus de voir enregistrer ce concert, égoïstement, de mon point de vue d’auditeur crocovinylophyle, je me réjouis de pouvoir écouter ces bandes!

Elles témoignent d’un environnement singulier pour Archie Shepp, plus particulièrement par la présence d’Allen Shorter et de Joseph Dejean, celui-ci ajoutant des couleurs inédites dans la sphère musicale habituelle d’Archie Shepp.

La rythmique essentiellement composée de musiciens français aguerris aux expériences les plus diverses se sort avec les honneurs de l’exercice d’accompagnement, mais aussi de relance continuelle, avec l’obstination des vagues déferlant sans discontinuer sur la grève.

Deux excellents albums du grand Shepp!

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23 Juillet 1970 - Toujours la période "America" trop souvent injustement minorée. Un superbe album de plus dans la lignée des précédents, cette suite d'albums incandescents s'arrêtera t-elle?

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23 Juillet 1970 - Le dernier album pour America, deux longues et magnifiques suites où Shepp est à son meilleur, même si les schémas des titres peuvent sembler un peu répétitifs, force est de reconnaître que ça marche à chaque fois !

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17 Mai 1971 - Retour difficile de Shepp chez Impulse où il enregistre ce bel album, avec des moyens et quelques sonorités électriques. C'est sûr, les choses doivent changer !