Festival de Deauville 2022

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Deuxième visionnage, toujours aussi intense. Réhydratez-moi, please.

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Deux frères tentent tout pour sauver leur mère de son addiction aux drogues... D'une dure réalité, le réalisateur parvient à tirer une relation fusionnelle et gorgée d'amour pur, qui est prête à tout affronter. Fin Argus et Wyatt Olef sont stupéfiants et incroyablement touchants, et on a adoré ce parti pris de voir la beauté de la résilience face au désespoir, le rayon de soleil dans l'obscurité totale. Stay Awake nous a empêché de cligner des yeux, absorbé par la puissance de son sujet et son interprétation parfaite.

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Ultra tendu, avec un travail sur le son bluffant, un très bon cadrage, et un sujet sur la parole des femmes harcelées qui a été écrit avant l'ère MeToo, qui a une puissance particulière grâce au temps que prend la réalisatrice pour faire monter la pression, tout doucement... Et on a adoré le final. Maika Monroe et Burn Gorman sont au top.

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Une belle réalisation, au service d'une histoire qui donne un tendre sourire malgré son sujet grave : et si la précarité était synonyme de dignité ? Pourquoi avoir honte de s'ouvrir sur ses problèmes ? Voici donc l'histoire d'une femme contrainte de vivre au crochet de son frère, et qui ne veut surtout pas lui avouer sa situation, et lui de tout faire pour la remettre en selle. Rarement la fratrie aura été si douce et mignonne. On a beaucoup aimé.

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Alors oui : concrètement, il ne se passe rien. Et pourtant, il se passe tout. On s'explique : vous croyez voir une séance bronzette pendant des plombes ? Vous devriez plutôt sentir la mélancolie du moment, le papa savourant déjà au passé ce dernier instant qu'il passe avec sa fille, bientôt séparée de lui pour aller vivre chez sa mère... On sent à chaque instant combien ce binôme s'adore, et on fond comme des glaces au soleil, jusqu'au final qui nous a pincé le cœur. Ici, remettre de la crème solaire revient surtout à toucher encore une dernière fois sa fille... Passez outre le rythme indolent, et Aftersun aura beaucoup à vous dire.

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Des enfants qui deviennent grands, d'un coup, avec toute la violence et la peur que cela procure dans un milieu défavorisé. On n'a pas eu de coup de coeur (on s'est parfois ennuyé), mais les acteurs sont excellents, la musique soignée, et quand on apprend que le budget était de 200 000$, on n'en revient pas !

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Les sujets sont très visibles (beaucoup trop, cela manque de finesse) : la culture américaine qui vampirise les Amérindiens, et l'impossibilité d'associer les deux peuples sans dénaturer leurs traditions. Voyez tous ces gros plans sur les t-shirts Nike, Jordan, les canettes de Pepsi,... Le marketing abusif pour nous faire comprendre cela est épuisant, ajouté aux scènes où les animaux de la culture amérindienne se pointent pour souligner leur aculture... Pas désagréable, mais manque vraiment de finesse, et le personnage principal est bon pour une paire de baffes (jamais attachant, contrairement au jeune papa qui essaie de s'en sortir).

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On se fout de toutes les ficelles du scénario : qu'est ce voile noir ? Pourquoi apparaît-il là, et va-t-il partir ? Que deviennent les gens qui restent à la fin ? Qu'est-ce que c'est que cette scène de gens qui jettent des billes par la fenêtre ? Pourquoi les femmes ont d'office ce rôle de ventres / potiches / sextoys ? Comment ces gens calculent pour penser que 1 bébé tous les 9 mois est une solution viable de nutrition ?...etc, etc, etc... On a l'impression qu'on se fout de tout, et on s'est rarement autant ennuyé, d'autant que La Tour se dit original...en ayant tout d'un High Rise (un immeuble qui est coupé du monde et sombre dans la violence, le racisme et le sexe... Oh tiens, c'est toujours original, La Tour ?).
Non, on n'a vraiment pas aimé.