La Comédie humaine en 93 répliques

Annotation :

« Ma chère enfant, tu épouseras ton Sommervieux, puisque tu le veux ; permis à toi de risquer ton capital de bonheur. » (Guillaume à Augustine)

Annotation :

« Va, ma fille, mon aveu est acquis à celui que tu me présenteras pour gendre ; mais si tu devenais malheureuse, songe que tu n’auras pas le droit d’accuser ton père. » (M. de Fontaine à Émilie)

Annotation :

« Dieu t’a marquée au front du signe des élus, tu as l’orgueil qui mène également au ciel et à l’enfer, mais tu as trop de noblesse pour descendre ! Je te connais mieux que tu ne te connais toi-même : la passion ne sera pas chez toi ce qu’elle est chez les femmes ordinaires. » (la tante de Louise à Louise)

Annotation :

« – Il est onze heures, répéta le personnage muet en regardant le peintre. »

Annotation :

« Vous avez précisément la perspicacité d’un mari ! » (Modeste à Canalis)

Annotation :

« Vous ignorez, monsieur le comte, les roueries des paysans. De paysan à diplomate, le diplomate succombe. » (Derville au comte de Sérisy)

Annotation :

« Ma fortune me coûte cher. Pour bien connaître une dévote, il faut malheureusement l’épouser ! » (M. de Soulas à Chavoncourt)

Annotation :

« J’ai tué tous les Porta » (Bartholoméo à Bonaparte)

Annotation :

« Il s’agit de votre air, ma chère. Quand un jeune homme vous parle et vous aborde, vous devenez si sérieuse, qu’un plaisant pourrait croire à la fragilité de votre vertu. Vous semblez craindre qu’un sourire ne vous compromette. Vous aviez vraiment l’air de demander à Dieu le pardon des péchés qui pouvaient se commettre autour de vous. Le monde, mon cher ange, n’est pas un couvent. » (Roger à Angélique)

Annotation :

« Monsieur, j’accepte ce diamant avec d’autant moins de scrupule qu’il m’appartient. » (Mme de Soulanges à Martial)

Annotation :

« Je suis un oncle à dénouement, je me vengerai. » (M. de Bourbonne à Octave de Camps)

Annotation :

« Si cela est, dit alors la marquise en arrêtant Eugène par un air froid et composé, il vous serait difficile de m’expliquer, monsieur, par quel hasard mon nom a pu se trouver sous votre plume. Il n’en est pas d’une adresse écrite sur une lettre comme du claque d’un voisin qu’on peut par étourderie prendre pour le sien en quittant le bal. »

Annotation :

« Me voilà donc mariée à deux Polonais. » (la comtesse à Adam et à Paz)

Annotation :

« Il n’y aurait pas plus de temps dans ma vie pour une autre femme que de place dans mon cœur. » (Nathan à Marie-Angélique)

Annotation :

« Madame la comtesse sera libre de rompre le silence qui m’est imposé. » (le narrateur au comte)

Annotation :

« Toi, tu ne dois jamais savoir la cause de ma mort » (Mme Willemsens à Louis)

Annotation :

« Eh ! madame, comment un homme a-t-il pu vous abandonner ? » (Gaston à Mme de Beauséant)

Annotation :

« Vous reconnaîtrez que la littérature ne saurait trouver de tels écrits dans ses entrailles postiches ! » (Octave)

Annotation :

« L’amour, madame la duchesse, ce n’est pas d’aimer une noble femme, une Clarisse, le bel effort, ma foi !… L’amour, c’est de se dire : “Celle que j’aime est une infâme, elle me trompe, elle me trompera, c’est une rouée, elle sent toutes les fritures de l’enfer… ” Et d’y courir, et d’y trouver le bleu de l’éther, les fleurs du paradis. » (Maxime de Trailles à la mère de Sabine)

Annotation :

« Comme moi, tous mes confrères ont joui de tout, se sont rassasiés de tout, et sont arrivés à n’aimer le pouvoir et l’argent que pour le pouvoir et l’argent même. » (Gobseck à Derville)

Annotation :

« Telle est notre destinée, vue sous ses deux faces : une prostitution publique et la honte, une prostitution secrète et le malheur. Quant aux pauvres filles sans dot, elles deviennent folles, elles meurent ; pour elles aucune pitié ! La beauté, les vertus ne sont pas des valeurs dans votre bazar humain, et vous nommez Société ce repaire d’égoïsme. » (Julie au curé)

Annotation :

« Allons, messieurs, à table, dit Mme Vauquer, la soupe va se refroidir. »

Annotation :

« Nos études sont des égouts qu’on ne peut pas curer. » (Derville)

Annotation :

« Mon cher, si je ne crois pas en Dieu, je crois encore moins à l’homme. » (Desplein à Bianchon)

Annotation :

« L’amour ne va jamais consulter les registres de l’état civil ; personne n’aime une femme parce qu’elle a tel ou tel âge, parce qu’elle est belle ou laide, bête ou spirituelle : on aime parce qu’on aime. » (Bianchon à Rastignac)

Annotation :

« Ma fille n’est-elle pas une autre moi ? » (Mme Évangélista)

Annotation :

« Je m’enfonçai dans un roman à la Radcliffe, bâti sur les données juridiques de M. Regnault. » (Bianchon)

Annotation :

« Je ne vis que pour le ruiner, pour le détruire. Et je le foulerai aux pieds, je danserai sur son cadavre, je me ferai de ses os un jeu de dominos ! » (Goupil à Savinien)

Annotation :

« Soyez heureux, selon les conventions sociales auxquelles vous sacrifiez nos premières amours. » (lettre d’Eugénie à Charles, donc pas vraiment une réplique, mais elle a tellement d'allure !)

Annotation :

« On ne sait ni qui vit ni qui meurt !” » (Vinet à Rogron)