Meilleurs films 2022

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Parce que le deuxième visionnage a été encore plus triste que le premier (on anticipe forcément la tragédie, et les jeux d'enfants innocents de devenir des testaments malgré eux...), qu'on a encore adoré au possible le jeu bouleversant d'Eden Dambrine et la fine mise en scène de Lukas Dhont, et que, d'une manière générale : on ne se remettra jamais de cette immense baffe reçue.

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Ce qu'on pouvait s'ennuyer, à ce tapis de Minuit (Cannes)... Heroes a démarré à fond, Brett est arrivé dansant comme un fou furieux, on s'est réveillé en sursaut et on a embarqué dans le délire (la meilleure file d'attente de notre vie), avant de découvrir que le film fait pareil sur 2h20. Ou quand on laisse les archives parler d'elles-mêmes, sans aucun cours didactique, dans le plus grand (joyeux) bord*l. Oh yeah, Brett, Let's Dance !

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Quand tout le Hollywood de votre enfance tient dans les mains (non expertes) d'une Dame qui n'a pas conscience du travail phénoménal qu'elle a accompli, quand tous vos acteurs lui doivent leur carrière, quand vos coups de cœur ont un visage avenant nommé Bonnie Timmermann... Un documentaire incroyable. Absolument incroyable.

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On se cramponnait au siège pour ne pas suivre les hordes de spectateurs outrés quittant la salle, en cette Première cannoise... Mais il faut rester, pour découvrir un twist qu'on ignorait, pour plonger dans l'hilarité, pour s'attacher fortement aux personnages, pour être captivé par ces coulisses de l'enfer, rendant hommage aux cinéastes de la bricole (les plus inventifs). Clairement, Coupez ! est devenu l'illustration parfaite à notre mantra "même si j'aime pas, je regarde jusqu'au bout, au cas où"... La plus grande surprise narrative de 2022.

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Parce qu'on y allait à reculons (n'étant pas fan du premier) et qu'on a fini par se pencher dans le siège en fonction des virages de l'avion... Top Gun Maverick s'offre avec la même générosité à son fan ou au simple curieux d'expérience : un film enthousiasmant, notre coup de cœur blockbuster de l'année !

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La meilleure animation de 2022. C'est dit. De la mignonnerie concentrée, des messages très intelligents sur le pouvoir de l'Art à faire passer à nos tout-petits (et aux grands aussi... On se rappelle encore qu'un jour pas si lointain, on a déclaré la culture "non essentielle", et notre cœur ne s'en est jamais remis), un graphisme poétique... Comment ne pas fondre ?

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On n'était pas prêt. Si vous n'avez aucune idée de ce dont traite le film (meilleure façon de le découvrir : fuyez les résumés), alors le jeu sonore de The Fallout est une angoisse en soi, couplée à la prestation bouleversante de Jenna Ortega, qui nous a marquée durablement. A voir absolument !

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Des paysages magnifiques (le bayou sous soleil couchant, avec les roseaux effleurés par la brise... Soupirs), une actrice principale dont le regard nous a fasciné, une intrigue dont on veut absolument voir la fin... On l'a choisi pour son titre original, on est ressorti enchanté.

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Pas encore sorti par chez nous, ce film de femme suivie nous plonge dans la parano la plus frontale, dans le doute viscéral qui nous fait partager l'angoisse de l'héroïne, avec un plan final qui, en un court mouvement de caméra sur une chaise (on n'en dira pas plus), nous a traumatisé.

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Cette suite est bien meilleure que le premier film, s'offrant des gags venus de la comédie musicale Chantons sous la pluie, et des adieux qu'on redoute depuis bien longtemps (sortez les mouchoirs), mais en ne nous accablant pas pour autant : la promesse de la nouvelle génération nous fait déjà saliver !

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André Bonzel (oui, le Monsieur de "C'est arrivé près de chez vous") explore sa propre vie au travers de vues anciennes du cinéma trouvées dans une veille malle, inventant des passés aux fantômes immortalisés sur pellicule, les mêlant à ses souvenirs dans le flou le plus artistique qui soit. Une dose de poésie et d'amour des vues en noir et blanc, que vous devez goûter à tout prix.

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Un moment intense, dans cette avant-première hommage à Gaspard Ulliel (ceux qui ont résisté au film - déchirant, Vicky Krieps dans son meilleur rôle - s'effondrent finalement lors du discours de l'équipe du film, n'arrivant pas à aligner deux mots sous l'émotion). Le film prend une résonance tristement prophétique, plaçant dans les lèvres du personnage de Ulliel toutes les phrases d'accompagnement dans la mort précoce qui nous ont fait sortir les mouchoirs (en plus de la beauté du message sur la valeur de la vie, et la retraite pour disparaître, tel les oiseaux qui se cachent pour mourir). Une vraie réflexion.

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Deux enfants qui sont propulsés trop vite dans les jeux sensuels, et cherchent du réconfort dans des histoires gentiment puériles, le tout sublimé par les plans poétiques (de vrais tableaux impressionnistes) des paysages de lacs aux reflets ensoleillés... Charlotte Le Bon signe un premier film qui est d'une rare sensibilité et tendresse pour ses personnages.

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Tous ces moments qu'on pensait mous du genou, sont en réalité des plans de "derniers moments", où les étalages de crème solaire sont des prétextes à toucher une dernière fois celle qu'on aime plus que tout, avant l'adieu fatal... Oui, on a sorti les lunettes de soleil, pour cacher nos yeux embrumés. Mention au binôme d'acteurs ultra-attachants.

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Les adaptations littéraires fines, intelligentes, bien interprétées comme Couleurs de l'incendie, se font (heureusement) remarquer quand on a le bonheur de tomber dessus. Clovis Cornillac signe un très beau film, au plan de Pietà (en ouverture) qui est sublime.

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Leonard Cohen, on l'entendait sur les pistes radio ou dans les reprises (incalculables) de son tube Hallelujah par d'autres artistes, mais on ne s'était même jamais interrogé sur le sens des paroles, ou sur la vie du Monsieur. Le documentaire, plein de cœur pour son sujet, a l'élégance de répondre à toutes vos questions.

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On n'oublie pas la dernière partie longue et (pour notre part) ennuyeuse, mais la magnifique mise en scène, l'ouverture cynique, et surtout l'explosion de gags au centre du film qui tourne en ridicule la Haute, nous on mis en poche, à défaut d'y avoir un portefeuille bombé. Plus vous avez de la place dans vos poches de pantalon, plus vous devez voir Triangle of Sadness.

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Assez différent du livre (une réappropriation de l'oeuvre, plutôt qu'un copier-coller), avec un binôme Taylor Russell et Timothée Chalamet qui fonctionne, une mise en scène douce, et un thème qui évite le film à sensations bébêtes au profit de la psychologie de ses personnages, Bones and All est une belle surprise de fin d'année.

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Un voyage "en famille" (deux vendeurs de bébés, la mère qui veut céder son bébé - sans sourcils -, un gamin qui tape l'incruste et qui n'arrête pas de parler...) qui tourne à la comédie sociale réussie, Les Bonnes Etoiles, sous ses rires, n'oublie pas de dénoncer le malaise coréen sur les adoptions.

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Une magnifique découverte, un petit film feel-good qui s'appuie sur la performance de son rappeur (il n'est pas acteur, et franchement : tant mieux, tout sonne vrai dans ce rôle qui ressemble à sa propre vie) et de son propos de retraite pour mieux se comprendre. Drôle, touchant, et vraiment feel-good : un film à partager au plus vite !

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Le Nom de la Rose, en Egypte... Et, honnêtement, on a beau voir le lien, on reste surpris par la facilité avec laquelle le film nous capte, par ses plans ingénieux (le turban fendant la foule, par en-dessus, on s'en rappelle encore), ses compères identifiables, sa morale progressiste et son enquête dont on veut la fin absolument. Une réussite !

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Ne serait la mise en scène qui veut son prix (très tape à l'oeil), Eo est surtout un coup de poing au creux du ventre pour nous rappeler qu'il y a encore bien trop de tortures animales légales, ce qui révulse longtemps après la séance.

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D'autant plus jouissif si vous n'aimez pas les films de dystopie pour ados... Le film s'en moque ouvertement, avec un ton grinçant qui lui va bien et un duo d'acteurs étonnant (Karen Gillan et Aaron Paul) qui fonctionne à merveilles. En bon frileux au genre de la dystopie pour ados, forcément cette parodie cynique nous a vraiment fait rire.

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Ah les pesticides consentis, mis dans vos assiettes avec le sourire et la promesse que tout ira bien... Le combat entre Gilles Lellouche (petit avocat qui se bat pour l'honneur) et Pierre Niney (qui représente une filiale polluante et hypocrite) est dantesque. Un film qui donne de furieuses envies de voter pour Les Verts.

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La mise en scène de Louis Garrel est loin d'être parfaite, mais son film a un capital sympathie si fort, entre ses personnages qui sont tout les uns pour les autres, ses acteurs aux petits oignons, son final gorgé de tendresse...qu'on ne sent pas le coeur de râler : on a vraiment aimé. Surtout le plan de la camionnette au ralenti (meilleur plan, hilarant).

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Ceux qui auront compris que leur énervement "de ne pas voir de vrais oiseaux, dans ce documentaire sur l'extinction des oiseaux" est salutaire, ceux-là même, auront compris Birds of America, qui tire un signal d'alarme retentissant. Si vous ne voulez pas avoir de dessins à regarder, alors il faut protéger les originaux.

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Non, ce n'est pas un "énième film #MeToo", She Said (rebaptisé "That's what", fan de The Office oblige) est un hommage aux deux enquêtrices et à toutes celles qui ont pris le risque de parler pour faire tomber tout une industrie viciée. Intéressant.

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Oui, on le place bien loin dans la liste... Par sa beauté visuelle, et son impression de voir des poissons pour la première fois de notre vie, on l'a adoré, par son scénario aux nombreuses facilités aberrantes, on a déchanté.

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Le moins abordable des Dupieux, mais on s'est payé un grand moment de déconnexion mentale, fasciné par cet hommage nanardesque aux films de la Amicus, et par la volonté de Dupieux de vouloir nous souffler toujours plus de fumée dans la tronche pour voir si on reste. Oh que oui, on reste.

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Une caméra vieillotte et cassée qui fait le point à côté de ce qu'on voudrait voir (tout est flou, et qui plus est jamais uniformément flou), une histoire de rajeunissement qui nous crie d'accepter nos cheveux blancs, et quator d'acteurs en forme... Dupieux nous régale cette année.